Aux abords de Benlégore, un enfant perdue

Des bois ravagés par les flammes, des traces de combats, des villages pillés et en saccagés, des troupes de mercenaires tous aussi brutaux les uns que les autres, des cris lointains de femmes violées et torturées ou d'enfants tués dès leur naissance. Voilà le spectacle qu'Etharis contemplait du haut de cette valée, son Dragon volant à haute altitude afin d'éviter d'attirer trop l'attention. S'il était ici c'était pour une bonne raison, on lui avait confié une mission, sa reine avait une fois de plus mandatée son courage afin qu'il aille aider son prochain. Cette fois ci il se devait d'aider une jeune princesse elfique du nom de Selfia, enlevée à son royaume sylvain, ceci était un affront et une honte, et il incombé à Etharis de laver cet affront. Son dragon, Sylpher, scruté de ses yeux bleu cyan le sol, distinguant sans peine les formes humaines se mouvants, Etharis passa sa main sur le cou de son ami afin de l'appaiser, un sentiment de dégoût et de tristesse coulait dans son sang. Il dit alors à son dragon d'une pensée chaleureuse :

"N'ai crainte Sylpher, nous n'avons pas à nous repprocher ce qu'il advient de ces pauvres gens. Nous devons simplement retrouver notre princesse afin de la rammener saine et sauve dans nos lointaines contrées."

"J'en suis bien conscient mon ami, mais ces cris d'agonie et de haine obscurent mes pensées, j'ai bien du mal à pouvoir lire en paix cette contrée dévastée." répondit alors le noble dragon.

L'elfe se pencha légèrement afin d'observer le sol, à la recherche lui aussi de la jeune fille. Après plusieurs heures de recherches ils s'accordèrent enfin un moment de répit. Sylpher se posa en douceur sur une des hauteurs de ce paysage. Etharis mit pied à terre puis alla sur le rebord de la falaise observant de ses yeux d'aigle le paysage. Il se tourna alors vers son ami puis lui fit comprendre d'un simple regard qu'il était temps de prendre un peu de repos. Il alla alors s'asseoir contre son dragon, s'adossant contre le ventre de celui-ci. Il leva les yeux au ciel réflechissant à ce qu'il pourrait faire par la suite, essayant de deviner où ces ravisseurs pouvaient avoir emmenés la princesse. Son dragon dormait déjà en sécurité, les oreilles de l'elfe était suffisament grandes et entraînées pour repérer un quelconque bruit dans un large périmètre, ceci couplé avec ses yeux, voilà deux moyens de perceptions qui le prévenait de tout dangers. Ils attendraient une heure avant de repartir à la recherche de la malheureuse disparut.

Après un repos mérité Etharis se leva en silence. Il observa un instant les environs, une fumée lourde et noire s'elevée au loin. Il plissa les yeux afin de mieux observer la bataille. C'est ainsi qu'il pût reconnaître un cavagon. Il souria légèrement puis tout en observant le champ de bataille il remarqua une chose.

Curieusement une troupe semblait se frayer un chemin afin de filer. Avec un peu plus de concentration il parvint à identifier un des hommes qu'il avait vu sur une des fiches de la mission. Il siffla une fois alors pour réveiller son dragon puis lui dit d'un ton calme tout en ajustant son casque :

"Il est temps mon ami..."

Le dragon déplia ses longues ailes comme pour s'étirer puis alla se placer auprès de son maître. Il observa la bataille en silence, il remarqua lui aussi l'homme en question. Il libéra un peu de vapeur de ses narines avant de murmurer à son maître :

"J'ai compri Etharis. Nous y allons."

Le cavagon enfourcha alors d'un geste souple son Dragon. Sylpher s'envola d'un simple coup d'aile, la puissance du décollage coucha Etharis sur son dos, s'aggripant fermement à lui. Une fois le ciel atteint le cavagon se leva puis s'avancea sur la tête de son ami. Il s'agenouilla tout en caressant lentement la tête de celui-ci. Il ferma les yeux puis dit tout en souriant :

"En avant mon ami..."

Le dragon s'élancea alors à une vitesse fulgurante, le vent soufflant lourdement sur eux. Etharis ouvrit lentement les yeux à mesure qu'ils approchaient du sol. Il dégaigna son épée d'un geste lent puis la mit face à son visage. Il prononcea alors d'une voix calme et douce :

"Blindage..."

