L'île d'Osbone

Sholtan regarda Silfer partir, il pensa le suivre pendant un moment, mais il voulait aussi voir l'efficacité de cette épée qu'il lui avait offerte. Il dégaina sa nouvelle arme et remarqua sa légèreté. Déjà une hausse de courage apparut chez ce jeune homme qui habituellement était pétrifié devant un adversaire. Il afficha un petit sourire téméraire en serrant ses deux mains sur le manche de son épée.

- Voyons ce que cette épée peut faire...

Une nouvelle flamme brillait dans le regard du jeune humain, il n'était plus tout à fait le même. Sholtan aimait bien cette sensation, maintenant qu'il n'avait plus peur il pouvait combattre lui aussi, mais cela ne voulait pas dire qu'il ne fallait pas rester prudent. Sholtan se plaça en position défensive pour recevoir ses adversaires.

Vous avez beau être bien plus âgé que moi, je vois que vous n'avez pas perdu de l'ardeur de notre race.

Il se releva et regarda la vampire qui l'avait mordue.

Et ça n'est gênant le moins du monde.

Il lui sourit.

Continuez donc, si vous souhaitez entrer dans ce jeu avec moi.

Voyant que Sylfer était parti Klad marmonna un mot audible seulement par le fermier et la Sydjie :

"Trouillard."

Puis il revint aux squelettes et regarda les créatures hésiter à entrer.

"Bon, d'après c'que j'sais d'leur stratégie y vont d'abord arriver un par un, puis après par petits groupes. Dans un d'ces groupes y'aura un champion, quand on l'aura buté tous les aut' vont nous charger."

Comme aucun squelette n'était encore entré dans la clairière Klad reprit :

"Au fait, ils s'arrêteront pas d'combatre si tu leur coupe un bars, une main ou même la tête. T'étonne pas si, au bout d'un moment, t'es tenu par une dizaine de mains.
Et une dernière chose, leur arme sont certainement rouillées, donc elles ne coupe plus... elles déchire."

Klad paru soudain se rendre compte de quelque chose, il alla s'asseoir sur une souche et il se prit la tête dans ses mains en marmonnant quelque chose :

"Oh merde, merde, merde"

Il avait dit ces mots comme si il avait été seul.
C'est à ce moment que les squelette bougèrent enfin. Un des monstres entra dans la clairière. De soin vivant, la créature avait certainement été un gobelin. Mais maintenant ce n'était plus qu'un tas d'os couvert de mousses et de moisissures. Il avait pour seul équipement une hache d'arme. Le gobelin-squelette avançait seul vers le milieu d la clairière et les être vivant qui y était.
Klad semblait être ailleurs, il marmonnait toujours et n'avait pas aperçu le squelette qui avançait.

-les vampire sont quand meme des creature incroyable, n'est ce pas!

la voix de Silfer parut comme un eho, il était apparu derrière Kiraya , adossé contre un arbre.

-leur charisme poussé au maximum ils peuven seduire n'importe qui pour boire leur sang meme peut-être un roi.
et ce n'est que quand ils sortent leur dent incroyablement longue, qu'on peut ressentir leur puissance, une prise vif et vous voila vidé de votre sang.
j'ai connu des vampire éxilé et rejeté, certains m'ont meme attaqué en bande, tel des bètes féroce.
ce n'était plus ces beaux vampire mais bel et bien des animaux, des bète sauvages...

Beaucoup de vampires sont devenus ainsi ... Mais, il reste toujours des vampires beaux, puissantes et surtout conscients. Les vampires que vous avez rencontrés avaient une bonne raison d'être ainsi, quand la soif du sang vient à notre bouche, nous changeons ... extrèmement.

Il ne cessait de fixer l'ange.

Certains ont la chance d'y échapper au contraire. Le sang est notre drogue a tous, le prix à payer pour notre existance sans doute. Notre race est ainsi mais après tout, toutes les races sont sauvages.

Il détourna son regard vers le dénommé Silfer.

Mais vous, que cachez-vous ?

Douyn regardait Sholtan se battre. Sa nouvelle épée semblait en effet lui donner plus de courage, mais était-ce vraiment de la magie? Elle n'en décelait pourtant aucune trace... Elle en était là dans ses pensées lorsqu'un squelette avança d'un pas hésitant vers elle. Elle le regarda fixement, marmonna quelques mots et se lança droit sur le squelette. Impressionné, celui-ci s'arrêta, un air ahuri sur le crâne. Il reprit ses esprit et tendit son sabre, qui ne fendit que de l'air. La sydjide avait disparu! Deux mains lui aggripèrent le crâne et le retournèrent sans grande difficulté. Elle était passé derrière lui, en coup de vent! Elle lui arrahca la tête et l'envoya valdinguer. Le corps continua de se battre avec le vide, une démarche absurde menant ses pas. Elle prit la forme d'un grand loup gris et se lança dans la bataille.
Les os volaient. Klad et Sholtan desolidarisaient les cadavres, et Douyn les empêchait de se reformer en mangeant les os.
Finalement, elle reprit sa forme préférée, celle d'une jeune femme brune, très blanche de peau. Elle envoyait des sorts un peu partout, prise dans l'ardeur du combat.

