L'évènement (RP libre)

Zarhea était assise sur la terrasse d’un immeuble de Tokyo, observant la vie humaine de son regard millénaire. Elle était habillée en uniforme de lycéenne japonaise. En un geste, elle détacha ses impressionnants cheveux roux, qui se placèrent autour de son visage gracieux. Elle sentit une puissance s’approcher. Elle se retourna doucement.
Derrière elle, là où il n’y avait personne une seconde avant, se tenait une femme mûre aux cheveux bruns. Elle regardait la jeune démone d’un air mécontent. Zarhea se contenta de lui faire un petit sourire :

-Qu’est-ce qui t’amène, « nourrice » ?

La femme grimaça à cette appellation.

-Je ne suis pas ta nounou, Zarhea. Je suis venue pour te rappeler que ton père t’a demandé d’éviter Ashiah, au moins pendant quelques temps, et surtout Tokyo. De plus en plus d’anges traînent dans le coin.

Zarhea poussa un petit soupir condescendant et sourit de plus belle :

-Tu crois que je ne le sais pas ? Tu crois que je ne sens pas que quelque chose va se passer ? Même ces imbéciles d’humains le sentent, bien malgré eux. Je ne voudrais manquer cet évènement pour rien au monde, quel qu’il soit.

Ce fut au tour de la « nourrice » de soupirer.

-Tu es une princesse, Zarhea. Sa Majesté ton père à déjà perdu assez d’enfants comme ça.

-Je sais combien de mes frères et sœurs sont morts, ne t’inquiète pas. De toute façon, qu’est-ce que je risque ? Peut-être qu’il y a de plus en plus d’anges à Tokyo, mais il y a aussi de plus en plus des nôtres, tu as oublié ? Maintenant, laisses-moi.

-Je te demande une dernière fois…

Zarhea se leva en éclair et se planta face à elle. On aurait dit que la jeune fille avait subitement grandit. Elle foudroyait la femme de ses yeux bleus.

-Je t’ordonne de me laisser. Je te suis supérieure par le sang, l’âge et la puissance.

La femme, tremblante de peur, s’inclina profondément et disparut aussi vite qu’elle était arrivée. Zarhea reprit sa taille normale. Son visage était serein et amusé. Elle se rassit sur le bord du toit, se demandant à quoi elle allait occuper sa journée.

Quelques instants après le départ de la femme, un autre être apparut derrière Zarhea. Cette fois-ci, la puissance qui irradiait du nouveau venu était non négligeable. Zahrea écouta son discours sans rien dire, tenta de se remémorer où elle avait déjà vu ce jeune démon aux cheveux rouges. Elle se rappelait juste l’avoir croisé au palais, mais elle ne lui avait jamais prêté attention ; elle n’avait jamais été attirée par les soldats.
Mais à présent, son intérêt était éveillé : cet homme était peut-être encore plus puissant qu’il ne le suggérait. Peut-être même plus puissant que la princesse elle-même. La jeune fille se rapellait petit à petit de ce qu’elle avait entendu au sujet de ce Silfurion : on le disait puissant et efficace, d’une loyauté sans faille. Et pourtant, il était un des rares survivants d’un clan décimé par le roi. Mais ses actes avaient prouvés qu’il méritait amplement son statut de général.
Zarhea était intriguée par ce démon. En général, les démons très puissants tentaient de se détacher de la famille royale et d’imposer leur autorité ailleurs. Qu’est-ce qui poussait donc ce démon à rester d’une loyauté à toute épreuve ?
Quand il eut finit son discours, Zarhea s’inclina légèrement et répliqua, un petit sourire aux lèvres :

-Relevez-vous et cessez ces mondanités, général Silfurion. J’ai horreur du protocole. En plus, étant donné que je ne peux pas désobéir éternellement aux ordres de mon père, nous serons forcés de cohabiter quelques temps. Contentez-vous de m’appeler Zarhea. Ou plutôt Junie, devant les humains. Je me fais passer pour une élève américaine de passage au Japon pour un an ou deux. Zahrea est un prénom étrange aux oreilles des humains, même des Japonais.

Elle si’nterrompit, le scrutant de ses yeux bleus.

-Bref. Je veux que vous sachiez d’entrée que je n’ai pas l’intention de rentrer au palais. Des choses se passent ici, et je veux être aux premières loges. Je pense continuer ma vie de lycéenne en attendant. Je compte sur vous pour vous faire discret.

Elle se tourna vers la ville qui s’étendait à ses pieds.

-J’étais en train de me demander si on ne pouvait pas précipiter un peu les choses. Peut-être pouvons-nous essayer de débusquer quelques anges ?