Un épais blindage se forma alors autour d'eux sous la forme d'une couche cristaline bleutée. Celle-ci réflechissant la lueur que le feu émettait sur ses adversaires, créant une sorte de cône tel un phâre chassant toute la pénombre de l'endroit. Sylpher traversa le dernier nuage les séparant des ennemis tout en ouvrant sa gueule puis dans un puissant hurlement laissa échapper une myriade d'éclair qui détruirent tout sur leur passage, faisant voler en éclat le sol ainsi que les hommes au sol.

Etharis s'élancea alors au centre du groupe ciblé tandis qu'un sillage de mort le suivait de près, le dragon effectuant plusieurs passages afin d'assure une protection optimal. Le cavagon s'avancea d'un pas rapide et svelte vers ses ennemis. Ceux-ci n'eurent pas le temps de réagir, encore sous le choc d'une telle arrivée. Il en tua six par une suite de mouvements aisés et habiles. Après quoi une fois arrivé face à l'homme en question il fit un bond vers lui le projettant au sol, un genoux fermemant posé sur son torse. Il posa son épée sous la gorge de celui-ci puis lui dit d'un ton sec :

"Dis moi, souhaite tu finir comme les autres ou vas tu me dire ce que je veux?"

L'homme était terrifié, son visage trahissait nettement ses sentiments. Il articula avec grande difficulté quelques mots :

"Et bien... Oui?"

L'elfe l'attrapa alors par le col pour le soulever du sol. Sylpher vint se poser auprès de lui tout en libérant une dernière attaque ravageant une fois de plus les rangs ennemis. Etharis grimpa sur le dos de celui-ci tandis que Sylpher attrapait d'une de ses pattes la cible. Après quoi, il décolla tandis que son maître se redressait sur son dos. Il ferma les yeux et dit dans une langue incompréhensible une phrase. Le ciel devint fort noir, suivit de près par une lourde pluie. Un ou deux éclairs tonnèrent lorsque finalement une série d'autres firent leur apparition dévastant complètement le champ de bataille. Etharis tomba à genoux, cette dernière attaque l'avait épuisé...

Après un petit trajet aérien Sylpher alla se poser lentement sur le haut d'une pente. Il lacha la cible tout en gardant un oeil sur elle. Etharis descendit au sol d'un mouvement quelque peu maladroit, encore engourdit par la puissance de son sort. Il s'avancea vers l'homme tout en dégaignant son épée, il la pointa alors droit vers lui puis dit d'un ton ferme :

"Bien. Je veux tout savoir sur la princesse que vous avez enlevé. Et dans les plus bref délais. Si vous niez je vous donnerai à manger à mon ami, une fois grillé je suis sur que vous aurez bon goût..."

L'homme resta pétrifié, lanceant un regard remplit de terreur vers le dragon. Il se recula instinctivement de quelques pas mais ne tenta pas de fuir. Il dit alors tout en se mettant à genoux, implorant le pardon de ses mains :

"Je ne sais pas Monseigneur. Je vous le jure. Je n'ai fait que la conduire dans la forêt proche d'ici, un peu plus au nord, mais elle est maudite. Une personne habillée de noir m'a payé mais je ne sais rien d'autre. Je vous en conjure, laissez moi la vie sauve!"

Il sanglotait... Apparement il ne représentait pas vraiment une menace, sans doute avait-il fait sa pour nourrir sa famille. Etharis soupira légèrement tout en rengaignant son épée. Il dit alors en lui tournant le dos :

"Bien disparaît... Mais sache que si cela s'avère faux, je te traquerai et je te tuerai. Toi et ta famille..."

L'homme se mit alors à courir de toutes ses forces comme pour fuir à un mal inconnu. Etharis alla quant à lui s'asseoir contre son dragon. Il soupira légèrement puis lui dit d'un ton calme :

"Dis moi mon ami, qu'en penses tu?"

Le dragon souffla légèrement puis rétorqua d'un simple murmure :

"Que tu as bien fait. Nous devons y aller. T'en sens tu capable?"

"Oui ne t'inquiète pas pour moi" répondit Etharis avec un léger sourire.

Il grimpa alors sur le dos de son ami qui décolla d'un simple mouvement comme à son habitude. Le dragon prit alors la direction des bois afin d'y chercher de quelconques indices. Le temps était compté, ils devaient faire vite dorénavant.

Gloindel marchait dans la montagne alors qu'une tempête de neige faisait rage. Il était accompagné de Loup, son familier, à qui il n'avait toujours pas donné de vrai nom. Il était à la recherche de Heruen, son dragon. Alors qu'il marchait, il sentait qu'Heruen était tout proche. Pour la première fois depuis leur séparation quarante-deux ans plus tôt, il le contacta mentalement.

