Comme des fantomes ..

Ombre sentit un instant le soleil lui brûler douloureusement la peau alors qu'il traçait à présent vers un sombre manoir coloré par la pâle aube. Il rabbattit fermement sa cape sur lui, se protégeant ainsi des effets destructeurs des rayons ultraviolets qui l'assaillaient comme autant de lames acérées. Il atteint aprés quelques minutes le seuil de la bâtisse et se permit un instant de repos à l'ombre, avant de toquer poliment à la porte, qui s'ouvrit presque aussitôt. Une voix froide retentit alors qu'il entrait.
Je t'attendais, Ombre.
L'intéressé posa un genou en terre, le casque sous le bras, alors qu'une ombre se dessinait dans la pénombre. Une ombre élégante, grande, presque royale, entourée d'une large cape qui flottait de maniére surnaturelle derriére elle. Ombre soupira :
Maitre...
Son interlocuteur fit un geste impérieux.
Léve toi, Ombre, je ne t'ai pas amené ici pour me faire des civilités. Dis moi plutôt où tu en es.
Le jeune vampire s'éxécuta.
C'est fait. Vos hélicos sont arrivés juste à temps, ça commençait à chauffer. Mais je ne connais rien du résultat, je l'attend d'un moment à l'autre.
L'autre eut un ricanement.
J'ai déjà tes résultats. C'est un succés... Malheureusement... Pas total.
Ombre eut blêmi s'il n'était pas déjà plus pâle que la mort. Le vampire qui lui faisait face continua :
Nous avons porté un coup dur à la force adverse, mais ils ne sont pas tous morts...
Ombre jura.
J'ai fait mon possible, monseigneur.
Le prince acquiesca doucement.
Je sais, tu as été formé pour ça. Enfin... Ce n'est déjà pas mal.
Ombre demanda timidement :
Et maintenant, Maitre ?
Le vampire se détourna.
Tu as droit à quelques vacances. Et puis il me semble que quelqu'un t'attend, quelque part...
Ombre eut un triste sourire.
On ne peut rien vous cacher.
L'autre émit un petit rire.
Parce que tu cherchais à me le cacher ?
Le Mekhet haussa les épaules.
Pas vraiment, en fait, je n'ai rien à vous cacher.
Le prince eut un sourire indulgent.
C'est bien. Allez, retourne la voir.
Ombre prit un air surpris.
C'est tout ?
Et à son supérieur de répondre :
Oui, pour l'instant. Enfin... N'oublie pas de taper sur les lycans dés que tu en as l'occasion. Tu peux dormir ici si tu veux, il fait trop jour à présent.

Du coté du refuge, Umbra sursauta en entendant des bruits au dehors, les bruits de pas, de faufilements sur le sol, le cri d'un chouette. Elle se leva, s'étira puis alla vers l'ouverture du refuge. Elle tira deux balles dans la barres qui bloquait l'issue et sortit dehors, les sens en eveil. Rien, apart la nature de la nuit se reveiller en ce crepuscule. Ce qu'elle chercha d'abord était de foir s'il y avait une presence humaine dans les parages, puis, constatant qu'elle était seule, elle se metamorphosa en louve au pelage auxreflets bleus, puis appela ses semblables, qui ne tardèrent pas a gueuler a leur tour. Elle renifla le sol, recherchant l'odeur furtive d'Ombre, mais le jour était passé et les traces de son passage étaient déja dissimulées sous les feuillages. Bredouille, elle parti donc vers la meute, laissant malgrès tout derrière elle, bien que sachant qu'Ombre ne reviendrait peu etre pas, ses empreintes de loup dans la boue.
Elle arriva quelques instants après a la meute qu'elle connaissait déja. Elle echangea des frottements affectueux puis échangea des paroles dans la langue des loups.

"Celle-ci est heureuse de revoir ceux-ci. Celle-ci ignore ou elle va aller, mais elle ne restera pas avec ceux-ci.
- Celle-ci fais comme bon lui semble. Mais celui-ci voulait savoir si celle-ci connait les loups-humains qui rodent ici ..
- Les loups-humains !? Celle-ci avoue ne pas comprendre, ils sont très dangereux.
- Dangereux ? qu'est-ce que ceci ?
- Ennemis pour la portée. Celle-ci doit fuir ...
- Celui-ci ne comprend pas pourquoi Celle-ci fuis toujours ..
- C'est une coutume.
- Ah, si c'est uen coutume, il faut respecter les coutumes."

Umbra parti vite, craignant pour ses compagnons, et se senti a nouveau trahis. Les Lycans étaient encore en vie, et ils ne tarderaient pas a la trouver, sous cette forme elle pouvait courir vite et pendant de longues distances.
L'inconvénient de se fondre sous une forme animale, était que plus longtemps on restait changé, plus les instincts de 'lanimal prenaient le dessus, si bien qu'il est parfois difficile de reprendre forme humaine. Elle s'arreta dans une tanière abandonnée, creusa plus profondemment et reprit forme humaine. La Gangrel ferma les yeux, elle respirait peniblement, a cause d'une soif de sang qu'elle n'avait pas éteinte. Elle finit par sortir de la tanière, reprendre forme animale et chasser, quand un Lycan arriva en face d'elle, la surplombant de sa taille et de sa force. Umbra reprit son sang froid, puis prit la poudre d'escampette, afin de courir le plus vite possible, bien qu'elle savait qu'elle n'échaperait pas au loup-gaous qui la poursuivait ...