Zarhea éclata d’un rire franc. Ce puissant démon qui avait l’air d’un enfant ne sachant pas comment s’expliquer à sa mère l’amusait énormément, l’agaçait un peu et l’attendrissait presque. Si tant est que la princesse démoniaque pouvait s’attendrir. Elle lui dit avec un sourire :

-Je ne pensais pas qu’on pouvait être si effrayé à la perspective de me toucher ! Je ne sais pas si je si repoussante, vous savez.

Elle songea qu’elle devait essayer d’enlever toute cette apparente soumission chez cet homme. Et ça n’allait pas être facile : elle allait devoir le travailler au corps.
En un éclair elle fut face à lui, à à peine quelques centimètres. Elle le regarda dans les yeux et posa sa main sur sa joue. Ses doigts fins suivirent doucement la courbe de sa mâchoire, soulignant sa lèvre inférieure. Elle s’écarta.

-Vous avez l’autorisation de me toucher. Je ne suis pas une chose sacrée.

Elle sourit intérieurement : ç’aurait été un comble pour une démone !

-Mais si vous abusez de cette autorisation, sachez que je saurais vous résister. Enfin bref. Occupons nous de nos petits anges.

Elle se tourna à nouveau vers la ville de Tokyo.

-Cette histoire d’ange possédant un humain m’intrigue fortement. Je n’avais jamais entendu parler de tels cas. Cet être doit être particulièrement dangereux : la puissance d’un ange couplée de l’imprévisibilité humaine…

Une idée commençait à germer dans sa tête. Elle connaissait les penchants humains pour le mal. Il serait peut-être intéressant de corrompre l’humain, et pourquoi pas l’ange en même temps.
Zarhea se tourna vers Silfer :

-Allons voir cet homme angélique.

La princesse se dirigea vers le bord de la terrasse et sauta dans le vide. Elle atterrit doucement dans une ruelle étroite, entre deux immeubles, à l’abri des regards. Elle se dirigea vers la grande avenue et se plongea dans la foule.

Marchant d'un pas décidé, Ishizu regardait les boutiques, toute aussi différentes les unes que les autres, en passant à coté de certaines personne qui paraissait faible d'esprit il ressentait un drôle de sentiment, comme une envie de quelque chose, mais de quoi, il devrait continuer en attendant, il ne devrait pas s'occuper de ses balivernes, il avait plus important à faire, il n'avait même que cet objectifs, toute personne qui se mettra en travers sera repoussé, sauf si elle détient des informations ou des réponses sur ces créatures bizarre.

Les gens avait l'air trop affairé par leur quotidien, leur travail, trop occupé pour faire autre chose, à Tokyo, à première vue, les portables était de sorti, il ne se passait pas un instant sans qu'un portable sonne, que quelqu'un envoie un message ou consulte même le net, les alentours était assez moderne aussi, des boutiques, pour la plupart d'high-teck, d'électroménager, de supermarché, il n'y avait pas de petite boutiques dans l'avenue principale, même pas un receleur ou un petit vendeur de camelot.

Le jeune homme sortit de se cursus entêtant, la foule était-elle que la masse qu'elle formait semblait indestructibles, mais un seul faux pas dans les rangs et c'était la fourmilière qui était foutu, la comparaison avec les fourmis était bonne car les trottoirs grouillait de personnes, s'infiltrant finalement dans une ruelle un peu plus calme, les nouvelles boutiques vendait des petit bibelots, des antiquités, de petite chose qui passent pour la plupart inaperçue, sauf pour certaine personne comme lui, il se sentait attiré par des petites statuettes ressemblant à un animal chinois, sa avait l'effigie d'une panthère avec une tête de dragon qui souriait jusqu'au lèvres, Ishizu n'aurait su dire ce que c'était, mais il sentait une énergie négative émanant d'une de ses sculptures, par contre il ne savait pas laquelle, comme si à l'intérieur d'elle même un pouvoir n'attendait qu'une chose, sortir.

Même s'il ne voulait pas se détourner de sa tache il ne put résister à l'envie d'acheter l'objet en question, mais la seule question maintenant, était de trouver la bonne, il venait de tendre la main et aller en choisir une quand celle d'à coté vint à se renverser et à faire tomber celle qu'il allait choisir.

"Saleté de statuette, je vais la détruire, elle doit avoir un socle bancale"

"Vous parlez l'anglais ?"

"Euh ! Oui monsieur, c'est la priorité si on veut vendre ici, bon choisissait celle qui vous attire, je vais m'occuper de celle-la"

L'homme était vieux, un peu malade, voila qu'il prit la statuette défectueuse et allé lui assenez un coup de marteau quand le jeune homme l'en interrompît.

