Chronique d'un echec (Bugman, Eledhwen, Jalis et Alcarin)

Hors-Jeux

Voici le premier post destiné à cet nouvelle aventure au sein de Karto Sturra. Tout d'abord une petite clarification du jeu.

- Lorsque que vous écrivez, pensez à adopter le point de vue de votre personnage. Vous n'êtes pas omniscient, vous ne lisez pas dans les pensées des autres et vous ne savez pas plus de chose que ce que votre personnage à pu emmagasiner comme information.
- Evitez d'être "Out of the Character" avec la fiche de votre perso. Evitez aussi les trop grande révélations en cours de jeux du genre : "En fait je suis ton père."
- Lorsque votre personnage pense, écrivez le en italique.
- Lorsque votre personnage parle, écrivez le dans une couleur précise. (Pour ma part je prend le bleu. Et oui c'est comme ça.)
- Lorsque vous reprenez des paroles d'autre personnages, veuillez à respecter leur couleur.
- Il est interdit de faire parler ou d'agir d'autre personnage que le votre sans l'accord du joueur concerné.
Tout ce qui n'entre pas dans le cadre du jeu à proprement parlé (question ou autre.) devrai clairement être identifier par des balises "Hors-jeux".

Voilà c'est tout.

Fin Hors-Jeux

Début du jeux :

Josef Bugman mit quelques secondes à faire le point dans sa tête avant de comprendre que définitivement, il n'était plus à l'auberge.

Que diable c'était il donc passé.

Certes, il avait bu plus de tonnelet que nécessaire… même pour un nain de son envergure. Mais cela n'expliquait pas tout. Par exemple, ça n'expliquait pas pourquoi il était assis dans une espèce de cellule délabrée dans ce semblait être une ancienne (mais alors TRES ancienne) ruine naine.
Non, ça ne l'expliquait définitivement pas.

Bugman roula des yeux et tenta péniblement de se relever. Son postérieur s'érigea de quelques centimètres dans le ciel avant de retomber péniblement sur le sol. Un gargouillis s'éleva du ventre du nain et Bugman poussa une plainte assourdissante que je tenterai de traduire ici :

"OH PUTAIN MEEERDE J'VAIS GERBEEEEUUUUUUUUH."

A peine eut t'il dis ces mots que l'animal mis ses paroles à exécution et déversa sur le sol le contenu de son estomac.
Il s'essuya rapidement la bouche d'un revers de sa barbe et resta là assis sur le sol pendant quelques instant. Dans la pénombre, Bugman crut déceler une ombre. Ses yeux, imbibés d'alcool mais néanmoins affûtés, se plissèrent. Oui, il en était sur. Une silhouette se dirigeait vers lui.

Idril attérit sur ses pieds quelque part. Oui quelque part parce que bon, comme il faisait assez noir, elle ne reconnut pas tout de suite le type de pièce dans laquelle elle se trouvait à présent.
Ce qui était sur, c'est que son cheval, ses amies et tout le reste ne l'avaient pas suivi... Ca ne l'étonnais pas vraiment, connaissant les magiciens et leurs sorts, mais bon elle aurait préféré avoir de la compagnie pour affronter ces ténébres...
Elle vérifia son équipement et constata avec soulagement qu'elle avait tout de même conservé ses armes et les herbes essentielles qu'elle trimbalait toujours avec elle.
En longeant la paroie, elle se rendit compte qu'elle avait atteris dans une pièce fermée qui devait dater quelque peu étant donné l'état des murs... Elle s'assit donc en se demandant ce qu'elle pourrait faire pour sortir de cet endroit quand elle eut une idée. S'asseyant, elle entreprit de sortir diverses herbes et autres matériel pour dissoudre les ténébres...

Mais c'est une cellule!! en ruine, mais une cellule quand même... qu'est ce que je fiche là moi?

Ne pouvant répondre à cette question, Idril choisit plutôt l'option plus terre à terre d'essayer de sortir de la-dite cellule.
Avisant un trou qu'elle n'avait pas senti à son passage dans le noir, elle se releva, accrocha à sa taille l'herbe qui répandait désormais sa lumière verte, rassembla ses affaires et s'appréta à sortir...
Avant qu'elle ne puisse faire un pas, elle entendit des bruits tout près de sa cellule... Apparemment, elle n'était pas seule. Priant que ce ne soit pas un orque ou un gobelin (beurk, sérieusement je n'ai pas besoin de ca...), elle se figea et attendit. Un bruit sourd lui apprit que c'était bien quelqu'un (ou quelque chose...) mais que ce n'était pas un orque ou une créature de la sorte... Beaucoup trop bruyant pour que ce soit ca...
Idril attendit encore puis se décida... Rongée par la curiosité et le désir de ne plus être seule dans cet endroit horrible où les créatures devaient grouiller (et des discrètes...), elle sortit enfin de sa cellule et se dirigea vers le bruit... Elle se retrouva dans un couloir minable qui se terminait par une porte.
Entendant une plainte elle s'arrêtat et dissipa la lumière qui l'entourait... S'ensuivirent divers bruits qu'elle ne reconnut pas tout de suite...

A moins que.... Non mais dîtes moi que c'est pas vrai!!

Elle s'avanca franchement maintenant et ouvrit sans peur la moitié de porte qui alla s'écrouler dans la poussière...
Devant elle, vautré par terre et la regardant plus ou moins fixement, Idril découvrit un nain énorme...

Idril se figea sous le choc... Elle avait voulu croire jusqu'à la dernière seconde que ses sens la trompaient et que les bruits qu'elle avait entendu étaient autres que ceux faits par des restes de repas récalcitrants à rester dans l'estomac d'un nain avec les litres de bière ingurgités ensuite...

Génial Idril...à la place de te barrer dans l'autre sens, toi il faut que t'aille voir...

Se remémorant le dicton de son peuple "mieux vaut être seul qu'accompagné d'un, ou pire, de plusieurs nains", Idril voulut faire demi tour, puis elle se ravisa et resta là à regarder l'autre idiot essayer de se relever...

Bon, je fais quoi moi mainten...

Idril s'interrompit d'un coup... Et merde, voila que je réfléchit tout haut moi... C'est alors qu'elle entendit un bruit derrière elle... A force de s'apitoyer sur son sort elle avait fini par baisser la garde! Elle fit volte face et "ralluma" son halo vert, prête au combat et oubliant totalement le nain derrière elle...

Celahir Eledhwen était devant dans la grotte. Karto Sturra. L'endroit dont on ne revenait jamais. Le lieu où toutes les personnes disparues se retrouvaient sans raison et sans le vouloir. Celahir avait fouiller chaque recoin de la terre à la recherche de membres des flammes des anges. Ces recherches avaient été vaines, le dernier endroit qu'il n'avait pas encore fouiller était celui ci. Il savait que ce qu'il allait faire relevait de la pure folie, mais il avait une foi inébranlable en ces capacités et était persuadé qu'il arriverait à sortir de cet endroit, tout simplement parce que contrairement aux autres personnes qui étaient emprisonnées dans cet endroit, celahit voulait de son plein gré visiter Karto Sturra. Il ordonna à sa monture (un dragon de la taille d'un cheval) d'avancer vers la grotte.

Lorsqu'il entra à l'intèrieur,l'obscurité semblait régner en maître. Le dragon de Celahir cracha du feu mais les ténèbres ne diminuèrent point. Alors Celahir fit appel à son skarda, des flammes d'un bleu étincelant apparurent autour de lui et l'entourèrent tel des serpents de feu. La lumière bleue des flammes parvint à éclairer un peu la grotte. Celahir posa alors pied à terre et ordonna à son dragon de partir. Il ne pouvait plus l'aider à partir de maintenant et celahir était sur qu'ils se reverraient bientôt. Celahir regarda le dragon s'éloigner dans la faible lumière que projetait encore le soleil puis celahir s'enfonca dans la grotte.