Ombre était adossé à son bureau, et rehgardait la pluie tomber au dehors, à travers la grande fenêtre poussiéreuse de sa chambre sombre. Il aimait la pluie. C'était un temps idéal pour terroriser les mortels... Il observait les milliers de gouttes tomber quand la vois du prince se fit entendre derriére lui :
Eh bien ? Tu ne pars plus, Ombre ?
Ombre ne détourna pas son regard, et haussa simplement des épaules. L'aristocrate de la nuit se rapprocha un peu.
Ta protégée est en danger.
Ombre devina sans peine, et murmura dans un souffle :
Les lycans.
L'autre s'accorda un sourire énigmatique.
Tu ne vas pas la sauver ?
Le mekhet soupira.
Si elle n'est pas capable de se débrouiller toute seule...
Son interlocuteur se rapprocha encore un peu et posa sa main décharnée sur l'épaule de son lointain descendant.
Alors tu vas la laisser mourir ? Lui accorder quelque chose que toi même tu ne peux atteindre ?
Ombre baissa les yeux.
Nous appelons tous la mort de tous nos voeux, pour nous soulager, mais... Enfin...
Le prince sourit.
Tu ne sais pas encore bien répondre à ce que je te dis, c'est bien.
Le vampire ténébreux regardait toujours la pluie.
Je suis en vacances, je n'ai pas envie de m'occuper d'elle. Puis, passant du coq à l'âne : Pourquoi restez vous ici, seul, sans personne pour vous protéger, ni même pour vous tenir compagnie ?
Le noble répondit :
Les lycans me cherchent trés activement, aprés ce que tu m'as fait, il vont aller me chercher là où il y a beaucoup de vampires. Ici, je suis camouflé... Repose toi maintenant, ma fille passe demain...
Ombre étouffa un gémissement.
Laquelle ?
Le prince eut un sourire enjoué.
Folgora, voyons...
Le mekhet soupira.
Soit l'une soit l'autre... Soit la fuite pure et simple. Elle n'a toujours pas renoncé à moi je suppose ?
Le chef des vampires éclata presque de rire.
Loin de là, et avec tes derniers exploits ça risque d'être encore pire.
Le jeune vampire rassembla ses affaires sous l'oeil vigilant de son supérieur qui lui lança :
Tiens donc ! Te voilà bien pressé...
Ombre haleta.
Elle ne me rattrapera pas cette fois-ci.
Il descendit en trombe les escaliers, poursuivi par la voix du prince :
Tu sais bien qu'elle te rattrapera, comme toutes les autres fois...
Mais Ombre n'écoutait pas. Il se jeta sur sa moto, fit un burn et partit en trombe, direction le plus loin possible.

La louve courait toujours, quand le Lycan la prit en embuscade. Il tourna autour d'elle, des fils de bave coulant sur ses crocs déja maculées de sang, quand il lui sauta dessus, la gangrel reprit forme initiale fut propulsée contre le sol par le poid du Lycan, mais parvint a la rejeter d'une balle en argent. Elle lui tira dessus mais les balles en argent touchaient a peine des loup-garous surdeveloppés. Le Lycan lui sauta a nouveau dessus, la gueule grande ouverte, mais Umbra atrapa les deux parties de la machoires et les garda a distance de son corps, suffisement longtemps pour se changer en corbeau et s'envoler haut dans les airs, afin d'etre intouchable par le loup-garou qui la suivait a distance. Elle vola ainsi pendant deux heures, puis, les courants étant faible, et étant fatiguée, elle se resigna a lutter, reprit forme humaine a quelques metres du sol et se laissa tomber. Elle tomba a coté d'une route beaucoup utilisée le jour. Umbra ouvrit les yeux, elle avait le bras plein de sang, surrement qu'elle s l'était cassé, cela se soignerai tout seul, avec un peu de sang frais, si seulement elle ne sentait pas si faible et lasse. Une lumière parvint a ses yeux, tellement intense dans la nuit qu'elle l'éblouit ; des bruits, quelqun qui parle, elle se fait transporter vers le vehicule a la lumière intense. on l'assoit, l'attache, puis rien.
Elle reprit conscience quelques instants après, dans le même vehicule, au volant se trouvait un jeune homme vétu d'un costard, qui tourna doucement la tete vers elle.
"Ah vous etes reveillée ! Ne vous inquiètez pas, je vous ramène chez moi, il semble que vous etes blessée, je ne pouvais pas vous laisser sur le bas coté ainsi ... "

Umbra n'écoutait même pas ce qu'il disait, elle ne faisait que le regarder, puis elle ramena son atention sur la route : ils entraient dans une ville, laquelle ? elle n'en savait rien, elle était completement perdue. Il l'emmena dans un appartement spacieux, il prit soin de lui indiquer la salle de bain. La Grangrel retira ses vetements , se glissa sous la douche et ouvrit l'eau, la laissant couler sur son corps nu. Elle se lava puis se secha, enfilant une robe legere que son hote avait mit a sa disposition. Elle sortit de la salle de bain, ses cheveux plaqués sur sa nuque, et alla s'assoir près de l'homme qui l'attendait avec des bandages.