"Je suis là."

Il n'entendit pas de réponse.

"Je suis de retour."

Alors un gigantesque dragon aux écailles impeccablement blacnhes se posa prés de lui en créant une tornade de neige. Luop s'enfuit en courant et Gloindel se dit que cet animal était trop peureux alors il lanca un contre-sort. Loup était libre mais ça lui importait peu séormais. Il se jeta au cou de son dragon.

"-Tu m'as manqué!
-Je le sais, Gloindel. Et sache que ne t'en veux pas."

Ils discutèrent un long moment, se moquant de la tempête, puis ils décidèrent de partirent pour se faire une vie de vrai Cavagon ensemble. Mais, alors qu'ils sortaient des montagnes, ils virent deux armées, une naine et une drow, qui se préparaient à une bataille, il s deécidèrent de regarder l'issue du combat.

Quand Selfia reprit connaissance, elle était ligotée et bâillonnée. Un homme la portait comme un sac sur son épaule. Il était à la tête d’un petit groupe d’une dizaine de personnes. Tous semblaient être des humains. Ils ne portaient aucun symboles qui eût permit à Selfia de les reconnaître. Elle tenta d’utiliser sa magie pour brûler ses liens, mais elle était trop faible. De plus, elle n’aurait pas pu tenir en déroute tous ces hommes. Elle se débattit faiblement, uniquement pour le principe. Mais un des hommes, derrière celui qui la portait, la frappa à la nuque et elle tomba à nouveau dans l’inconscience.
Elle reprit conscience quelques jours plus tard, allongée par terre. La troupe venait de s’arrêter à l’orée d’une forêt. Elle se redressa tant bien que mal. Personne ne semblait lui faire attention. Malgré son état de faiblesse, Selfia sentit que cette forêt était mauvaise. Un sentiment d’inquiétude étreignit son cœur. Les arbres semblaient agressifs. On ne sentait la présence d’aucun animal.
Soudain, une silhouette noire jaillit du couvert des arbres. La silhouette portait un long manteau noir qui recouvrait tout son corps, ainsi qu’une capuche qui masquait son visage. Il s’approcha d’un des hommes et lui tendit une bourse en cuir. Il dit d’une voix glaciale :

-Voilà pour vous.

Il s’approcha de Selfia et s’accroupit face à elle. Grâce à ses yeux perçant, elle pouvait voir ses traits. La princesse écarquilla les yeux : cet homme était un elfe, comme elle ! Son visage lui disait quelque chose, mais impossible de se souvenir.
La princesse était dégoûtée : son enlèvement avait été commandité par des membres de sa propre race ! Comment osaient-ils ! L’elfe vêtu de noir eut un sourire narquois :

-Je vous salue, princesse Selfia. Vous êtes encore plus belle que dans mes souvenirs.

Elle n’eût pas le temps de réagir qu’elle se sentit soulevée du sol. Cet elfe utilisait un sort de lévitation. L’elfe au manteau noir repartit dans la forêt, suivit par Selfia qui flottait derrière lui. Il ne se souciait pas que les branches la griffe, si bien qu’elle se retrouva vite avec le visage en sang et ses habits déchirés.
Bientôt, ils arrivèrent face à une immense maison en bois, gardée par deux trolls. Ils entrèrent et traversèrent un dédale de couloirs, jusqu’à une petite chambre peu confortable. Le sort de lévitation pris fin et Selfia s’affala sur le lit. Ses liens et son bâillon se défirent comme par magie. Elle massa ses poignets endoloris et lança un regard haineux vers son ravisseur.

-Qui êtes-vous, traître !

L’homme parut amusé.

-Vous ne vous souvenez pas de moi ? Je suis vexé. J’étais pourtant à la cour de votre mère il y a moins d’un siècle. Mais vous n’étiez qu’une toute petite elfe.

Il débita tout cela d’une voix doucereuse qui énerva Selfia.

-Qui que vous soyez, je vous ferais payer ça !

Il éclata d’un rire glacial et sortit de la pièce en la fermant à clé. Malgré sa colère et sa peur, Selfia s’endormit d’un coup.

Gloindel sauta au sol et observa le champ de bataille dévasté. En temps normal, il aurait bien participé, mais cette fois-ci il avait préféré regarder. Cela avait été une belle bataille, pleine de rebondissments, qui finalement s'était soldée par l'annihilation totale des deux armées, aucun survivant.