Il marcha pendant une dizaine de minutes,son skarda illuminant toujours la grotte d'une lueur bleue quand il entendit du bruit. Il sembla percevoir un bruit ressemblant à un vomissement. Il accélera le pas. Puis il distingua deux silhouettes,l'une allongée sur le sol, l'autre debout devant la silhouette alongée. La silhouette debout sembla parler à voix haute:
Bon, je fais quoi moi mainten...
Soudain la silhouette s'interrompit et fit volte face. Elle avait senti celahir. Une sorte de halo vert s'émana d'elle. "De la magie,pensa celahir,et pas de la mauvaise. " Avant même de voir son visage,celahir comprit que c'était une elfe. Elle était trés jolie, normal c'était une elfe, mais d'un autre côté elle paraissait énormement plus agée que lui qui était trés jeune pour un elfe. Mais celahir cessa de l'observer lorsqu'il vit l'expression de stupeur sur son visage. Il se rendit compte que le spectacle d'un jeune elfe dans un ensemble bleu entouré de flammes bleues dégageant une puissante magie capable même de repousser les ténèbres de la grotte devait être assez inhabituel. Celahir eut peur que l'inconnue prit de panique devant cette apparition étrange passe à l'attaque aussi prit t-il rapidement la parole:
-Du calme,dit celahir avec un sourire. Je ne suis pas un ennemi. Je m'appelle Celahir Eledhwen. Je suis un elfe comme vous et aussi un magicien, enfin officiellement car comme vous l'avez peut etre constater, c'est du skarda et non de la magie que j'utilise. Je suis venu dans cette grotte dans l'espoir de retrouver les compagnons de mon ordre qui a été dispersé aprés une attaque d'un ennemi inconnu. Avez vous vu des personnes possèdant des dons similaires au mien?
L'inconnue ne répondit pas. Celahir comprenant qu'elle devait être en train de réfléchir ne reprit pas la parole et regarda la deuxième personne allongée par terre. Un nain. Un nain sacrement imposant. Une substance verte était à côté de lui. "Voilà donc l'origine de ce bruit de vomissement,pensa celahir,bon sang ce type empeste l'alchool! Voici tous les clichés des nains réunis en une seule personne. C'est pitoyable,pensa t-il en émettant un ttttsssss parfaitement audible aussi révélateur de ses sentiments que l'expression de son visage tandis qu'il regardait le nain.

A droite, à gauche, encore à gauche… J'essayais par tout les moyens de semer mes poursuivants, mais cette infecte horde de gobelins devait connaître ces souterrains comme sa poche, à en juger par la facilité avec laquelle elle me suivait. J'avais réussi à laisser une certaine distance entre eux et moi, mais leurs cris et glapissements énervés me rappelait que cette distance était loin d'être raisonnable.

Saletés de souterrains, saletés d'humidité, saletés de gobelins… Elle est OÙ cette sortie enfin…

Il faut dire que depuis mon réveil, les catastrophes s'enchaînaient… La première surprise et de loin la plus désagréable avait été de reprendre connaissance dans le renfoncement obscur d'un boyau tortueux, non moins obscur, qui semblait s'étendre sous terre sur des kilomètres… Enfin c'est ce que j'avais pensé en constatant que tout mes efforts pour trouver une sortie de m'avaient pour l'instant menés nulle part. Comble de malheur cet endroit respirait l'architecture naine à plein nez… Pour finir, l'orque qui m'avait assommé, m'envoyant je ne sais comment dans ce trou immonde, m'avait en prime offert une magnifique bosse derrière la tête, qui avait le petit inconvénient de m'élancer douloureusement à chaque fois que je tournais la tête.

Je fis un bon de côté pour éviter un trou, surgi du néant au milieu du chemin en croisant les doigts pour que la cavité béante se charge de me débarrasser d'une ou deux de ces sales bestioles. Derrière moi, les cris semblaient plus faibles mais je ne m'y fiais pas… L'effort demandé par la course suffisait amplement à expliquer l'absence de bruit. Moi même je commençais à m'essouffler.

J'avais réussi à éviter les deux premières hordes de gobelins qui étaient passées, les entendant venir de loin, mais la malchance continuait et la troisième m'était tombée dessus. A gauche, à droite… Je continuais à courir, la main fermement serrée sur la pognée de mon épée.

Qu'est ce que c'est que…

Je m'arrêtais net malgré mes poursuivants, il me semblait avoir distingué une lueur dans un passage plus large mais caché à moitié par un rocher. Je pensais à une hallucination, due à ma quête désespérée d'une sortie, quand la lueur s'éleva à nouveau. Je m'engageais en courant dans le couloir, bien que la lumière se fut brusquement éteinte. Je tendais l'oreille, essayant d'entendre les bruits de pas, je les entendis enfin, mais plus loin, comme si ils avaient été déroutés par mon entrée dans ce passage. Courant à perdre haleine, je fit irruption dans une cellule anormalement peuplée pour un endroit qui ne semblait abriter que des gobelins. Deux personnages se tenait face à moi, en effet…

Deux elfes, pensais je, même si mes connaissances en la matières étaient plutôt réduites.

Avant qu'ils aient eu le temps de prendre la parole, je leur parlais en essayant de calmer les battements effrénés de mon cœur et de réguler ma respiration :

Je ne voudrais pas déranger, mais cet endroit risque de contenir plus de gobelins que conseillé dans les minutes à venir, si j'étais vous je…

Je m'interrompis en voyant une masse noire, que je n'avais pas remarquée au premier abord, se relever avec difficulté à en juger par ses gémissements. Un nain… le tableau de mes mésaventures était complet…

Josef ne c'était pas trompé, quelqu'un était belle et bien vers lui, et ce quelqu'un ce n'était pas n'importe qui.

Beeeeerk, un elfe, pensa t'il avec dégoût.

Voilà qui n'était pas pour le satisfaire au mieux. Il mit rapidement la patte sur la gourde de Bière qu'il portait continuellement à la taille. Par chance, elle était pleine. Une petite rasade allait s'avérer utile s'il voulait parlementer sans s'énerver avec la représentante du peuple des oreilles pointues.

Malheureusement, il n'eut le temps de mettre ses pensées à exécution. Un autre elfe surgit d'ont ne sait ou.

Ma parole, pensa Bugman, c'est un vrai cauchemar.

Et les deux personnage s'amusèrent alors à faire de la lumière (verte pour l'une bleu pour l'autre) autour d'eux. Ce qui fit sourire Bugman plus qu'autre chose.

Satanée magie. Rien de vaut une bonne vieille hache. D'ailleurs… Ou est-elle passée celle-là ? Ah ouf. Toujours à la ceinture.

L'elfe prononça un discours inintéressant dans lequel il expliqua qui il était. Bugman ne l'écouta que d'une oreille et mis à profit ce moment pour se relever. Une fois debout, il s'apprêtait à entamer la conversation quand une guerrière, ma fois pas la moins dégoûtante, fit irruption dans la pièce.

"Je ne voudrais pas déranger, mais cet endroit risque de contenir plus de gobelins que conseillé dans les minutes à venir, si j'étais vous je…"

Elle s'interrompis pour l'on ne sait quelle raison et Bugman ne la laissa pas reprendre.

"GOTTFERDOM, s'écria t'il, des gobelins ? Ma fois, il ne vont pas s'en tirer à si bon compte."

Le nain saisi sa Hache et sa gourde, bût une grande rasade de bière et acheva l'opération en poussant un rot sonore. Puis il brandit sa hache devant lui, le visage enjoué par la perspective de tuer quelques gobelins.

On dit souvent que les rencontres se suivent et ne se ressemblent pas. Idril put à sa guise vérifier cet adage à cet instant,car l'aventure qui ne s'était pas révélée glorieuse pour le moment, se complexifia d'un coup de façon spectaculaire.

En effet, en se retournant, Idril s'était retrouvée nez à nez avec... un elfe. Mais pas n'importe quel elfe. Celui-ci semblait anormalement jeune. De plus, s'émanait de lui une lumière qu'elle ne reconnut que trop bien. Devant ce tableau pour le moins insolite, Idril ne savait plus comment réagir. Elle sentit le stresse monter en elle tandis qu'elle effectuait un rapide retour en arrière et se rappelait de sa brève rencontre avec les membres de l'ordre de la flamme des anges à qui elle devait tant. Le jeune elfe continua d'avancer puis s'arréta. Idril, décontenancée, se demandait comment réagir quand le nouvel arrivant rompit le silence et se présenta.
Entendant sa requète, Idril se demanda si le croire. Bien sur, elle avait entendu la nouvelle de l'attaque vécue par l'ordre. Mais à sa connaissance, il n'avait subsisté qu'un seul et unique survivant. Hors, surgit de nul part, un jeune elfe magicien utilisait le skarda et en parlait de façon naturelle. Cependant, ce qui l'impressionait le plus, c'était justement la maîtrise qu'il semblait avoir aquérit à cet exercice, surprenante au vu de son jeune âge.
Perdue dans ses pensées, Idril se rendit soudain compte que son interlocuteur attendait une réponse de sa part. Mais soudain tout s'accéléra et elle n'eut que peu de temps pour réfléchir à une réponse satisfaisante.

En effet, tout se passa très vite. Elle entendit d'abord des bruits de cavalcade dans l'escalier. D'après l'expression sur le visage de Celahir, il les avait également entendu. Puis elle entendit des bruits beaucoup plus proches provenant de derrière elle.