"Vous voulez quelque chose a boire ?..Lui demanda-t-il.
- hum .. un Alcool fort si vous avez ..."

Il revint avec deux verres et la bouteille, servit la boisson et entama le bandage d'Umbra. Elle le regardait faire, le comportement humain la laissait toujours indifferente, si bien qu'elle examina son sauveur : il avait les cheveux chatins fonçés, et passait souvent ses mains dedans, afin de les remettre en place, il portait une paire lunette, qui cachaient des yeux d'un vert pomme, agréable a regarder ; ses lèvres étaient bein dessinées, et étaient en harmonie avec le reste de son visage. Umbra arreta son regard sur le cou de l'homme, et s'en lecha inconsciemment les lèvres ; elle pouvait même sentir le coeur battre et propulser ce sang appetissant dans le corps si agréable de l'homme. Umbra le fit boire, encore et encore, economisant ainsi des paroles inutiles de sa part, puis elle passa une jambe sur lui, et s'assit en face ; elle retira les lunettes du bel homme, lui fixant ainsi les yeux, puis elle l'embrassa fougeusement et a pleine bouche, tout en retirant sa cravate. Elle retira sa bouche et la posa surle menton, puis le cou du galant, lui baisant les veines, quand ses yeux passaèrent au rouge vif, et ses canines transpercèrent la chair de l'humain, lui volant son sang. Après s'etre rassasiée, elle le laissa mourir, ne lui offrant pas la possibilitée de devenir un vampire, un batard. Elle essuya le sang de sa bouche souriante, puis s'éffondra sur le divan et l'homme agonisant, le regardant mourir avec un plaisir non dissimulé. Elle lui embrassa le front puis s'étira sur tout le divan, savourant la vie qui revenait dans son corps ...

Après avoir savouré le flux de vie et de souvenir doné par le sang de sa victime, Umbra chercha dans les placards de quoi s'habiller. Elle trouva ainsi une robe de couleur rouge lui arrivant a moitié cuisse, une paire de chaussures a talons aiguilles, et un long manteau, puis enfila le tout, se disant que l'ex-femme de sa victime ne lui poserai pas de problèmes. Elle prit soin de fermer a clef l'appartement, avant de descendre le batiment et de s'enguager dans la rue. La nuit était fraiche, et a chaque expiration s'elevait de la buée de la bouche des passants. Elle marchait, sans vraiment regarder ou elle allait emmitouflée dans son manteau, elle s'arreta au milieu d'un carrefour de petite ruelles, puis descida de s'enguager dans celle a sa gauche, tombant devant un bar tranquille, ou a peine quelques ivrognes trainaient. Elle s'approcha d'un homme au comptoir, et lui demanda une cigarette ; il leva les yeux vers elle, sourit et sortit une clope de son paquet avant de l'offrir a la Gangrel. Elle enfila l'extremitié de la drogue dans sa bouche et se pencha afin que l'homme lui allume, puis elle tira dessus avec grace, et esquissa un sourire.

"J'peux t'offrir quek'chose a boire ma Belle ?
- .. Humm un verre d'absinthe.
- Garçon, un verre d'absinthe pour la demoiselle ! "

Umbra s'assit sur un taboyret a coté de l'homme, ratirant son manteau et devoilant ses jambes denudées. L'homme commença a loucher dessus, mais la vampire joua la comedie, l'ignorant superbement, amena le vere a ses lèvres et bu goulument.
Ils discutèrent pendant un bon moment, et Umbra se leva, enfila son manteau et invita le bel homme a sortir ; celui-ci paya, enfila une veste en cuir puis suivit la femme qu'il ne quittait plus des yeux. Elle l'emmena chez "elle", le laissa profiter de son corps pendant une partie de la nuit puis, tandis que l'homme soul s'était endormie, elle enfila des sous vetements, lui piqua une clope et s'approcha de la fenetre : il faisaiit maintenant nuit noire, et les passants étaient rares, mais, alors qu'elle tirait sur sa clope, elle ressentit une presence familière. Là, au coin de la rue : Ombre. Elle ouvrit de grand yeux, lacha la clope, l'ecrasa entre ses orteils nus puis s'assit sur le bord e la fenetre, admirant le vampire.