Dommage pour les nains, pensa Gloindel. Il réfléchit un instant, comme s'il hésitait à penser à ce à quoi il pensait, puis finalement, dit à voix haute:

"Dommage pour les drows aussi."

Il ne pouvait s'empêcher d'avoir de l'admiration pour les drows, contrairement aux gobelins, il attaquaient de front , à l'inverse des orcs, ils savaient abandonner si nécéssaires, ils faisaient preuve de discernement. Certes, ils étaient maléfiques, mais certains étaient bons.

Il se détourna et rejoignit son dragon.

Gloinde survolait le pays sur le dos d'Heruen. Il sentait toujours cette joie d'avoir retrouvé son dragon, puis il apercut des drows qui s'approchait d'un camp nain dans la forêt. Il ne devait pas les laisser tuer ses semblables alors, lorsque les drows se préparèrent à attaquer le camp, il tira une flèche dans le crâne du chef, alertant les nains. Il se posa et sortit sa hache. Il courut vers le drows qui sortaient de leurs cachettes pour attquer les nains. Il fendit le crâne d'un, ouvrit le ventre d'un autre, puis il vit les archers qui tiraient sur les nains. Il rangea sa hache et se mit à couvert derrière un tronc. Il sortit son arc, encocha une flèche alors qu'un autre passa juste à côté de lui, entendit des cris et des bruits de fers se croisant, puis sortit de sa cachette et tira sur le drox le plus proche. La flèche s'enfonca dans sa gorge, et il se mit à génoux en toussant et en crachant du sang puis s'affaissa, mort. Il encocha un seconde flèche et se rendit compte que les dorws arrivaient par dizaines, les nains étaient accullés. Il tira sur un mage drow et rangea son arc pour refaire siffler sa hache, il tua trois drows puis prit un coup d'épée sur le bras. Un autre drow allait le tuer, quand un souffle glacé gela tous les drows. Heruen était passé à l'action.

Sylpher volait haut dans le ciel, ses yeux observaient en silence la forêt. Après une petite investigation le dragon vola un peu plus bas, en effet ses yeux repérèrent une forme quelque peu louche. Une maison abandonnée était gardée par deux trolls. Chose peu commune...

Il fonça alors vers l'endroit mais tandis qu'il approchait une barrière invisible stoppa son avancée, projetant celui-ci en arrière. Etharis se cramponna fermement à la crinière de son ami. Il dit tout en se redressant sur la selle :

"Vole vers la barrière je vais y aller Sylpher. Tu m'attendra ici..."

Le dragon regarda son maître puis dit tout en fonçant vers la barrière :

"Tu pense que je vais te déposer ici et te laisser affronter seul les trolls?"

Il chargea alors une nouvelle fois brisant la barrière magique dans une gerbe de lumière, puisant dans toutes ses forces. Sylpher libéra une vague de vent tandis qu'il se posait. Il chargea les deux trolls, ceux-ci levant leurs énormes armes et fonçant vers lui en beuglant des choses dans un langage des plus primitif. Etharis dégaigna son épée puis se mit sur la queue de son ami.

Celui-ci le projeta vers un des troll, il enfonça alors son épée dans le torse du monstre puis la retira d'un mouvement sec. Il esquiva avec grâce une des attaques du monstre tout en lui tranchant le membre. Celui-ci se mit alors à vomir une énorme quantité d'acide. Etharis se projeta en arrière afin d'esquiver, son armure en reçut un peu mais la protection magique absorba les dégâts.

Après quoi il bondit vers le troll lui tranchant la gorge d'un mouvement puissant, le monstre hulula de douleur avant de s'effondrer. Quant à l'autre il fut happé et broyé par les mâchoires de Sylpher qui le recracha avec dégout. Etharis entra alors dans la pièce d'un pas lent et méfiant. Il dit alors d'une voix hésitante :

"Il y a quelqu'un?"

Ses yeux s'habituèrent au noir et là il put voir une jeune fille fort belle s'avancer vers lui, il resta stupéfié par temps de splendeur et tandis qu'elle s'approchait de plus en plus il se mit à genoux et dit d'un ton ferme et humble :

"Cavagon Etharis à votre service Princesse! Je suis ici sous ordre royal direct!"