Encore? Mais ca devient une habitude ce soir.... A non, c'est sûrement le nain... Avec cette odeur comment ai-je pu l'oublier?

Idril ne prit même pas la peine de se retourner. Après tout, s'il avait voulu l'attaquer, il l'aurait déjà fait. Il n'avait pas eut l'air ravi de la voir (ce qui était réciproque...) mais elle n'avait pas décelé de réelles intentions belliqueuses. Les bruits étaient maintenant proches. Idril se demanda si elle devait encore baisser sa lumière. Mais les bruits de pas s'arrétèrent d'un coup et elle sut que de toute façon ils étaient repérés. Ce qui ne devait pas être trop dur étant donné le bruit et la lumière qui baignaient maintenant la cellule du nain. Le nain ne paru rien remarquer, ce qui, vu son état, n'étonna nullement les deux elfes qui continuaient de se regarder, l'oreille aux aguets. Ouvrant la bouche, le nain n'eut pas le temps d'engager la conversation car une jeune femme apparut soudain, à bout de souffle.

Entendant la nouvelle, Idril voulu réagir mais elle fut déstabilisée par la réaction du nain, qu'elle n'avait pas prévu. En effet, elle l'avait jugé faible. Grand mal lui en prit. Il lui démontra que, sans être au top de sa forme, il n'en était pas moins réveillé et répondait présent à la bataille qui se préparait.
Idril le regarda s'avancer sans un mot. Lui parler à ce moment précis n'aurait servi strictement à rien, si ce n'est à l'énerver un peu plus. Elle choisit donc le parti de se taire et de se préparer elle-même. Elle savait ne disposer que de peu de temps. Elle sortit alors de son sac une fiole dont elle but une gorgée. Celle-ci contenait un tranquilisant, et elle avait l'impression que pour affronter les gobelins sans s'énerver, elle en aurait besoin. Cependant il ne semblait plus rester grand chose dans ses réserves... Elle entendit alors des bruits de courses. Les gobelins se rapprochaient. Regardant autour d'elle, elle vit que tout le monde s'était préparé au combat. Elle voulut lancer un sortilège de défense. Elle n'en n'eut pas le temps. Les gobelins arrivaient. Alors, vivement, elle sorti son arc, une flèche de son carquoi et se tint prête....

"Des gobelins, constata celahir sans montrer aucun signe de panique. Ils ont l'air nombreux mais ce n'est pas vraiment une menace. Ca va être un intéressant moyen de voir la capacité de réaction de ses individus." Quelques secondes passèrent. "Le nain est beaucoup plus vif qu'il n'en a l'air, c'est bon à savoir, pensa celahir en regardant le nain s'avancer vers l'ennemi."
Celahir sentit un émanement presque imperceptible de magie et se retourna. L'elfe inconnue avait tenter de mettre en place un sortilège de défense. " Elle n'a pas eu le temps de l'exécuter, toutefois le sortilège semblait d'une puissance assez impressionante" . Une seconde plus tard, l'elfe avait un arc à la main et une flèche qui atteindrait probablement sa cible si elle tirait. " Bien elle sait se défendre sans la magie, ce qui est plutot rare chez les magiciens. Ce nain et cet elfe bien qu'ils soient opposés m'ont l'air assez résistants, assez pour m'accompagner dans ma quête. Il ne reste plus qu'à voir cette guèrrière à l'oeuvre, mais avant cela, faisons un peu de ménage et montrons leur ma propre vitesse de réaction".
Des dizaines de gobelins étaient à moins de quatre mètres des combattants. Aussi soudainement que l'éclair, les flammes bleues qui entouraient celahir s'agrandirent jusqu'à atteindre plus de dix mètres de hauteur. Les gobelins reculèrent un instant devant cette nouvelle menace qui avait réussi à dissiper les ténèbres de la grotte. Une seconde plus tard, celahir leva la main droite et une vague des flammes bleues de plus de cinq mètres fondit sur les gobelins. Quinze secondes plus tard, et la vague de feu bleu cessait de jaillir du bras de celahir pour révéler les corps brulés, réduits en cendres des gobelins, tous morts.
Il ne restait que dix gobelins, qui n'osaient pas avancer. Le plus fort et le plus imposant d'entre eux qui mesurait prés de deux fois la taille de celahir fondit sur la menace bleue. Celahir aurait pu lancer une nouvelle vague de flammes mais cela aurait été un gaspillage de skarda aussi les flammes bleues qui l'entouraient diminuèrent et le gobelin courut vers le jeune elfe. Celui ci tira de son fourreau qui était fixé dans son dos, son épée ondurila et consentra le skarda autour de la lame de l'épée qui fut entourée de flammes bleues d'une intense puissance. Le gobelin abattit sa hache sur celahir. Celui ci placa ondurila sur la trajectoire de l'arme, et la hache au contact de la lame protégée par le skarda invincible explosa en morceaux. Celahir trancha la jambe du gobelin qui tomba à terre. Sa tête était à présent à hauteur de celle de celahir. Le crane du gobelin était protégé par un casque fait dans la roche la plus dure qui soit. Ondurila frappa et le casque se désintégra en mille morceaux ainsi que la tête du gobelin qui tomba à terre pour ne plus jamais se relever.
Les neuf gobelins restants tentèrent de s'enfuir. Alors les flammes bleues qui entouraient celahir grandirent à nouveau et il leva la main. Une vague de flammes bleues jaillit à nouveau de sa main droite mais elle ne frappa pas les gobelins. La vague de flammes bleues se mit en travers du chemin des gobelins qui se retrouvèrent devant un mur de flammes indestructibles leur coupant la route.
Celahir se tourna alors vers la guèrrière inconnue et lui parla pour la première fois:
- Ce sont eux qui t'ont fait courir, je me trompe?
Puis sans attendre de réponse, il désigna d'un signe de tête les neuf gobelins restants qui étaient terrorisés.
-Les derniers sont pour toi, lui dit celahir avec un sourire.

Si Meroyn avait été surprise par la rapidité de réaction du nain, elle ne le laissa pas paraître, et, étant prête depuis longtemps au combat, examina la femme elfe se préparer. Elle fut soulagée de voir qu'elle sortait un arc et des flèches... après avoir avalé on ne savait quelle potion cependant... Malgré tout ce que l'on pourrait jamais trouver d'avantages à la magie, elle s'en était toujours méfiée, et ce sentiment ne changerait pas du jour au lendemain. Elle se tourna alors du côté du troisième occupant de la petite pièce, le jeune elfe, qui semblait peu pressé de se préparer.

Au moment où cette idée lui traversa l'esprit, une gerbe de flammes bleues jaillirent autour de lui, et moins d'une minute plus tard, sans qu'elle put voir grand chose à cause de la vive lumière des flammes qui l'avaient éblouie, la plupart des gobelins étaient étendus sur le sol, morts...

Bon, je fais finir par reconnaître que la magie est efficace,... un jour peut être. Je suppose que c'est également leur opinion, pensa-t-elle, le regard tourné vers la dizaine de survivants. Elle regarda, intéressée, le combattant régler le sort d'une immense brute, probablement le chef de l'escouade. Lorsque le nombre des attaquants (ou plutôt des attaqués) fut ainsi fortement réduit à neuf individus assez mals en point et bien moins combattifs qu'auparavant, l'elfe se tourna vers elle :

- Ce sont eux qui t'ont fait courir, je me trompe? Les derniers sont pour toi...

Perplexe, elle haussa un sourcil, avant de le remercier d'un bref signe de tête et de se jeter à son tour, l'épée brandie, sur le petit groupe de gobelins. Elle se débarassa rapidement des deux premiers et avançait vers un troisième quand celui ci, pris de panique entre le feu et l'épée, décida de mourir par le premier, et de voir cette vengeance lui échapper irrita davantage encore Meroyn. Gardant néanmoins un visage impassible, elle tua méthodiquement et grâce à quelques coups d'épée et de poignards rapides bien placés quatre autres de ses anciens poursuivants, esquivant sans difficulté les minces barrières qu'ils dressaient entre elle et eux.

Elle avançait vers le dernier quand celui ci recula précipitament, et s'arrêta a quelques centimètres du nain, qu'il ne pouvait pas deviner dans l'obscurité malgré les flammes projetées par le jeune elfe. Meroyn hésita un instant puis décida de ne pas intervenir, voulant être fixée sur ce dernier combattant. Elle n'envisagait pas de poursuivre sa route en compagnie de qui que ce soit, mais cette solution deviendrait peut être la seule qui se présenterait. Elle resta donc immobile, attendant de voir ce que ferait le petit personnage....