Ombre était aux aguets, le pas alerte, les sens à l'affût. Il se sentait observé, de plus, mais pas par une présence qui lui était forcément hostile. Il tressaillit. Il ne devait pas être vu, sous aucun prétexte, avec ce qu'il avait fait durant la nuit. Il scruta les environs. Les quelques passants en manteaux de cuir sombre ne prêtaient aucune attention à lui, se déplaçant furtivement d'un pas pressé, un chapeau rond sur la tête projetant une ombre inquiétante sur le visage de chacun.. Il regarda rapidement en hauteur mais ne vit pas Umbra tant il comptait sur ses autres sens, en fait. Il pensait qu'un éventuel observateur resterait caché, pas comme Umbra faisait. De sa démarche féline, il se précipita dans un coin sombre, prés d'une poubelle trop remplie, qui dégargeait les sacs comme autant de vomi répugnant. Il se laissa aller contre la poubelle et réfléchit un instant, pendant qu'un rat d'égout renversait une canette de biére à moitié vide à côté de lui, sans le surprendre pour autant. La bête puante s'enfuit dans un conduit d'égout un peu plus loin. Ombre scruta l'ouverture béante, la grille rouillée étant pliée et posée par terre devant l'étroit passage. Non... Trop étroit, même pour Ombre, il le savait. Il devait trouver autre chose. Un vieil hotel à la peinture écaillée, à la lumiére tremblotante, se dressait un peu plus loins dans la pénombre de la nuit. La pancarte indiquant la fonction du batiment clignotait selon ses envies, et était plus souvent éteinte qu'allumée. Ombre s'en approcha doucement d'un pas rapide. Un portier à moitié endormi montait la garde à l'accueil. Les caractéres sur la vitre, d'un blanc jauni par les intempéries, donnaient le nom : "Hotel California" à l'hotel. Ombre eut un rire bref et sans joie. Il écoutait les Eagles, avant... l'accident. Il décida d'entrer. Une cloche tinta sobrement, réveillant la portier, qui bailla avant de se reprendre et de se remettre droit.
"Monsieur désire ?"
Ombre le regarda de haut en bas. Le costume poussiéreux semblait tout droit sorti des années '80, et l'homme qui le portait ne semblait pas plus frais. La barbe de trois jours, la peau mal lavée, les cheveux désordonnés, bien qu'apparemment de nombreux coups de peigne lui eurent été donnés.
"Une chambre."
Le portier se retourna vers le tableau des clés, sembla hésiter un instant, et prit une grosse clé en fer forgé dessus.
"Chambre 13."
Ombre se dit que décidemment c'était trés recherché, comme numéro de chambre... Il prit la clé, et dit simplement :
"Il se peut que j'ai de la visite. Laissez les passer..."
Puis il monta à l'étage. La chambre 13 se révéla être une chambre presque habitable pour un mortel, si on ommettait les quelques cafards qui s'enfuirent à l'arrivée de la lumiére. Pour un vampire de la trempe d'Ombre, c'était un vrai palace. Un lit qui grinçait à peine, un bureau de mauvaise facture avec une chaise assortie, et même une salle de bain individuelle avec un savon solide qui avait du servir à pas mal de clients avant lui... Il s'installa sur le lit et sortit l'un de ses couteaux papillons, qu'il commença à astiquer pour passer le temps. Se rappelant un petit détail, il prit son téléphone portable.
"Ouais, Ombre ici. Le portier. Il doit oublier. OK c'est bon je compte sur toi."
L'appel avait été bref, mais Ombre savait que le lendemain le portier aurait oublié à quoi il ressemblait, voire même ne serait-ce que son passage. Il eut un sourire satisfait et ressortit son couteau.

Umbra avait regardé Ombre se glisser dans la ruelle, puis elle s'était retournée avait attaché l'humain au lit et lui avait fourré un mouchoir dans la bouche, puis s'était revetue de ses vetements empreintés, avant de se faufiler dans les couloirs du batiments, passant devant les portes d'appartements, puis elle descendit les marches, le bruit de ses talons sur le carrelage resonnant dans le batiment endormis. Elle s'engagea dans la rue, puis alla dans la petite ruelle ou Ombre s'était eclipsé, se servant de son odorat pour suivre la piste du vampire, l'emmenant dans un Hotel. Elle entra, emmitouflée dans son manteau, puis alla au comptoir.

"Bonsoir ... Je voudrais le numéro de la chambre d'un type sombre, qui est entré il y n'y a pas longtemps ...
- Hum oui bien sur, chambre 13 Madame."

Elle se dirigea directement vers le couloir, puis se servit de ses sens pour retrouver Ombre, elle s'arreta devant la porte de la chambre 13. Elle se plaqua contre le mur, ecoutant attentivement les alentours, puis, pensant qu'Ombre sentait dejé sa presence, et que defonçer la porte lui voudrait la mort, elle descida tout simplement de frapper trois coups secs.

Ombre tourna son regard vers la porte et patienta quelques secondes. Il inspira un grand coup et intima :
Entrez !
Il rangea son couteau discrétement en voyant Umbra entrer. Sans bouger de son lit, il la regarda sans expression aucune sur le visage.
Tiens donc. En voilà une visiteuse fort peu attendue. C'était toi qui m'épiait dans la rue ?
En fait, il n'attendit même pas sa réponse.
On passe la journée ici et on s'en va vite fait. J'ai assez mangé pour une semaine au moins... J'espére que tu as fait de même j'ai... on a des nouvelles instructions.
Il se redressa et s'assit au bord du lit.
Et si tu me racontais ce que tu fais ici ? Il me semble que le repaire que je t'avais donné était relativement approprié à ta protection.
Il fronça les sourcils et invita la gangrel à s'asseoir à côté de lui sur le lit d'un geste de la main.

Umbra retira son long manteau, le déposa sur le lit puis s'assit aux cotés d'Ombre, croisa ses jambes et le fixa.