Selfia ne dormit que peu de temps. Quand elle se réveilla, la pièce était totalement obscure. Mais sa vue perçante lui permettait de distinguer les contours de la pièce. Elle sauta du lit et déambula péniblement tout le long de la chambre pour se dégourdir les jambes. Cela faisait des jours qu’elle n’avait pas marché ! Peu à peu, sa démarche se fit plus assurée, ses muscles se détendirent.
Pendant ce temps, Selfia faisait couler la magie le long de ses doigts fins. D’abord le flux de magie était faible, mais petit à petit cette énergie se déversait en un flot de plus en plus puissant. Elle fit jaillir de minuscules éclairs de ses doigts. Selfia sourit. Il ne lui restait plus qu’à sortir d’ici.
Elle s’approcha à pas léger de la porte et colla son oreille sur le bois. Elle n’entendit aucun bruit : la porte n’était pas gardée. Cependant, il lui sembla entendre des bruits étranges venant de l’extérieur. Les potentiels habitants de la maison devaient être occupés ailleurs. Elle se dit que c’était peut-être sa dernière chance de s’évader.
Elle vérifia que la porte était verrouillée, puis fit jaillir à nouveau des éclairs de ses doigts, dirigés vers le verrou. Mais contrairement à ce qu’elle avait espéré, le métal ne fondit pas. Selfia jura intérieurement : le métal devait avoir une protection contre la magie. La jeune elfe regarda autour d’elle. Son regard s’arrêta sur le lit aux armatures en fer. Un sourire se dessina sur son visage amaigri : si la porte résistait à la magie, elle ne résistait sûrement pas aux assauts physiques.
Elle rassembla toute son énergie et activa son sort de lévitation. Le lit décolla maladroitement du sol et fonça vers la porte. Cette dernière émis un craquement inquiétant, mais ne s’ouvrit pas. Selfia se concentra, et envoya une seconde fois le lit contre la porte, qui vola en éclat. Le lit se fracassa contre le mur en face.
Selfia défaillit : ce sort avait utilisé toutes ses réserves. Mais elle s’agrippa fermement au mur et sortit d’un pas décidé de la chambre. Les couloirs étaient obscurs. Grâce à ses sens exacerbés et à sa mémoire, elle réussit à faire le chemin inverse de son arrivée.
Mais plus elle avançait, plus les bruits à l’extérieur d’intensifiait : elle jura entendre un rugissement de dragon. Elle s’approcha silencieusement de l’entrée. La porte d’entrée s’ouvrit brutalement et un elfe entra. Son visage disait quelque chose à Selfia : elle se doutait qu’il devait être un Cavagon elfique. Elle devait l’avoir aperçut à la cour.
Elle se dirigea vers lui du pas le plus assuré qu’elle pouvait. Lorsqu’il s’inclina, les doutes de Selfia se levèrent : il était bien un allié. Elle eut une soudaine envie de pleurer de soulagement, mais elle se retint : une princesse doit se contenir !
Elle lui dit à voix basse, essayant de cacher le tremblement de sa voix :

-Relevez-vous, Cavagon Etharis. J’allais m’évader seule, mais vous arrivez à point. Partons vite, avant que d’autres gens n’arrivent.

Selfia commença à se diriger vers l’extérieur, puis elle se tourna brusquement vers Etharis.

-Il faut que vous sachiez que mon ravisseur est …

-Là, dit une voix moqueuse qui venait de l’obscurité.

Le ravisseur de Selfia s’avança vers eux. Cette fois-ci, il portait des vêtements somptueux et rien ne masquait ses traits. C’était un elfe aux cheveux argentés et aux yeux bleus azur. Selfia le reconnut au moment il annonçait son nom :

-Je suis Délindel Palkenis, ancien seigneur à la cour de la reine votre mère. J’étais le capitaine de la garde royale. Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vu, Etharis. Vous avez pris du grade, il me semble.

Les deux hommes se toisèrent. Selfia retint son souffle. Elle se souvenait vaguement de lui, mais elle ne pouvait pas se rappeler la raison de son départ de la cour. Et pourquoi l’avait-il enlevée ?

Etharis suivit la princesse lorsqu'une personne fit son apparition, Etharis plissa les yeux et fut surpris de revoir un ancien seigneur de la cour. Il l'observa avec attention, il semblait émaner de lui une étrange puissance. Il se plaça devant la princesse puis dit d'un ton assuré :

"Veuillez sortir ma princesse. Je vais le retenir ici, du moins si je ne peux le tuer. Sylpher, mon dragon, vous mènera en sécurité. Une fois sur place demandez à un cavagon du nom de Fingolfin. Il fait parti du même ordre que moi, il saura quoi faire."Il toisa du regard l'homme lorsqu'il ressentit ses poils se hérisser, une vague de magie émanait de lui. Un pic glaciale jaillissa du sol projetant Etharis contre le mur. Celui-ci avait évité une quelconque blessure à l'aide de son épée. Il saisissa alors la princesse d'une main puis lui fit passer de force la porte en essayant de ne pas être trop brutale. Il la ferma alors d'un mouvement sec tout en la scellant à l'aide d'une note elfique codée par ses soins.