Si Meroyn avait été surprise par la rapidité de réaction du nain, elle ne le laissa pas paraître, et, étant prête depuis longtemps au combat, examina la femme elfe se préparer. Elle fut soulagée de voir qu'elle sortait un arc et des flèches... après avoir avalé on ne savait quelle potion cependant... Malgré tout ce que l'on pourrait jamais trouver d'avantages à la magie, elle s'en était toujours méfiée, et ce sentiment ne changerait pas du jour au lendemain. Elle se tourna alors du côté du troisième occupant de la petite pièce, le jeune elfe, qui semblait peu pressé de se préparer.

Au moment où cette idée lui traversa l'esprit, une gerbe de flammes bleues jaillirent autour de lui, et moins d'une minute plus tard, sans qu'elle put voir grand chose à cause de la vive lumière des flammes qui l'avaient éblouie, la plupart des gobelins étaient étendus sur le sol, morts...

Bon, je fais finir par reconnaître que la magie est efficace,... un jour peut être. Je suppose que c'est également leur opinion, pensa-t-elle, le regard tourné vers la dizaine de survivants. Elle regarda, intéressée, le combattant régler le sort d'une immense brute, probablement le chef de l'escouade. Lorsque le nombre des attaquants (ou plutôt des attaqués) fut ainsi fortement réduit à neuf individus assez mals en point et bien moins combattifs qu'auparavant, l'elfe se tourna vers elle :

- Ce sont eux qui t'ont fait courir, je me trompe? Les derniers sont pour toi...

Perplexe, elle haussa un sourcil, avant de le remercier d'un bref signe de tête et de se jeter à son tour, l'épée brandie, sur le petit groupe de gobelins. Elle se débarassa rapidement des deux premiers et avançait vers un troisième quand celui ci, pris de panique entre le feu et l'épée, décida de mourir par le premier, et de voir cette vengeance lui échapper irrita davantage encore Meroyn. Gardant néanmoins un visage impassible, elle tua méthodiquement et grâce à quelques coups d'épée et de poignards rapides bien placés quatre autres de ses anciens poursuivants, esquivant sans difficulté les minces barrières qu'ils dressaient entre elle et eux.

Elle avançait vers le dernier quand celui ci recula précipitament, et s'arrêta a quelques centimètres du nain, qu'il ne pouvait pas deviner dans l'obscurité malgré les flammes projetées par le jeune elfe. Meroyn hésita un instant puis décida de ne pas intervenir, voulant être fixée sur ce dernier combattant. Elle n'envisagait pas de poursuivre sa route en compagnie de qui que ce soit, mais cette solution deviendrait peut être la seule qui se présenterait. Elle resta donc immobile, attendant de voir ce que ferait le petit personnage....

L'air maussade et sans fioriture, Bugman trancha d'un revers de hache la tête du malheureux gobelin. Celle-ci tomba à terre et roula en direction de la jeune elfe tout en poussant un dernier "eeeek" de désespoir.

"Moué… Lança Bugman en essuyant sa hache sur un pan de chemise. J'ai toujours pensé que la magie c'tait réellement bon que pour les fiotes. C'pas que ça m'dérange particulièrement, mais j'ai toujours préféré occire ces sales bestioles à la bonne vieille méthode. Comme la demoiselle vient d'nous l'montrer, précisa t'il en désignant Meroyn."

Non content de s'arrêter là, Bugman rengaina sa hache et but une nouvelle gorgé de bierre.

"J'sais pas pour vous mais moi j'ai rien à faire ici. Tuer des gobs c'est marrant deux minutes, encore faudrait t'il qu'on nous en laisse assez, mais moi j'compte pas m'éterniser. Sur ce j'vous laisse en paix."

Bugman commença alors à se diriger vers la sortie (ou de moins ce qu'il estimais être la sortie) à savoir le corridor par lequel était arrivé Meroyn poursuivis de sa horde de gobelin. Un immense fracas se fit soudain entendre. Le petite mais imposante silhouette du nain se détacha dans l'entrée du tunnel et un grondement sourd se fit entendre.

"Heu… en fait, j'crois qu'ça va pas être possible."

Fit bêtement Bugman. En effet, désormais tout le monde pouvait clairement distinguer que le tunnel était obstrué par un énorme rocher globalement taillé en sphère. Pire encore, il dévalait le tunnel (qui était en pente douce) à grande vitesse.

"Heu… en fait, j'crois qu'ça va pas être possible."

-Merci, je crois qu'on s'en était apercus.
Le nain passa devant celahir en courant, celui ci ne fit pas un geste.
-Alors, dit celahir en se tournant vers l'elfe sur le ton de la conversation. Ca fait longtemps que tu pratiques de la magie?
Le rocher dévalait toujours la pente et menacait d'heurter rapidement celahir. L'elfe le regarda comme si il avait regarder un type qu'on était en train de pendre et qui lui aurait demander l'heure. Ne prenant pas garde à l'expression de son visage, celahir continua:
-Moi ca fait depuis peu de temps que j'étudie le skarda, tout le monde n'arrête pas de me trouver jeune pour quelqu'un qui a autant de pouvoir que moi! C'est génial!! Tu imagines à quel point je vais être balèze quand j'aurais ton âge?
L'elfe était en train de mettre en place un sortilège de défense sacrement efficace. Elle était un mètre dèrrière celahir.
-Mais je me suis jamais intéressé à la magie basique , continua celahir. Oui bon on peut pas dire que la magie est vraiment une chose basique mais le skarda est assez différent, je pense que tu seras d'accord -le rocher était à cinq mètres de celahir- tu penses que tu pourrais m'apprendre des trucs? C'est vrai,j'ai jamais été blessé au combat mais ca doit etre bien pratique de pouvoir de faire repousser les membres à volonté -le rocher était à deux mètres- Et puis changer le temps aussi, parce que franchement des fois il peut y avoir de ces temps pourris dans les royaumes, j'ai mon skarda pour me protéger de la pluie mais c'est gaspiller de l'énergie inutilement, de l'énergie qui peut me servir aprés tu comprends? .
Le rocher percuta alors celahir. Une fraction de seconde avant, les flammes bleues qui entouraient celahir s'étaient de nouveau agrandies. Le rocher fut pulvérisé à l'impact. Lorsque la poussière des débris disparue, ils virent que celahir n'avait même pas bouger d'un pouce.
-Enfin bon ce serait sympa histoire de se connaitre un peu mieux, continua celahir comme si rien ne s'était passé. Parce que je sais pas si vous avez commencer à capter , rajouta celahir en se tournant vers le nain et la guèrrière,mais on va être obliger de s'entreaider pour sortir de cette galère, alors c'est plus la peine de partir seul comme ca, , dit celahir en se tournant vers le nain. T'auras beau dire ce que tu veux sur la magie mon vieux, c'est pas avec ta hache que t'aurais pu pulvériser ce rocher. Cette grotte doit réceler bien d'autres pièges, aussi si tu ne veux pas avoir à courir en sens inverse sur plusieurs dizaines de mètres poursuivi par un rocher,je te conseille de me suivre. C'est valable pour vous aussi dit celahir en se tournant vers les deux filles. Je vous rappelle que mon objectif est de retrouver d'autres membres des flammes des anges mais je pense que pour sortir de cette grotte il faudra la fouiller de fond en comble, vos chemins suivent donc le mien pour le moment, et comme chacun de nous peut aider l'autre, autant faire route ensemble.
Celahir les regarda un moment et rajouta:
-Ah oui à moins que vous ne preferiez qu'on s'appelle le nain, l'elfe, la guèrrière, ou le maitre du skarda, ce serait bien qu'on se présente avant de commencer. Je m'appelle celahir Eledwen, membre des flammes des anges, à la recherche de ses semblables depuis une attaque d'un ennemi inconnu sur notre chateau, ce qui m'a conduit dans cette grotte fort sympathique. Ah oui accessoirement je suis l'un des plus grands maitres de skarda que la terre ait jamais porté. Ah vous maintenant.

Idril se remua d'un coup. Elle arréta son sortilège de défense, qui ne servait plus vraiment à grand chose, et réfléchis.

Bon, d'accord ce petit a des pouvoirs assez puissants et il ne ment peut-être pas en se proclamant "un des plus grands maîtres de skarda...".. Bon on reconnaît là la modestie légendaire des membres de cet ordre mais d'un côté ca me rassure... Il en fait donc bien parti...