"Ton simpathique repaire était aproprié en effet, mais je n'aime pas boire du sang cloné, je préfère chasser .. moi même. Je me suis donc baladée, et je me suis confrontée aux Lycans .."Elle ne passa pas sur le paragraphe de sa rencontre puis continua : "..Et je suis arrivée ici, je me suis rassasiée .. e, chaire humaine."

Ses yeux petillèrent, et elle esquissa un petit sourire, avant de se relever.

"De nouvelles instructions dis-tu ? Des instructions de qui ? "
Elle se retourna furtivement et fixa gravement Ombre.
"Pourquoi suis-je donc melée a tout ceci .. ?"

Omnbre se leva, la toisa un long moment et répondit d'un ton désinvolte :
Tu m'as suivi. Si tu veux, tu peux trés bien partir et me laisser terminer ma mission en paix. Je ne te garde avec moi que par pure courtoisie.
Il avait prononcé ce dernier mot avec acidité, comme s'il lui brûlait la langue.
Si tu me suis, alors je te dévoile nos nouveaux objectifs, sinon tu pars et tu oublies que j'ai existé. C'est aussi simple que ça. Sache simplement, pour répondre à ta question, que les instructions viennent de notre supérieur à tous.
Il entendait par là que c'était directement du prince qu'il recevait ses ordres. Toutefois, il mentait là éhontément, puisque la prince ne l'avait plus recontacté depuis leur derniére rencontre. Il fabulait totalement, et en grand connaisseur puisque c'était son métier. Bien qu'il laissâ -volontairement- transparaitre un petit peu le fait qu'il ne disait pas tout, il ne montra en aucun cas qu'il mentait de bout en bout. Il voulait simplement qu'Umbra soir persuadée qu'ils quittaient la plaisante petite bourgade pour une mission, et non pas par fuite à cause de son meurtre de la nuit. Il eut un regard hautain en direction d'Umbra, puis se tourna.
Alors, quelle est ta décision ?

Umbra toisa Ombre, puis, atrapant le medaillon dans le creux de sa poitrine, elle le retira et le montra.

"Seul les anciens savent ou se trouve celui qui est mon Maitre a moi. Ton Seigneur doit le savoir, cependant je ne le considère seulement comme un supérieur, et non comme mon Maitre. Nous partirons ensemble d'ici, cependant, evite d'avoir une aussi haute opinion de toi-même, je n'ai jamais été humaine, je ne suis pas une batarde."

Elle lança un sourire entendu puis elle prit son manteau, l'enfila puis, sur le pas de la porte lacha :

"Si tu as toujours envie de faire route en meute, je suis dans le batiment d'en face, au troisième étage."

Puis elle partit, l'esprit préoccupé par les offenses d'Ombre a son egard, puis elle sortit dans la grande rue, monta dans son appartemant, et se rapelle seulement qu'elle avait laissé l'individu attaché. Elle ne s'en approcha pas, alla directement vers ses vetements de cuir pour s'en revetir, et termina par la ceinture et ses armes a feu. Elle se regarda dans le mirroir de la salle de bain, et defonça la glace d'un coup de poing, pestant sur son reflet absent. Elle tira une balle bien plaçée dans le front de son amant d'une nuit, puis se fourra dans le divan, sur le cadavre. Elle porta le medaillon entre ses doigts.

"Il serait temps que tu soit la .. "

Elle regarda par la fenetre.

"Mais quand tu sera la, la Guerre sera irreversible ..."

Ombre ricana un petit moment aprés qu'Umbra soit partie.
Elle espére que j'aille la chercher ? J'ai jamais travaillé en "meute", comme tu dis... Ou sinon en meute... temporaire.
Il eut un sourire carnassier, puis se recoucha. Le soleil commençai à filtrer à travers les volets, révélant des jours d'accumulation de poussiére. Ombre sortit son éternel couteau, et se remit à l'aiguiser. Le soir, il partirai... seul. Déjà son emploi du temps s'instaurait dans sa tête : il devait aller voir le rpince, lui demander deux-trois explications, puis recevoir ses ordres. Le mekhet n'aimait pas les vacances, il préférait travailler, c'était beaucoup plus drôle... Il ferma la porte à clé, vérifia toutes les autres issues et se mit en stase. Un petit repos bien mérité... Mais il était otujours prêt à parer à toute éventualité...