"C'est celle si que je veux"

"Mais elle ne tient pas debout"

"Ce n'est pas grave, en faite, ce n'est même pas pour exposer"

"D'accord mais qu'allez vous en faire"

"Euh ! Et bien je verrais plus tard"

"Et bien sa me ferait mal de vous vendre de la camelote alors je vais vous rajouter une amulette porte bonheur et des parchemins"

L'homme prit la statuette, l'enveloppa avec de longue bande ou était inscrite quelques mot en japonais, l'homme lui expliqua que l'une d'elle était pour voir les esprit si on la collait sur le front de l'un d'eux, une autre servait à sceller les mauvais esprit ou les mauvaise aura, une autre, encore, vous téléportait en lieu sur, et la dernière servait à invoquer une créature scellé par une enchantement, il lui donna aussi un collier à lanière de cuir, le porte bonheur était un morceau d'ivoire, ou y était sculpté un chat avec une patte avant levé jusqu'au niveau de sa tête, ils appellent sa un 'Maneki-Neko', Ishizu ne crut pas le vieux qu'il prit même pour un fou avec ses descriptions, il le paya pour en finir et s'en allant, il rangea ce qu'il venait d'acheter dans sa sacoche et examinera sa plus tard, s'il le faut jamais si sa quête n'en finit pas.

Zarhea écouta attentivement les explications de son protecteur. Effectivement, elle ne parvenait pas à sentir la présence de cet homme possédé par un ange. Elle sentait uniquement la présence de vrais anges et vrais démons, assez loin de là.
Malgré tout le temps qu’elle avait passé sur Terre à observer les humains, comment avait-elle pu passer à coté d’un tel phénomène ? Elle haussa les épaules : mieux valait tard que jamais.
Silfer marchait à ses côtés et guidait ses pas. Ils quittèrent la grande avenue remplie de monde et s’engagèrent dans une petite rue commerçante, remplie d’attrapes-touristes. Ils déambulèrent dans les rues, sans attirer l’attention de qui que ce soit.
Zarhea fronça les sourcils. Elle sentit, quelque part dans la rue, une présence démoniaque. Cependant, ce n’était pas l’aura d’un démon, mais plutôt d’une magie. Elle se tourna vers Silfer : il avait sûrement sentit lui aussi. Elle accéléra le pas.
Enfin, elle vit de quoi émanait cette étrange aura : c’était une statuette, sur un étal remplit de bibelots, tous plus faux les uns que les autres. Zahrea comprit immédiatement de quoi il s’agissait : cette statuette en toc abritait une gemme provenant des Enfers. Cela arrivait que des artefacts démoniaques et angéliques se perdent sur Terre.
Un homme était en train de l’acheter. Zahrea écarquilla les yeux : cet homme n’était pas totalement humain. Elle sentait maintenant la différence imperceptible. Il abritait un ange dans son corps, même si celui-ci se cachait : il était très difficile de détecter sa présence.
La princesse se demanda si l’homme savait ce qu’il achetait. S’il ne le savait, alors le corrompre serait chose facile.
Sans consulter Silfer du regard, elle décida de suivre le jeune homme.

Zarhea regarda la créature démoniaque, sans laisser transparaître une once de peur ou de surprise. Pourtant, elle était terriblement en colère. Contre elle-même. Comment avait-elle pu ne pas reconnaître cette aura ? Ce monstre avait été crée par des puissants démons…et par elle-même. Ils l’avaient crée en plein pendant la guerre contre les angesn et avaient placé une puissance considérable en lui. Ce monstre, Cerbère, avait causé des dégâts considérables dans les rangs angéliques. Mais un jour, il était devenu fou et s’était retourné contre ses maîtres. Puis il avait disparu. Zahrea supposait que les anges avaient tenté de s’en emparer ou de le détruire, mais elle savait qu’ils ne pourraient pas le faire. Ils avaient du trouver un autre moyen de s’en débarrasser.
Mais pourquoi la créature se réveillait-elle maintenant ? Etait-ce à cause de la présence de l’ange gardien ? Ou de sa présence à elle ?
Elle se reprit : elle n’avait pas le temps de se poser de questions, il fallait agir. Silfer et le jeune homme semblaient ne pas savoir quoi faire. D’ailleurs, il valait peut-être mieux qu’ils ne fassent rien.
Un long bâton d’ébène surgit dans sa main. En un mouvement imperceptible par un œil humain, elle fit un bond incroyable en faisant tournoyer son arme. Cerbère eut à peine le temps de lever la tête vers son ancienne maîtresse que le bâton le heurta violemment sur le côté du visage. Il recula, en poussant un rugissement de colère. Pendant ce temps, Zarhea s’adressa à lui dans le langage démoniaque :

-Tu ne reconnaîs même pas ta créatrice, espèce de sale cabot ! Tu vas m’obéir à nouveau !