Idril se décida enfin sur la conduite à tenir. Elle n'avait que trop hésité pendant les dernières péripéties. Si elle ne bougeait pas vite, elle le savait par expérience, ses trois compagnons d'infortune la jugerait faible et inutile. De plus, Celahir avait raison, il faudrait bien se supporter pour arriver à sortir de ces ruines, et Idril comptait bien prendre une place dans le groupe.
En prévision de la marche qu'ils ne manqueraient pas de se taper tout à l'heure, elle se dit qu'il serait judicieux de reprendre des forces avant. Elle tourna donc le dos à Celahir pour fouiller dans son sac (mieux vaux ne pas qu'il voit tout ça...) et en sorti diverses choses qu'elle disposa sur le sol soigneusement. Elle l'entoura du même halo vert qui l'entourait puis se mit enfin à parler.

Bon, pour ma part, je pense que Celahir a raison...

Celui-ci, l'humaine et le nain avaient maintenant les yeux rivés sur elle. Elle sentait leurs regards et savaient qu'ils attendaient la suite. Sans se presser, elle alla inspecter les environs et découvrit un renfoncement dans un des murs qui laissait présager une quelconque sortie. Elle sourit, et revint auprès de son campement. Elle fit démarrer un feu qui ne produisait pas de fumée (décidemment c'est bien pratique) et se mit à cuire des racines ainsi que certains mets de son pays qu'elle transportait toujours avec elle en cas de besoin. Elle savait que l'humaine et le nain seraient réticents à en prendre, mais elle en prépara tout de même un peu plus que pour deux, au cas où. Elle se releva enfin, prit une part et désigna le reste soigneusement disposé près du feu.

Servez vous, si le coeur vous en dit! Ce n'est que de la modeste nourriture de mon pays mais ca tient au ventre, je peux vous le garantir. On risque d'en avoir besoin...

Voyant que personne ne bougeait, Idril ne montra aucun signe de contrarité, s'installa et reprit:

Bon, je suppose que c'est à mon tour de me présenter... Mon nom est Idril Alcarin, elfe des havres gris, protectrice de la forêt... Elle sourit. Qu'importe son nom, vous ne la connaitriez pas de toute manière... J'ai effectivement quelques talents pour la magie, mais mon métier est plus précisemment celui de clerc. Elle fixa son regard sur la guerrière qui, l'épée toujours à la main, attendait comme un signe, immobile. D'ailleurs, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer votre blessure, et si vous le désirez, j'ai ici de quoi soigner efficacement cette plaie. Elle désigna d'un bref signe de la main les feuilles qu'elle avait sorti de son sac et qui n'avaient pas servi à la préparation du dîner. Bon, vous ne me connaissez pas encore très bien, mais je puis vous assurer que ca ne vous serait que bénéfique.

Elle commenca à manger puis redressa de nouveau la tête.

Et bien, n'ayez pas peur de ma nourriture, vous savez, je n'y ait dissimulé aucun poison... Bon, vous ne pouvez en être surs mais j'ai besoin de vous pour sortir autant que vous aurez besoin de moi.... Je vous demande donc de me faire confiance et de venir vous assoir et vous présenter à votre tour. J'aime à savoir un peu de l'histoire de mes compagnons de voyage. Ensuite, s'il vous en dit, j'ai repéré un passage qui pourrait bien être notre première étape et notre premier pas vers la sortie de ce lieu...

Elle fixa son regard sur le nain. Elle savait qu'il serait le plus long à faire son choix, son inimitié naturelle pour le peuple des elfes le retenant de s'allier avec deux de ses reprèsentants... Mais il n'avait pas le choix, autant que la guerrière, et elle savait que de toute manière, ces deux là finiraient bien par adhérer à l'idée du regroupement.

J'espère juste que ca ne leur prendra pas trop de temps... J'aimerais quitter ses cachots assez vite...

Elle se remit à manger en gardant les yeux baissés et attendit la réactions des trois autres...

Meroyn avait regardé avec inquiétude le rocher dévaler la pente… Mais face à l'attitude du jeune elfe, décontenancée, elle n'avait eu aucune réaction et s'était contentée de regarder ce qu'il fallait bien, à ses yeux, considérer comme un miracle.

Je vais finir par me réconcilier avec la magie…

Mais la suite du discours ne fut pas de son goût… S'il y avait quelque chose dont elle avait appris à ce méfier, c'était des gens qui avait trop confiance en eux… Tant mieux pour le jeune elfe, ou Celahir puisqu'il s'appelait ainsi, si ses pouvoirs ne lui avaient jamais fait défaut, mais quand à elle, Meroyn préférait ne pas tenter le diable.

Elle écouta avec attention le discours de la jeune elfe, Idril (au moins leurs noms n'étaient pas impossibles à retenir) mais ne savait pas comment réagir à sa proposition de la soigner : se laisser faire malgré tout, ou continuer d'appliquer à la lettre le vieil adage : "dans le doute abstiens toi" et ne répond pas pensait elle. Sa blessure, qui continuait à l'élançait douloureusement, penchait pour la première solution, et sa méfiance ajoutée à son expérience inclinaient vers la seconde.

Adoptant un compromis, elle se contenta de s'approcher du feu allumé par Idril, pris quelques racines, et mangea en silence pendant quelques instants. La nourriture n'avait pas de saveur particulière, mais c'était un grand réconfort de se sentir l'estomac plein. Mais Meroyn n'était pas encore disposée à se livrer entièrement. Elle réfléchit encore un peu, sentant le regard des trois autres fixés sur elle puis pris enfin la parole :

"Il semblerait que vous ayez raison… Je n'aime pas ce trou, et encore moins les bestioles qui y habitent, et j'avoue que la solitude ne me paraît pas indiquée si nous voulons en sortir au plus vite. J'accepte de faire route avec vous. Je me nomme Meroyn."

Pas la peine non plus de leur raconter ma vie… Je verrai en temps voulu s'ils sont dignes de confiance.

Puis, toujours sans un mot, elle se rassit auprès du feu, remerciant l'elfe d'un signe de tête pour la nourriture, et posa avec les autres son regard sur le nain.

Bugman avait écouté avec grand intérêt les discours de ses compagnons d'infortune. Il fallait bien reconnaître que tout trois avait raison. Jamais il ne tiendrait le coup tout seul même s'il parvenait à écharper moult et moult créatures. Malgré tout, la magie l'avait toujours irrité, surtout lorsqu'elle provenait d'un elfe et plus encore d'un elfe impétueux et arrogant.

"Mouais, finit il par dire. M'est d'avis que la donzelle a pas foncièrement tord. J'pense pas qu'on doivent se séparer avant un ptit' bout d'chemin."

Et comme s'il avait peur de paraître trop heureux de leur compagnie.

"Mais compter pas sur moi pour baffrer d'la bouffe d'oreilles pointues. J'préfère débrouiller seul."

Là dessus il enfonça sa Hache dans le corps d'un des gobelins étendu sur le sol, Tailla dans le gras et un sortit un gros bout de rosbif qu'il jeta au feu.

"Si ma cuisine convient mieux à d'autre y'a encore d'quoi faire."

Ajouta t'il en désignant les monceaux de cadavre autours d'eux.

"En tout cas s'vous voulez m'donner un nom z'avez cas m'appeler Monsieur Bugman. C'est qu'j'suis respecté d'ou j'viens. Il se tourna vers Meroyn. Sauf pour toi ma jolie. Toi, t'peux m'appeler Josef, précisa t'il en étalant son sourire édenté. Bon, et mait'nant on fais quoi ?"

Celahir alla rapidement s'asseoir prés du feu et commenca à manger les racines. C'était consistant mais cela ne suffisait pas à remplir sa faim aussi aprés avoir avalé la moitié des racines, il alla lui même se faire quelques gobelins à la broche moins bons mais qui satisfaisaient mieux son appétit. Aprés cela, il se leva et se tourna vers la compagnie:
-Bon, ben les présentations sont faites c'est super, maintenant il serait peut être tant d'y aller.
Soudain un cri retentit dans la caverne, une voix de fou hurlait: DANNY!!!!!!!!!!!!!
Celahir ne manifesta aucune surprise, et regarda d'un air perplexe ses compagnons:
-Euh, c'était quoi ca? demanda t-il.
Puis haussant les épaules, il partit sans attendre sur le chemin, son skarda illuminant la caverne dans un périmètre de cinq mètres autour de lui en fredonnant une chanson:
-Summer has come and past ... the innocent can nerver last... wake me up when september ends

Idril se sentit enfin soulagée... Elle aurait donc, dans son malheur, la chance de ne pas être seule. Et les quelques péripéties qui venaient de se produire lui avaient appris qu'elle n'était pas tombée sur des amateurs. La guerrière du nom de Meroyn et le nain (oui, bon, qu'il le veuille ou non, je ne vais pas l'appeler Monsieur Bugman... et puis quoi encore?) s'étaient avérés vifs et efficaces en combats au corps à corps, quant à Celahir... Bon, tous avaient pu voir son potentiel (qu'il a peut-être dévoilé trop rapidement... je reconnais là la fougue des jeunes de mon peuple... ca peut lui porter préjudice... aller Idril, ouvre l'oeil pour éviter les dérapements...).