Le jour commençant a perçcer le ciel, Umbra glissa les rideaux puis se coucha dans le macabre lit, detacha le mort et s'endormit, l'esprit troublé.
Elle se reveilla juste au crépuscule, et la pièce sentait la mort. Elle prit donc ses affaires, prit soin de mettre les corps sur le lit, puis elle prit la poudre d'escampette, deduisant qu'Ombre ne viendrait pas. Elle descendit le batiment, puis resta un instant immobile, contre le mur, afin de laisser l'odeur caractéristique de son parfum mélangé a l'odeur féline, puis s'engagea, son air naturellement sombre, en jettant un coup d'oeil a la fenetre d'Ombre, puis, dans une petite ruelle, elle se changea en faucon. Elle préferait le corbeau, car l'esprit du corbeau était plus proche du sien, mais le corbeau n'était pas a l'aise sur les grandes distance, c'est pourquoi elle choisit le faucon, afin de se deplacer plus vite, plus longtemps et plus haut. Elle quitta vite la ville, car il était peu courant de voir ces animaux dans ses lieux, puis elle admira tout simplement le paysage, car, surplombant ainsi le monde humain, le soleil se couchant donnait une image spectaculaire. Elle descida ensuite de se deplacer en volant au dessus des grandes routes, facilitant d'avantage le voyage, et evitant de croiser les lycans. Elle parcoura quelques dizaines de kilomètres, puis, trouvant une ville plus modeste que la precedente, elle descendit en altitude, afin de mieux examiner l'endroit : les immeubles étaient rares, et beaucoup de maisons et de domaines tronaient. Elle descendit dans les vents froids, puis se posa au sol sous forme humaine devant un domaine un peu a l'écart des autres, puis, regardant les armoiries sur le grille, elle aficha un grand sourire. Elle sonna. Après avoir donné son nom, elle fut emmenée dans le hall, ou se trouvaient déja d'autres vampires .. mais pas du même ordre qu'elle. Qu'importe, elle descida de se faire emmener au maitre des lieux.L'homme en question était un homme dont les lignes du visage étaient tirées par l'age, habillé richement dans la mode Classique, et portant une lunette sur l'oeil droit.

"Dame Umbra Mon seigneur .. annonçat le héraut.
- Entrez Umbra ...
- Sire ... Je suis Honorée d'etre en votre Presence et je ...
- Arretons les formes de politesse, et venons aux faits. Que voulez-vous ?
- Et bien ... J'ai besoin d'informations, mais surtout de parler affaire avec des Vampires de Haut rang ...
- Bien .. et pourquoi vous offrirais-je ce privilège ?
- J'ai plusieurs informations a vendre contre ceci, mais j'ai aussi de quoi vous obliger a me garder vivante.
- Soit, mais que pourrait bien m'interresser pour garder une gangrel ?
- Ceci Messire ..Elle montra le medaillon et le vampire en face d'elle remonta sa lunette et examina avec interret l'objet de valeur.
- La question qui me brule les lèvres est Comment avez-vous reussi a obtenir cette clef, mais je vous ecoutes."

Elle lui raconta la presence des lycans, ainsi que le Culte portant sur l'existence même des Vampires dans l'autre partie du pays, puis, satisfait de cs informations, il lui offra le confort d'une suite déja habitée pour se loger le temps d'etre présentée...

Pendant ce temps, un peu plus loin, Ombre était déjà lancé dans une course folle sur sa moto. Sa chance coutumiére lui offrit de ne pas tomber sur trop de voitures et sur encore moins de flics... Le mekhet en fut soulagé. Il n'avait pas de tempa à perdre en formalités diverses et variées. Quand il arriva au manoir du Prince, les portes s'ouvrirent et le laissérent entrer sans réserve. Le Prince devanait trés imprudent, trouvait Ombre, ces derniers temps... Le vampire gara sa moto aux freins cliquetants, enleva son casque et entra. Apparemment, il n'avait pas plus d'invités que cela, si ce n'etait quelques espions nosferatus et autres petites bricoles. Ombre se planta devant la porte du bureau qu'il savait être le bureau de son supérieur et attendit. Pas longtemps. En fait dés la seconde où il s'immobilisa la voix froide fit d'un ton désinvolte, de l'autre côté de la porte :
Entre, Ombre, je t'attendais.
Ombre s'éxécuta et s'assit tranquilleent dans un fauteuil en face du trône somptueux du prince. Celui-ci laissa passer un moment de silence puis demanda :
Alors, Ombre, tu te languis déjà du bruit des balles ?
Ombre ne répondit pas. Il savait que le Prince lisait dans ses pensées comme dans un livre ouvert, du coup il n'avait pas besoin de gaspiller sa salive... Le Prince continua :
Hum... Cette gangrel m'ennuie, mais elle détient quelque chose d'important... Et puis c'est toujours plus diplomate de la prendre, au moins à l'essai...
Ombre fit une moue répprobatrice, mais ne pipa mot.
Tu devrais apprendre à te contrôler, aussi, Ombre. Ce pauvre veilleur n'avait rien fait.
Ombre se défendit tant bien que mal :
C'était plus fort que moi...
Le monarque le coupa :
Je sais. La frénésie, je connais... Toujours est il que tu dois apprendre à te contrôler.
Le mekhet baissa les yeux.
Bon... La position de ton amie a été téléchargée sur ton GPS. Tu n'as plus qu'à la rejoindre, Ombre, et à t'en occuper comme il faut. je sais bien que ça t'embête mais c'est comme ça...
Ombre fit la grimace mais opina du chef.
Ce sera fait, mon Prince.
L'intéréssé gloussa.
J'y compte bien. Alors qu'attends-tu ?
Ombre rejoignit sa moto...

Umbra faisait les cents pas dans la chambre, retournant toutes ses pensées, puis elle s'assit sur le lit simple.
"A force de te ronger les sens, tu va devenir plus humaine qu'humaine.Lui dit la vampire qui était assise près du bureau, en train d'écrire.
- Tais toi donc, tu ne peux comprendre ... Je ressens un pulsion intense au fond de moi, et j'ignore jusqu'a même son origine ...
- Humm .. et dis moi, pourquoi tu portes cet objet ... les anciens le cherchent depuis longtemps .. et toi, une simple grangrel, tu l'a en ta possession ... Quelle importance ça a, à tes yeux ?
- Je ne peux te dire comment je l'ai eu .. quand a l'importance ... le vampire qui peut etre delivré par cet objet est simplement quelqun de ma famille .. de mon sang ....
- Voila qui est interessant. Mais il faudra le prouver aux anciens ...
-Ca, j'en fais mon affaire. Laisses-moi."