Tout en disant cela, Zahrea sentit que quelque chose clochait. Cerbère ne comprenait plus ce qu’elle disait. Cette fois-ci, un instant d’inquiétude envahit la démone : il était devenu incontrôlable. Dans un rugissement, le monstre se jeta sur elle et tenta de la broyer de ses puissantes mâchoires. Elle esquiva en tournoyant et lui donnant un coup de bâton. Mais cette fois-ci, des lames étaient apparues aux extrémités de son arme. Cependant, Cerbère bloqua le bâton au moyen de ses griffes. Zahrea n’eut pas d’autre choix que de faire rétrécir son arme. Elle fit un bond en arrière. Cerbère se jeta sur elle, sans qu’elle ait le temps de faire réaparaître son arme.

Grâce au jeune homme et à Sifer, Zahrea avait eu le temps de récupérer son arme et de se concentrer sur un sort, les yeux fermés. La lance angélique et le coup de Sifer avaient momentanément immobilisé Cerbère. Pendant ce temps, des flammes jaillirent de la main de la princesse et recouvrirent son bâton, qui parut fondre. Zarhea ouvrit les yeux : son bâton était devenu un long fouet enflammé. Elle s’adressa brièvement à Silfer :

-Soignez-vous au lieu de dire n’importe quoi. Faites plus attention à vous la prochaine fois. Je serais contrariée si vous mourriez.

En disant cela, elle s’avança vers la bête qui hurlait de douleur. Elle fit claquer son fouet, ce qui projeta des étincelles aux alentours. Cerbère la regardait, une lueur de peur dans ses yeux. Zahrea lui lança, en langage démoniaque :

-Tu reconnais ça, n’est-ce pas ?

Son fouet fusa vers le monstre et le frappa à la base du coup. Il poussa un hurlement déchirant : l’arme avait laissé une trace de brûlure.

-Ca te rappelle des bons souvenirs, sale chien ?

Le fouet claqua. Nouveau hurlement à glacer les sangs. Le regard de Zarhea était comme possédé, ses yeux bleux lançaient des étincelles, ses cheveux roux virevoltaient autour de son beau visage. Cerbère tremblait à présent de tous ses membres et poussaient des couinements pathétiques. Il tenait de s’éloigner de son ancienne maîtresse, mais la lance le clouait sur place.
Zahrea fit tournoyer son fouet, mais sans toucher le monstre. Elle s’adressa à lui d’une voix faussement douce, toujours en langage démoniaque :

-Je vois que tu commences à te souvenir de moi. Tu vas te faire un plaisir de m’obéir à nouveau.

Elle s’approcha de lui, une lueur fanatique dans les yeux, et continua d’une voix étonnament grave et puissante :

-Redeviens gemme.

Cerbère poussa un hurlement et se tordit de douleur. Des flammes surgies de nulle part l’entourèrent. Quelques instants plus tard, les flammes disparurent et révélèrent une statuette, qui gisait pitoyablement sur le sol.
L’arme de Zahrea, redevenue un simple bout de bois, disparu. Le combat l’avait fatiguée, mais elle n’en laissa rien paraître.

Zahrea haussa un sourcil en entendant la requête de Silfer. Elle ramassa la statuette et prononça quelques mots en démoniaque ancien. La statuette sembla fondre, pour finalement se retrouver à la taille d’une bille. La princesse la glissa dans son soutien-gorge et s’adressa à Silfer, en langage démoniaque :

-Ne me sous-estimez pas, Silfer. Cerbère est à nouveau sous mon emprise. Il vaut mieux que je le garde près de moi pour mieux le contrôler. S’il s’échappe à nouveau, je sais que vous ferez tout pour qu’il ne me fasse pas de mal…

Elle lui fit un sourire ironique. Zarhea se tourna vers l’être hybride, qui semblait complètement désorienté, surtout après les paroles de Silfer. Elle s’adressa à lui avec un sourire aimable, comme si rien ne s’était passé :

-Excusez mon protecteur, il est un peu paranoïaque et impulsif. Mais je pense qu’il a raison de se méfier de l’être qui vous habite. Votre gardien m’a l’air plutôt agressif quand vous êtes en danger…

Pendant qu’elle parlait, Zarhea réfléchissait. Il fallait qu’elle gagne la confiance de ce jeune homme. Ensuite, il faudrait faire en sorte qu’il donne son âme à la princesse démoniaque ; et là, il ne resterait plus qu’à séparer les deux êtres, pour corrompre l’ange gardien et à en faire un ange déchu…Les anges déchus étaient des êtres très puissants et aisément manipulables grâce à leur double nature. C’étaient des armes non négligeables dans ce conflit angélo-infernal.
Zahrea continuait, d’une voix calme et polie, comme si elle parlait de la pluie et du beau temps :

-Si je me fie à votre expression, vous ne savez pas grand-chose de ce qui vous habite, n’est-ce pas ? Je pense qu’il est important qu’on en parle. Dans un endroit plus…privé et confortable que celui-ci.