Bien qu'horrifiée par la "cuisine" du nain et l'usage qu'il faisait de son feu magique, elle n'en dit pas un mot, et fut bien surprise de voir Celahir l'imiter. Elle commencait à ranger ses affaires tout en regardant Meroyn du coin de l'oeil pour déterminer comment l'amener à lui faire confiance pour pouvoir enfin la soigner (aïe, rien que de voir la bosse, j'ai mal...) quand il entendirent raisonner une voix qui les fit tous sursauter: DANNY!!!!!!!!!!!!!
Idril failli lâcher tous ses ingrédients, mais heureusement elle se maîtrisa à temps. Elle sentit le stress monter en elle et se mis à fouiller frénétiquement dans son sac à la recherche de la fameuse potion, si bien qu'elle n'entendit même pas la question de son jeune ami.
Elle but avidement le reste de la fiole et s'appuya ensuite contre le mur... La tête lui tournait...
Quand elle rouvrit les yeux, elle s'apercut que Josef Bugman et Meroyn la regardaient fixement. Celahir, lui, avait déjà commencé à avancer, dans le sens inverse de la voix mais quand même, pas là où Idril désirait se rendre... C'était par cette voie que Meroyn était arrivée et elle semblait se perdre dans les profondeurs de ce couloir sans fond...

Idril se redressa, ignora les regards insistants de ses deux compagnons et interpella Celahir.
Elle commenca doucement...

Hum hum... Celahir?

Mais celui ci chantait et Idril eut la certitude qu'il ne l'avait pas entendu quand il disparu dans les ténébres.
Idril ferma les yeux, essaya de se maîtriser et reprit:

CELAHIR!!!!!!!

(Elle comprit tout à coup le DANNY!!!!! et compatis avec cette voix même si elle semblait appartenir à un fou furieux et qu'elle préférait rester loin de son propriétaire, à moins qu'il y ait un arc et une flèche entre eux).
Le jeune elfe sembla avoir entendu cette fois, car le chant cesse (tiens, d'ailleurs je ne connaissais pas cette chanson... il faudra qu'il me la chante et me l'apprenne) et le bleu de son skarda réapparut soudain. Il semblait étonné...

Il doit se demander pourquoi on ne l'a pas suivi... Hum, un peu trop l'esprit de leader mon jeune ami... Mais j'aimerai bien sortir de cet endroit et je ne faiblirait pas sur ce point...

Idril se campa sur ses pieds, planta un sourire lumineux sur son visage et attendit que l'elfe les ai rejoint.

OK Celahir, merci d'être revenu! Alors, je te dis tout de suite, je n'irai pas par là... Elle avait dit cela d'une voix douce, pas la peine de le braquer... Je pense que tu es doué, si si... Mais tu manques encore un peu d'expérience... Et, comme je l'ai averti tout à l'heure, il me semble avoir découvert une sortie... Je n'ai rien contre ta solution d'errer dans les couloirs pour en trouver une autre, mais j'aimerai tenter la mienne si ca ne te dérange pas...

Elle fit un signe de tête vers le mur en question, et s'avanca vers Celahir. Elle le prit par les épaules et le poussa doucement vers les deux autres.

Lààà.... Reste avec nous! Je ne sais pas où ca va nous mener, et je suis loin d'être une guide, mais tout sera mieux que cette obscurité et ces ruines...

Elle s'avanca ensuite vers le mur et demanda à Bugman de l'aider à dégager le passage... Selon elle, ils auraient le temps d'avoir besoin du skarda de Celahir et de l'épée de Meroyn... Celle ci insista pourtant pour aider, et c'est à plusieurs qu'ils réussirent à dégager le passage... Il dégageait une odeur forte de renfermé mais il semblait à Idril de sentir légérement le vent quand elle passa la tête par l'ouverture, ce qui la conforta dans l'idée que cette sortie menait bien quelque part à l'exterieur.

Idril, étant donné que c'était là son idée, se proposa pour passer en premier, mais elle n'avait pas eu le temps de faire un pas dans le passage qu'elle se figea... Il lui avait semblé entendre un bruit... Elle se dit que ce n'était rien, mais un nouveau bruit lui indiqua que c'était peut être bien quelque chose...
Elle se tourna vers les autres, mais ils ne semblaient pas avoir entendu le moindre bruit, ou alors ca ne les avait pas alarmé... Elle s'enfonca donc dans le passage sans plus y penser et les autres la suivirent à contre coeur... C'est vrai que pour un passage censé amener vers mieux, il semblait etre pire que les ruines qu'ils venaient de quitter...
Il sembla à Idril que Celahir reprenait son chant et elle sourit en entendant les grognements des deux autres...

Ils marchèrent pendant quelques heures (impossible de mesurer le temps dans ces dédales obscurs) quand ils se retrouvèrent devant une porte...

Idril avertit ses compagnons de l'obstacle et allait demander à la ronde si quelqu'un savait crocheter les serrures lorsqu'elle fut interrompue... Elle se dit d'abord que ces ténébres lui portaient tellement sur les nerfs qu'elle se mettait à avoir des visions (les elfes préférent largement l'air libre) mais elle dut se rendre à l'évidence... La poignée tournait...
Elle mit en place un sortilège de défense (tiens, pour une fois que j'arrive à le mener à son terme...) si bien que le ou les intrus ne pourraient les toucher, elle ou ses trois compagnons et se retira un peu en arrière pour avoir une vue d'ensemble sur ce qui allait encore leur tomber dessus...

" Hum, pensa celahir. Toujours la défensive ces elfes! "
Celahir s'avanca vers la porte et sortit du champ de protection qu'avait invoqué idril alcarin. Il lui sembla entendre l'elfe lancer un cri de protestation mais deja les flammes bleues du skarda entouraient celahir. Celui ci leva la main et une vague de flammes bleues partit en direction de la porte qui explosa en éclats.
Celahir ne prit pas garde aux réprimandes de ses compagnons et s'avanca au milieu de la poussière soulevée en l'air par l'impact, vers les débris de la porte. Là où s'était tenu une porte, il n'y avait qu'un tas de ruines.
-Ben quoi? demanda celahir en se tournant vers ses compagnons. Au moins, il n'y a plus de risques maintenant
Soudain il entendit un tousottement derrière lui et il se retourna. Derrière les ruines de la porte, se tenait un humain semblant être âgé d'une vingtaine d'années qui toussait et qui avait les yeux rougis à cause de la poussière.
-Euh, c'est qui lui? s'exclama celahir en haussant un sourcil.
" Comment un humain a pu résister à une attaque pareille? Il n'a pas l'air d'être ici. Je m'attendais pas à rencontrer si tôt d'autres types. Mais attend... non c'est pas vrai... et pourtant si"
Celahir venait de reconnaitre l'homme en face de lui. Il s'approcha lentement de lui et prit la parole:
- Bonjour, vous allez bien?
L'homme leva la tête vers celahir et celui ci sut qu'il ne s'était pas trompé. Soudain, les flammes bleues qui entouraient celahir disparurent et l'elfe plaqua violemment l'homme contre le mur . Ne faisant pas attention à ces compagnons, celahir maintint fermement l'homme, saisit sa gorge et approcha le visage de l'individu de celui de l'elfe.
- J'y crois pas, la vie nous joue vraiment de droles de tours, dit celahir les dents sérrées comme un vampire voulant passer à l'acte. J'ai souhaité te revoir un bon million de fois, mais jamais j'aurais cru que je te retrouverais dans un endroit pareil !!! Tu ne te souviens pas de moi? rajouta celahir en constatant l'air surpris de l'homme. Oh oui j'imagine que j'ai du pas mal changer depuis la dernière fois. Faut dire, j'avais que 9 ans et c'est pas vraiment conseillé pour la santé mentale d'un individu qu'on assasine ses amis et qu'on incendie son village sous ses yeux. T'es vraiment le fils de ton père Oraeste Homersson! Dire que t'étais plus jeune que moi actuellement quand t'avais fait ca. Par la suite j'ai longtemps voulu te retrouver mais tu as comme qui dirait disparu dans la nature. Même ton papa se demandait où t'étais. Mais maintenant personne ne peut te secourir dans un endroit pareil. Tu es là seul, mille pieds sous terre, et j'ai à présent le pouvoir de t'écraser comme un insecte, pitoyable humain!!
Celahir canalisa un peu de son skarda au bout de son bras gauche, celui qui tenait la gorge de celahir. Quelques légères flammes bleues entourèrent la main de celahir et l'homme poussa un léger cri de surprise et de douleur.
Soudain, celahir sentit une puissance magique incroyable et il s'écarta de Oraeste juste à temps pour éviter un rayon d'une puissance magique incroyable qui l'aurait frappé de plein fouet. Celahir utilisa son skarda pour se propulser en arrière, hors des rayons qui venaient de nulle part. Lorsqu'il prit pied à terre, l'un des rayons fendit dans sa direction. Les flammes bleues qui entouraient celahir s'agrandirent et le rayon se heurta à une cascade de skarda qui résista au choc. Celahir vit soudain qu'une petite forme noire, à peine plus grande qu'une bête était à l'origine de ses rayons. L'elfe lanca une attaque de skarda sur la forme noire mais il y eut un éclat de lumière et les flammes bleues furent repoussées. Il était impossible de voir la forme de la bête dans les ténèbres de la grotte.
-Voilà donc pourquoi tu as pu rester debout aprés mon attaque sur la porte, dit calmement celahir. Trés impressionant comme magie, étrange compagnie pour un assasin de ton espèce.
Celahir tira son épée de son fourreau dont la lame fut directement entourée de flammes bleues et blanches et la pointa sur Oraeste.