Elle se leva, sortitr dehors, se changea en louve et partit chasser dans les alentours ...

Le mekhet arriva au domaine alors que le soleil s'apprêtait à pointer le bout de ses doux rayons sur la sombre bâtisse. Il sonna. On ouvrit sans rien lui demander. le Prince avait du y veiller... Il entra avec sa moto, qu'il gara à l'ombre d'un parking souterrain, et prit l'ascenseur qui l'emmena au hall. Un valet de pied -un Nosferatu, à en juger par son apparence- l'y accueillit avec un sourire mielleux.
Nous vous attendions.
Ombre hocha la tête.
Je me fais beaucoup attendre, ces derniers temps... Dites moi, mon brave, auriez vous vu une jeune femme à l'air animal entrer ici ces derniers temps ?
Le valet de pied eut un sourire édenté.
Certes, j'en ai vu beaucoup, même. Mais vous devez parler de la jeune femme qui s'est présentée cette nuit. Elle est partie... A la chasse.
Ombre opina du chef.
Bien. Je l'attendrai, alors. Vous savez quelle est sa chambre ?
Le nosferatu fit non de la tête et prit un air contrit.
Non, monseigneur. C'est le patron qui lui a fourni sa chambre.
Ombre eut un rictus méprisant.
Conduisez moi à lui.
Il fut conduit devant l'homme à l'âge avancé. Il s'assir devant son ainé et le toisa un instant, avant de demander de but en blanc.
Vous savez qui m'a envoyé. Où est elle ?
Le vieux vampire sourit.
Elle est en ce moment partie à la chasse.
Ombre soupira et interrogea de nouveau l'homme du regard.
Sa suite est la suite 13.
Quelle drôle de coincidence...
Donnez moi la suite d'à côté.
Le vampire sourit de plus belle.
Bien sûr...
En prenant la clé, Ombre dit simplement :
Le Prince entendra parler de votre coopération...
Puis il sortit sur un sourire du vieux qui lui faisait trois fois le tour de la tête...

Mais ce fut Ombre qui entra, avec son air sournois habituel, drapé dans sa cape noire et droit comme un piquet. Il avait entendu Umbra arriver, comme il ne guettait qu'elle... Il posa directement son regard sur elle et la fixa, tout en levant les mains doucement pour montrer qu'il venait en paix. Puis il s'avança sans un bruit et s'assit sur le lit de la colocataire d'Umbra. Un instant de silence passa, puis :
Bonsoir.
Il regarda la gangrel dans les yeux.
Sache que ce n'est pas moi qui suis venu te chercher mais j'ai des ordres... Rien de grave rassure toi. Simplement... Bon une histoire de vieux, quoi...
Il regarda le lit de la colocataire et s'allongea dessus.
Elle ne viendra pas, elle est partie en voyage...
Il ne le savait que trop bien, c'était lui qui avait falsifié la lettre rappelant miss Grendle au foyer familial...
En attendant c'est moi qui te tiens compagnie. Je te dérange ?
Et il se mit à jouer avec son couteau papillon, un vrai tic...

Umbra regarda Ombre jouer avec son couteau, puis, en se relevant doucement et en ne le regardant plus, elle demanda :

"Qu'est-ce que tu veux donc Ombre ? "

Elle ne prit peine de le regarder a nouveau, mais elle pensa tout de même a la possibilité de sa venue pour la tuer, puis elle se mit sur ses gardes.

" Et puis tes instructions me concernent moi maintenant ? Me raconte pas d'histoires. Laisses moi en dehors de tes histoires, ton Maitre n'est pas le mien ... Maintenant, si tu veux ma peau, tu permet que je mette quelque chose sur mon dos et qu'on sorte dehors ?"

Elle se leva doucement, alla vers le placard, se deshabilla sans pudeur et enfila sa tenue habituelle en cuir, mais ne prit pas la peine de prendre ses armes a feu. Elle se retourna, fixa le vampire toujours couché sur le lit.

"Je suis prete a ... Hum. Allons y."

Ombre parut surpris.
Qui a dit que je venais pour te tuer ? Au contraire, il vaut mieux que tu te méfies des autres. Tu détiens quelque chose -je ne sais pas quoi- qui semble intéresser beaucoup de monde, et pas que les vampires en plus !
Il resta couché sur le lit à jouer avec son couteau papillon en regardant le plafond.
Maintenant je ne saurais que trop te conseiller de profiter du fait que tu sosi habillée pour prendre tes affaires et qu'on s'en aille avant qu'il n'arrive quelque chose. Ce que tu as fait à ton arrivée n'était pas trés prudent...
Ombre avait beau avoir des doutes quant à une possible attaque sur Umbra en présence d'un ambassadeur du Prince, il préférait ne pas prendre de risques. Si cet objet était aussi important qu'il le pensait, il valait mieux être prêt à tout...
Je peux t'emmener loin d'ici, mais jamais à l'abri d'éventuels intéressés. C'est aussi pour ça que je me permets de squatter cette chambre, en ta compagnie...