-Quelle belle équipe nous faisons. Regardez, là bas: les soi-disants plus vieux et plus sages qui ne se lancent même pas dans une petite rixe par peur d'une petite égratinure.


A ce moment, une flèche lui transperça le bras. Elle se retourna et envoya une tornade sur l'archer qui l'avait touchée.

[i]Une rixe avait éclatée non loin.
*Mes sorts ont donc été éfficaces, pensa Ferndell*
Il avait été séparé des autres barques lors d'une vague particulièrement dangereuse. Passé par dessus bord, les autres personnes partant au loin, il avait lutté, a l'aide de sa magie, contre les éléments pendant un petit moment, pour finir par s'échouer seul sur un morceau de plage.
Une fois réveillé, il avait pris son temps, explorant un peu les environs, examinant la composition des plantes et du sable, comme si il était en voyage d'étude.
Une fois ses investigation finies, l'humain avait finalement décidé de partir a la recherche d'autres personnes. Usant d'un sort pour détecter les formes de vies intelligentes, il s'était mis en route.
Si son sort ne donnait que des indications assez floues sur lespersonnes détectés, il savait néammoins que le groupe qu'il pistait n'était pas composé que de créatures humaines...
Il arriva a portée de voix des autres personnes. Ils ne semblaient pas particulièrement hostiles, mais la prudence était plus que néscéssaire dans ce lieu où il ignorait tout. Cachant ses mains sous son manteau, prets à jeter un sortilège, et déja protégé par quelques uns, il attendit la que les autres le remarquent.
*Pas besoin de précipiter les choses, songea t il.*

Nous avons été traqués et décimés par les humains, car nous étions un danger. Ils ont caché leur peur sous des religions qui voulaient notre fin.

Il approcha de Silfer.

Et vous n'êtes pas différents d'eux. Votre race sême le vent de la Mort autours d'elle, mais nul ne l'ont demandé ou mérité.

Vous êtes des meurtriers, tout comme les humains. Vous ne valez pas plus qu'eux.
Maintenant sachez qu'on ne renie pas ce qu'on est, on l'assume.

Tu ne vaincras jamais la guerre par la guerre. Tu ne feras qu'augmenter ta souffrance, et ta solitude. Et si tu vis avec tes souvenirs maintenant, c'est que tu as fait de grosses erreurs avant. C'est ce que dois endurer ton peuple. Le mien endure la soif de sang, toi la soif de guerre et tueries. Elle ... Elle endure ce qu'elle doit endurer.

Il avança jusqu'à l'ange.

Même si elle ne le montre pas forcément...

Chacun sa souffrance. En attendant, je ne vois pas pourquoi j'obéirais à tes ordres, quitte à rester seul, je n'obéirais JAMAIS à une personne comme toi, jamais car tu n'es pas différent d'eux.

De loins, Ferndell écoutait paisiblement la conversation, très intéréssante. en peu de temps, il en avait déja appris beaucoup sur les interlocuteurs.
Finalement, une injonction de celui qui semblait le plus énervé et le plus triste d'entre eux le fit réagir.
Décidant qu'il serait très peu judicieux de répondre par la négative, il commenca a avancer, sans se presser, et s'arrêta a quelques pas des trois personnes. Sans sourire, sans aucunne expression dans ses yeux, il regarda les autres personnes. Soudainement, entouré de toutes ces créatures magiques, il regretta sa simple condition d'humain. Même s'il avait dépassé ce stade depuis bien longtemps.
"Je sais que votre conversation est très intéréssante, mais ce n'est pas en ruminant le passé que vous allez survivre sur cette île, mesdames et messieurs."
Il savait qu'il jouait gros en disant cette phrase, mais il fallait les arrêter, sinon se serait la mort pour tous.