C’est à ce moment précis qu’Idril se dit qu’elle se devait d’agir.
Elle ne connaissait pas le jeune humain menacé, et il était fort probable que Celahir ne se soit pas trompé (les elfes ont une excellente mémoire, si si, surtout quand on massacre leur famille). Elle avait laissé faire son jeune ami et avait écouté ses paroles avec attention jusqu’à ce que la bête, apparemment l’alliée de l’homme, n’entre en action. Jamais une créature possédant une magie de ce niveau ne s’allierait avec un assassin, de ça, elle en était sûre.
Derrière elle, Meroyn et le maître nain observaient la scène en silence, l’air hypnotisés par le spectacle.
Elle n’eut que peu de temps pour agir. Déjà, Celahir avait riposté et maintenant, il était sur le point de mettre à mort son adversaire.

Bon, c’est décidé. Qu’importe si je m’attire les foudres du petit génie du skarda, il me pardonnera bien assez tôt… Mais il est trop vif et s’est laissé emporter par sa haine. Je voudrai bien écouter la version des faits de son ennemi et étudier d’un peu plus près son animal à fourrure…

Sitôt décidé, sitôt exécuté.
Idril fit un bond en avant, brisant ainsi le sortilège de défense devenu de toute manière inutile. Elle attrapa Celahir et le tira en arrière juste à temps pour l’empêcher de tuer le dénommé Oraeste Homersson. Mais la force de son attaque les fit basculer en arrière et tomber. Pendant que Celahir se débattait pour tenter de se relever, Idril, toujours à terre, lança un coup d’œil en direction de leur rencontre. Elle ne fut pas étonnée de voir la petite bête aider son maître, et les deux disparaître dans les ténèbres le plus vite possible, sans un regard en arrière. Elle n’en fut pas étonnée, donc, mais en fut irrité car elle n’aurait pas le loisir de lui poser une question ou deux.

Celahir debout, Idril se releva à son tour, et se prépara à affronter la colère du jeune elfe. Ne voyant rien venir, elle l’observa. Il semblait plongé dans ses pensées.

Rien d’étonnant, il doit penser à sa famille…

Elle jeta un coup d’œil à ses deux autres compagnons. Ils regardaient alternativement les deux elfes et semblaient inquiets, bien qu’ils fissent des efforts pour le cacher.
Idril leur lança un clin d’œil et alla rejoindre Celahir.

Hum, Celahir ? Désolée mon vieux, je ne pensais pas que ce serait si dur de vous séparer. Mon intention n’était pas de lui permettre de s’enfuir, mais de t’empêcher de le tuer. Je ne sais pas si tu comprends mon geste pour le moment, mais je suis persuadée que c’était la chose à faire. Tu n’aurais pas voulu devenir un assassin toi-même, et cet homme était à terre et désarmé.

Un silence s’ensuivit. Idril aurait préféré que son ami lui hurle dessus.
Les halos entourant la compagnie furent les seuls bruits qu’ils entendirent pendant un moment. Un doux bruit, qui semblait être capable d’apaiser n’importe quelle blessure. Sûrement en raison de la magie qui les provoquait.
Idril eut soudain envie d’avancer. Le passage était maintenant dégagé, grâce à l’explosion de la porte, et les bruits de pas de l’homme en fuite avaient disparus.

Il faut que je t’apprenne une chose, encore.
Celahir se tourna enfin vers elle.
La bête, que tu as combattu tout à l’heure, je sais ce qu’elle est.
Celahir eut l’air vaguement intéressé, et Idril ne se laissa pas démonter.
Il ne s’agit pas de n’importe quel animal. Cette sorte de bête ne peut naître que d’une seule façon. Elle ne peut naître que par l’amour qui lie deux membres d’une même famille. Il faut que cet amour soit extrêmement puissant, car, comme tu t’en doutes, il est rare d’en trouver. J’ai pu apercevoir autour du cou du jeune homme un médaillon, tout à l’heure. Voilà pourquoi j’avancerai l’hypothèse qu’il s’agit d’un amour filial, et que cette bête protègera de tous les dangers cet homme, au nom de sa fille.

Meroyn et Joseph avaient écouté avec attention le speech d’Idril, mais n’avaient pas l’air si intéressés que ça.
Evidemment, la magie n’a pas l’air d’être leur tasse de thé…
Il était clair qu’ils voulaient continuer leur marche, et arrêter les palabres. Idril poussa gentiment Celahir vers l’avant, et fit un signe de main aux deux autres.

Aller, je pense qu’il est temps de repartir. Celahir, on va dans la même direction qu’Oraeste, de toute façon, donc il est probable qu’on se recroise avant la fin. Viens…

Elle s’avança, et lança un regard interrogateur par-dessus son épaule.

Une fois tout le monde mit d’accord, la petite communauté reprit la route dans le passage, qui se faisait de plus en plus étroit.
Au bout d’un moment, même les halos verts et bleus des elfes et les torches de Meroyn et du maître nain ne purent percer les ténèbres. Cette avancée devenait vraiment lugubre…

Idril commençait à s’ennuyer ferme. Elle avançait en deuxième position, le passage ne permettant l’avancée d’une seule personne à la fois. Devant elle, en tête, bien entendu et sans surprise, Celahir, qui avançait semble-t-il gaiement en chantonnant doucement. Apparemment c’était une habitude chez lui. Derrière elle, Meroyn. Idril ne connaissait pas grand-chose de celle-ci, mais pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de la trouver sympathique. Tout du moins, elle sentait que, si un besoin d’aide se faisait sentir, elle répondrait présente. Ce qui était assez réconfortant, dans une certaine mesure.
Idril contourna des rochers un peu plus gros que ceux sur lesquels ils marchaient depuis des heures, et ce faisant elle se retourna légèrement. La guerrière humaine semblait absorbée dans ses pensées. Elle marchait régulièrement et faisait tous ses gestes presque mécaniquement. Cependant l’elfe la vit se toucher la bosse qui était toujours présente sur son front. Elle en déduit que cette blessure devait la faire encore souffrir, et fut assez peinée de ne pouvoir la guérir (ce qui n’était pas possible sans le consentement de la principale intéressée, naturellement). Le nain fermait la marche, mais Idril ne put le distinguer. Les ténèbres se faisaient de plus en plus oppressantes et avoir pu observer Meroyn relevait déjà de l’exploit.

Devant Idril, Celahir cessa soudain de chantonner. Idril reporta aussitôt son attention sur le devant du chemin.

Mais comment ne l’ai-je pas senti ?

Apparemment, Meroyn n’était pas la seule à avoir été plongée dans ses pensées. Idril s’en voulut de ne pas avoir senti plus tôt l’odeur des arbres qui était maintenant si forte qu’elle obstruait tout le reste, même les odeurs de moisi et de renfermé caractéristiques des lieux.
Bousculant le jeune elfe devant elle qui semblait vouloir parler (sans doute pour informer le groupe de leur sortie imminente) elle courut tant bien que mal vers la minuscule lumière qui se distinguait plus loin. Défrichant la terre à la main, elle fut rejointe par les autres qui l’aidèrent à former une sortie. Le vent s’engouffra dans le passage, et l’air se fit soudain plus léger autour d’Idril.
Elle passa la tête par la sortie improvisée, et aperçu un paysage pour le moins rébarbatif. La lune n’arrivait pas à éclairer les ombres présentes sur la forêt qui s’élevait devant eux. Le silence qui régnait dans celle-ci était tel que la communauté retint son souffle.
Mais rien ne pouvait éloigner Idril des arbres, quels qu’ils fussent. Elle se mit à marcher vers la forêt sombre, au mépris de ses compagnons qui la mirent en garde et voulurent la retenir.
Au fur et à mesure qu’elle avançait, le vent la guidait vers l’orée sombre. Elle s’arrêtât devant, et fixa les premiers arbres qui se dressaient devant elle. Au bout d’un moment, elle se retourna, chercha du regard ses compagnons, leur sourit et leur fit signe de la rejoindre.