Elle le regarda, hebetée, puis elle ricanna.

"Bah voyons, et je vais croire ça ? Oui j'ai un objet en ma possession, seulement, il est inutile de l'avoir si on ne sait l'utiliser. Quand a ton Maitre, je doute qu'il n'ai, lui non plus, des vues sur la clef, et qui de mieux plaçé pour le recuprere que son propre Chien de garde ? Qui, comme par hasard, me connait ! Arretes Ombre, tu memens depuis trop longtemps. Tu m'a fais trahir les autres, abandonner mon manoir, ma vie ... tu a voulu me mettre dans un terrier, afin que j'y crève, car je doute que jamais tu n'y serai revenu, et puis tu a voulu m'emmener avec toi. Il suffit, je ne serai pas l'objet de quelqun, ni de ton Maitre, ni de toi."

Elle enfila ses armes dans sa ceinture, enfila sa veste puis fixa le vampire.

"Qui es-tu Ombre ? qui es-tu pour que j'ai pu te faire confiance ? .."

Elle soupira, bien que ne resentant aucune emotion humaine

"Allez, si tu le veux tant cet objet, viens donc le prendre honorablement."

Ombre ne bougea pas d'un cil.
J'aurais aussi bien pu te faire crever dans ce manoir envahi par les lycans et bombardé de bombes au napalm. Je n'aurais plus eu qu'à récupérer cette "clé", comme tu dis, sur tes os noircis, aprés avoir buté les trois corbeaux penchés sur un reste de chair humaine...
Il rangea son couteau et soupira :
Que de questions... Et la moitié auxquelles je ne peux répondre... Qui je suis ? Bien sûr, je ne vais aps te révéler toute ma vie, mais si tu souhaites savoir ce que je peux te dire, eh bien... Voilà. On m'appele Ombre, c'est un pseudonyme, bien entendu, je prétend être ambassadeur au service du Prince mais en réalité je suis son tueur à gages, entre autres. En fait je suis son homme à tout faire, mais je ne sais même pas moi même pourquoi c'est moi qu'il a choisi... Prometteur sans doute, mais qui peut percer les plans du Prince ?
Il resta sur le lit et étala ses bras de part et d'autre de lui.
Ma mission actuelle est de te protéger, même si tu vas trouver ça ridicule, vu ton expérience. Mais sait on jamais ? Accessoirement, mais pour mon compte personnel uniquement, j'espére découvrir ce qu'est cette "clé", et à quoi elle sert. Il ne m'interesse même pas de savoir m'en servir.
Il tourna la tête vers Umbra et la regarda fixement.
Bon... Tu comptes rester debout toute la journée ? Je vais finir par avoir un torticolis...

Umbra marmona quelques injures bien choisies, puis s'approcha du vampire couché sur le lit, s'agenouilla a ses cotés et commença a retirer les boutons sur le haut de sa tunique, puis a defaire la fermeture eclair jusqu'a sa poitrine, puis elle sortit l'amulette et la presenta a Ombre.

"Voila la clef, du moins ... une partie de la clef. Les deux autres parties sont sur le corps de deux autres personnes, et j'ai l'intention d'aller les voir."

Elle posa le bijoux sur son cou, s'adossa au lit d'Ombre et laisa son regard dans le vide.

"Je peux te dire ce que j'ai l'intention de faire, puisque tu va etre du voyage, apparement. Le mautre de ces lieux va m'emmener dans une soirée donnée par et pour les vampires disons .. de haut rang et sang. L'un deux possède une partie de la clef, et j'ai besoin d'un allié, qui ne peut etre mieux plaçé que dans ces personnes la ... Ensuite, nous verrons."

Elle se retourna fixa Ombre et lui posa franchement :

"Qu'est-ce que ça fait de sentir les crocs d'un vampire dans la chair, de le sentir boire sa vie ... ? Et regrettes-tu d'etre devenu un vampire ?"

Si Ombre fut désarçonné, il n'en montra rien.
Quelles questions...
Il soupira et planta son regard dans le vide à son tour. D'un murmure, il expliqua :
Se faire mordre, c'est... hum... trés érotique disons. En fait je n'aurais jamais pensé qu'une telle extase existe... Et puis aprés...
Il déglutit.
Le froid de la mort, tout ça... Et puis la vitae qui entre...
Il ferma les yeux, comme pour mieux sentir les sensations.
Se réveiller, se sentir... autrement... Bizarre. Et puis regarder son tueur, son nouveau maitre avec haine et respect en comprenant enfin...
Il rouvrit les yeux.
Depuis, ce n'est pas si différent qu'avant... Mon caractére n'a pas changé et être vampire ça m'aide dans... mon travail. C'est pratique. Et amusant.
Il se mit sur le flanc et observa Umbra.
Toi, tu n'as jamais été humaine, à ce que j'ai cru comprendre. Alors à mon tour de te poser des questions... Qu'est ce que ça fait... De ne pas savoir ce qu'est un être humain ? Comment tu les perçois, toi ?
Il se mit en chien de fusil et attendit les réponses.