Sholtan décapita les squelettes avec de grands coups d'épée. Enfin, il se sentait utile. Il évita les coups tant bien que mal, car malgré son nouveau gain de courage, il n'était toujours pas un grand escrimeur, il préféra donc se battre en défensive, laisser les adversaires venir à lui, puis frapper. Les minutes passèrent et les assauts devenaient de plus en plus difficiles, l'épuisement commençait à se faire voir dans le visage du jeune humain. Il regarda ensuite la Sydjide, puis le marin, eux non plus ne pourraient pas tenir à jamais. En plus la Sydjide était blessée...

- Il faudrait peut-être qu'on arrête d'attendre qu'ils viennent à nous et foncer...

Cette fois si ce n'était plus du courage qu'on voyait dans ses yeux, mais de la témérité.

- De toute façon, il faut nous débarrasser d'eux d'une façon ou d'une autre et le plus tôt sera le mieu.

Sans plus un mot Sholtan fonça dans l'amas de monstres en se faufilant au travers de leurs rangs. C'est alors qu'une grande douleur s'empara de son épaule. Quand il la regarda, ce fut une grande plaie sanglante qu'il vit. Il recula en voyant un squelette de taille démesurée devant lui, sûrement un orc. Le squelette leva un grand sabre devant Sholtan pendant que les autres squelettes se reculaient pour laisser place à ce qui semblait être le champion. Il abattit son arme en direction du fermier qui se geta sur le côté pour ne pas finir en tranche. Il tomba à plat ventre à quelques lieux de sa position initiale, il se retourna rapidement, mais ne se leva pas, son épaule était si douloureuse qu'il avait trop mal pour se relever. Il tenta de reculer en se poussant avec ses jambes, mais le colosse s'approchait toujours de lui... Il finit par se cogner le dos contre un arbre. Il se releva en se servant de l'arbre pour supporter son poids et leva son épée devant lui en regardant le squelette s'approcher de lui à grands pas qui faisaient trembler le sol sous ses pieds.

Voyant le jeune humain en danger, la jeune Sydjide oublia la douleur et se lança dans la bagarre. Elle appela Silfer et l'ange de sang pour qu'ils viennent les aider.

Venez donc prouver que vous êtes si fort que ça. Venez montrer à quel point vous nous êtes supérieur. Elle espérait que son défi marcherait, sans y croire de trop.

Sur ce coup, elle le savait, elle jouait sa vie... Mais elle avait fait son choix. Seul le bel humain, aux si beaux yeux, pouvait lui être utile, et l'aider à s'en sortir.
Elle se créa une épée en matérialisant le vent. Elle envoyait des rafales un peu partout. Elle coupait les os et taillait dans tout ce qui bougeait qui n'était pas dans son camp.

Elle attint enfin le jeune fermier.

-Sholtan...alleta-t-elle...elle avait de plus en plus de mal à ne pas s'évanouir...

Le jeune homme venait de lui sauver la vie. Elle sentait un sentiment grandir en elle qu'elle ne connaissait pas. Lorsque l'orc s'approcha encore, elle poussa de toutes ses forces et renversa Sholtan. A cheval sur lui, elle lui ordonna:

-Reste ici. Ne bouge surtout pas.

Elle se leva et se mit à courir, droit vers Silfer et Kiara, en faisant le plus de bruit possible. L'orc décomposé tomba dans le panneau et se mit à la suivre, croyant Sholtan mort, sans doute.

-Vous avez intérêt à dégainer vos épes, les prévint-elle, car j'amène un ami et il n'est pas gentil gentil.

Toujours impassible, Ferndell reprit.
"Pour répondre a toutes vos questions. Oui je suis un sorcier, oui je suis vieux, et rejoindre votre groupe me semble la chose la plus intelligente a faire pour le moment.

Mais les autres méritent ils de partager cette douleur, quand on sais qu'ils possèdent eux même les leurs.
Chacun ses choix chacun sa peine, nul ne nait sans avoir unpeu de sang noir dans ses veines.
Tous ont commis un crime une fois,
Grand ou petit, peut nul ne le sauras."
Puis, il termina en relevant sa tête, déageant sa nuque totallement.
"Je prendrais ça comme un accord."

Enfin arrivée dans le groupe des autres, la sydjide se transforma en vent et disparu, laissant les soi-disant grands combattants s'occuper des morts-vivants. Elle revint tout près de Sholtan.

-Oh, non, tu es blessé. Attends, je vais t'aider.

Elle déchira un pan de sa robe et l'utilisa comme bandage pour le jeune fermier. Elle espérait qu'il n'était pas trop tard. Elle le soigna aussi bine qu'elle le pouvait. Il avait perdu beaucoup de sang, beaucoup trop. Malgré que son bras la faisait souffrir, elle continuait de s'occuper de Sholtan. Enfin, au bout d'une petite heure d'occupation, il ouvrit les yeux.