Idril Alcarin a écrit:

Au fur et à mesure qu’elle avançait, le vent la guidait vers l’orée sombre. Elle s’arrêtât devant, et fixa les premiers arbres qui se dressaient devant elle. Au bout d’un moment, elle se retourna, chercha du regard ses compagnons, leur sourit et leur fit signe de la rejoindre.

Mais au moment même où elle faisait ce signe, ils virent tous l'arbre derrière elle se déplacer de plusieurs mètres et, arrivé à quelques centimètres d'Idril, s'affaller de tout son long sur la pauvre elfe qui eut tout juste le réflexe de s'écarter à temps.

La compagnie voulut intervenir mais des arbres se dressèrent à leur tour en travers de leur route. Deux arbres s'écroulèrent en direction de joseph bugman et trois autres tentèrent d'écraser Celahir et Meroyn. Avant que la guerrière ait pu faire le moindre geste, Celahir la saisit et la jeta hors de portée des arbres qui s'affaissèrent sur lui dans un choc sourd. Trois seconde plus tard, les trois arbres explosaient en éclats, et Celahir réapparaissait en milieu des troncons carbonisés, son skarda illuminant tout son corps de lueurs bleues et blanches.

Celahir brandit la main et un jet de Skarda alla neutraliser l'arbre qui menacait Idril. Celle ci vînt rapidemment rejoindre ses compagnons qui se mirent en cercle tandis que les arbres les attaquaient de toutes parts.
Un seul coup d'oeil à Celahir lui suffit pour voir que Bugman était enseveli sous deux arbres et ne bougeait plus. Il décida d'agir rapidemment en considérant que le nain était mort.
-Ok, dit t-il en tranchant avec son épée un amas de branches qui s'avancait vers lui, ces arbres ne nous laisseront pas passer, la seule issue possible c'est les airs alors accrochez vous!

En une seconde il rengaina son épée, saisit d'une main Meroyn et de l'autre Idril et concentra sa puissance de Skarda. Ce fut comme si une fusée avait été attachée aux pieds de Celahir. Ils décollèrent du sol à une vitesse vertigineuse et s'envolèrent loin dans les étoiles. Meroyn et Idril sentaient le Skarda de Celahir les propulser dans les airs, et le jeune elfe parraissait extrêmement concentré comme si cela lui coûtait un terrible effort. Et brusquement, ils changèrent de trajectoire, au lieu de filer à l'horizontale, ils foncèrent à la verticale vers la montagne dont ils venaient.

Ils filaient à une vitesse toujours trés forte quand ils atterrirent douloureusement sur le sol rocailleux. Avant d'atterir sur le sol, Celahir lança ces deux compagnons vers l'avant. Elles entendirent un bruit sourd derrières elles tandis qu'elles regagnaient la terre ferme au prix de quelques bleus. Aprés quelques roulades sur le sol, Meroyn et Idril se relevèrent en se massant leurs côtes douloureuses tandis que Celahir se trouvait au milieu d'un trou s'enfoncant à dix mètres dans le sol tandis que son Skarda brillait toujours mais faiblement autour de lui.

Celahir alla les rejoindre, et aussitôt son Skarda disparut et il s'asseya sur un rocher, le souffle coupé:

-Désolé pour l'atterrissage, dit t-il avec un sourire. Voler en utilisant le Skarda n'est pas un exercice facile. Il faut exercer la pression adéquate en fonction de la vitesse à laquelle on veut aller ou de la trajectoire qu'on veut suivre. Une capacité qui demande beaucoup de puissance et de maîtrise de Skarda. Je crois bien que ce petit tour m'a sappé toute mon énergie mais ça vallait mieux que finir écrabouiller par des arbres dans cette foutue forêt.
Il regarda d'un air lugubre la fôret puis Idril avant de dire sévèrement:
-Je sais pas ce qui t'a pris d'aller vers ce foutu endroit mais je te félicite pas. Je n'ai pas réussi à nous transporter au délà de cette forêt, la distance était trop longue et il faut prendre en compte la possibilité que peut être toute cette forêt est maudite et qu'elle recèle des choses peut être plus terribles que ces arbres mouvants. J'ai à peine eu la force de nous envoyer içi , hors de danger, et il va me falloir un bon bout de temps avant de récupérer tous mes pouvoirs, par conséquent si vous comptez traverser cette fôret, on risque d'être mal partis. Enfin, de toute façon le mal est déjà fait, apparemment ils ont eu le nain. Dommage, il aurait pu nous être utile, mais je n'avais pas assez de bras pour le transporter de toute manière et qui plus est il était sacremment chiant ce nain.

Celahir se leva, eut une grimace de douleur et se rassit sur le rocher. Il regarda vers le ciel où brillaient les étoiles et une pleine lune qui illuminait les compagnons d'une lueur blanchâtre fantomatique. Celahir se tourna vers ses compagnons et leur sourit:
-Enfin bon, aprés tout, la situation n'est pas aussi mauvaise qu'elle en a l'air. Nous avons le ciel au dessus de nos têtes, c'est déjà cela.

Celahir regarda la lune en silence. Une heure était passée depuis qu'ils étaient "sortis" de cette forêt. Son skarda était presque entièrement reconstitué mais pourtant quelque chose le tracassait. Cela faisait à peine une journée tout au plus qu'ils étaient dans cet endroit maudit et dix mille problèmes leur étaient tombés dessus inlassablement sans crier garde. Résultat, ils n'étaient plus que trois, et de surcroît ils avaient quitter ces cavernes sombres et lugubres pour cette fôret d'arbres assassins qui semblait s'étendre sur un sacré paquet de kilomètres.

La situation était en train de devenir catastrophique, et il fallait faire quelque chose si Celahir ne voulait pas mourir à son tour dans les dix prochaines heures, grand maximum. Toutes ces épreuves n'étaient qu'une pure comédie, il n'avait rien à faire içi et il était grand temps de partir. Et pour cela, il fallait prendre les choses en main. Il s'approcha de Meroyn et Idril assises au coin d'un feu, les regarda un moment, croisa les bras et leur dit avec un sourire sans joie:

-Ecoutez, j'ai réfléchi un moment et je me dis que la situation n'est vraiment pas fameuse. On est plus que trois alors qu'on est içi que depuis trés peu de temps. On peut pas faire un pas sans qu'un sortilège ou une abomination croise notre chemin et on ne pourra clairement jamais tenir à ce rythme. Par conséquent, il va falloir changer radicalement notre manière de procéder si on veut survivre à tout cela. Et pour cela, la meilleure solution est à mes yeux évidente.

Il les regarda encore un moment et soudain sans prévenir, les flammes bleues et blanches du skarda l'entourèrent. La lune projetait sa lumière blanche sur les flammes magiques et ce fut à ce moment que Celahir leur lança, d'une manière trés sérieuse:


-Alors, à partir de maintenant, et ce pour qu'on puisse enfin sortir de ce cauchemar, ce sera moi qui dirigerais cette équipe!

Et sans même attendre leur réaction, Celahir enchaîna:

-Même d'un point de vue strictement objectif, il faut admettre que cette compagnie est rien sans moi. Je suis de loin le plus puissant de ce groupe, si vous en doutez rappellez vous ce qui s'est passé il y a une heure dans cette forêt ou tout ce qui s'est passé pendant cette journée. Je suis le plus rapide et par conséquent je sais prendre des décisions rapidemment lorsqu'il convient de le faire. Je peux trés bien faire cavalier seul, et tenter de m'en sortir moi même, j'ai beaucoup plus de chances d'y arriver que vous, seulement je pense qu'à trois nous avons encore plus de chances mais pour cela il faut que ce soit moi qui coordonne toutes nos opérations. Je ne le dis pas par vantardise mais uniquement dans nos intérêts communs. N'oubliez pas que je peux trés bien m'en sortir seul, mais je ne donnerais pas cher de vos vies si vous tentiez la même chose. Alors qu'en dîtes vous?

Et Celahir attendit l'orage.