Tout en souriant de son air innocent de lycéenne, elle scrutait attentivement le visage du jeune homme.

Zahrea acquiesça légèrement : elle sentait elle aussi les anges venir par ici. C’était sans doute le déchaînement de puissance de Cerbère qui les conduisait ici…Il fallait déguerpir d’ici rapidement et sans laisser de trace.
Elle se tourna à nouveau vers le jeune homme, en souriant :

-Il a raison. Suivez-nous si vous voulez savoir ce qui se passe en vous. Sinon, les êtres qui se dirigent vers nous risquent d’être moins compatissants à votre égard.

Tout en parlant, elle réduisait son aura démoniaque jusqu’à qu’elle soit presque imperceptible ; ce qui n’était pas une mince affaire vu sa puissance. Elle se tourna vers Silfer, pour qu’il leur indique la marche à suivre.
Une demi-heure de marche après, tous trois se trouvaient au quarantième étage d’un immeuble luxueux, abritant les quartiers du protecteur.



HRP: Désolée de la faible longeur du post, je suis pas très inspirée pour l'instant^^

L’air de rien, un chaton blanc et gris sur ses genoux, Zahrea observait l’appartement de Silfer. Elle avait reconnu sur la porte des phrases en langage Splitswordien, même si elle ne le comprenait pas totalement. La princesse savait que son protecteur faisait partit d’un clan décimé par son père, mais elle ignorait qu’il était Splitswordien. Cela expliquait pas mal de choses…mis à part son étrange loyauté envers le Roi démon.
Tout en regardant autour d’elle, Zahrea eut un petit sourire : finalement, Silfer n’était pas si coincé qu’il en avait l’air. Elle le regarda descendre son verre de whisky : peut-être l’alcool allait-il le rendre moins réservé et plus loquace sur lui-même…
Mais la princesse revint au problème présent : l’homme possédé par un ange. Elle lui fit un sourire engageant, pour le rassurer quand à ses intentions. Elle but une petite gorgée de whisky, mais l’alcool ne lui faisait aucun effet ; elle buvait uniquement pour avoir l’air la plus normale et détendue face à l’hybride. Elle prit la parole :

-Je suis Zahrea. Ici, on m’appelle Sarah. Je pense que vous avez remarqué que Silfer et moi ne sommes pas tout à fait…humains. Et vous vous doutez que vous-même n’êtes pas tout à fait humain.

Elle but une nouvelle gorgée d’alcool.

-Ce que vous devez retenir pour l’instant, c’est que nous sommes des êtres différents et puissants. Vous, en quelque sorte, on peut dire que vous êtes possédé par une créature surnaturelle.

Zahrea lança un bref regard à Silfer. Elle souhaitait dissimuler la nature divine de l’ange gardien, ainsi que leurs natures démoniaques. Elle devait simplement convaincre le jeune homme que sa créature n’avait pas que de bonnes intentions, et qu’il lui faudrait de l’aide pour l’éduquer. La princesse reprit :

-Cette créature vous protège lorsque vous êtes en danger, certes. Mais vous savez aussi qu’elle peut devenir très dangereuse. Elle est capable de vous faire perdre le contrôle de vous-même. Elle pourrait causer des dommages irréparables.

Elle se pencha vers lui, d’un air très sérieux :

-Il est important que les humains ne soient pas au courant de la présence de gens comme nous, et qu’ils ne subissent aucun dommage de notre part. Si ce qui vous possède prend le contrôle de votre corps, nous serions obligés de vous tuer, au risque de perdre nous-même la vie. Nous sommes assez peu nombreux dans notre genre, aucune perte ne doit se faire à la légère.

Elle se redressa et se blottit dans son fauteuil.

-Le sang neuf est toujours le bienvenu. Votre créature peut être éduquée, en quelque sorte. Maintenant, il ne tient qu’à vous de choisir votre voie. Nous ne vous forcerons pas.

Elle regarda à nouveau Silfer : il avait intérêt de la suivre dans son mensonge…