La protection tiendrait le temps qu'elle s'échappe... Un autre pic suivit d'un autre fit alors son apparition. Etharis les esquiva parvenant à se mettre à couvert de justesse. L'homme se mit à ricaner et dit alors d'une voix grave :

"Allons mon jeune ami... Tu sais que l'issu du combat est inévitable... Tu vas mourir et je la retrouverai, une fois en ma possession je ferais d'elle mienne!"

Il ricana à nouveau d'un rire des plus diabolique. Etharis l'observa en silence et dit tout en se relevant :

"Tu pense réellement pouvoir réitérer un tel exploit?"

"Etharis... Tu semble oublier qui je suis... Je pourrais détruire votre royaume mais je ne le ferais pas, sais tu au moins pourquoi?"

"Je suppose que vous attendez que je vous le demande..."

"Et bien parce que en ces terres repose une puissance que même toi tu ne connais pas Etharis. Et j'ai besoin de cette fille pour y parvenir."

"Quelle est elle?" répondit Etharis d'un air intrigué

Il eu pour simple réponse un rire suivit d'une autre attaque magique, cette fois ci elle était composée de flammes. Il para de son épée le jet puis coupa net l'énergie, sa lame brillait d'une lueur étrange. Il dit alors tout en la plantant face à lui :

"Et bien pardonnez moi mais je vais devoir recourir à mes pouvoirs..."

On entendit alors une série d'éclairs retentirent, le mage ennemi se mit à pouffer de rire avant de lui dire d'une voix calme :

"Tu penses vraiment pouvoir..."

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, un énorme éclair transperça le toit et vint frapper la pièce, projetant Etharis et l'homme vers le fond du tunnel, faisant s'écrouler le haut de la maison. Etharis se releva avec difficulté, crachant une lapée de sang lorsqu'une douleur vive vint se figer sur son flanc.

Le mage lui avait enfoncé une lame des plus étranges, elle brillait d'une lueur malsaine, des visages difformes hurlés des paroles diaboliques dans un langage démoniaque inconnu à Etharis. Celui-ci hurla de douleur puis s'écroula, ses forces s'évanouissant petit à petit... Il sombra lentement mais surement dans l'inconscience... La dernière chose qu'il put voir fut le visage de l'homme qui le faisait léviter...

De son côté Sylpher avait accepté la princesse sur son dos et l'avait conduit immédiatement vers le camp cité en volant le plus rapidement possible. Alors qu'il se posait une vive douleur le parcourut, s'écroulant au sol, il poussa un rugissement des plus sombres. Son lien télépathique avec Etharis le faisait atrocement souffrir, la douleur qui parcourait Etharis venait de le frapper... Il resta ainsi tandis que les médecins accouraient vers lui pour le soigner. Des larmes coulaient le long de son museau...

Après de longues heures d'inconscience Etharil ouvrit lentement les yeux, une douleur insupportable nageait en lui, le faisant brûler de l'intérieur. Il serra les dents en essayant de la contenir mais en vain. Alors qu'il tentait d'ouvrir les yeux un poing le frappa au visage lui faisant cracher du sang. Il suffoqua tout en essayant de voir son agresseur.

Il regarda d'un oeil la salle, il était attaché à une sorte de table suspendu. Deux gardes montaient la garde à la porte, un homme se tenait face à lui avec un regard amusé et un sourire sadique. Sans doute était ce lui son supplicieur. Il le regarda dans les yeux avant de dire :

"Qui..."

Il n'eut pas le temps de finir, un autre coup de poing le fit taire. Il sentit du sang dans sa bouche, il cracha alors au sol toussant légèrement. Son armure lui avait été retiré. Elle était posée sur une table un peu plus loin. Il entendit un bruit d'eau chauffée derrière lui. Un homme apparut alors, cet homme n'était autre que le magicien, ancien membre de la cour royal. Il observa Etharis et dit tout en souriant :

"Tu es bien ridicule ainsi Etharis... Dis moi où ton ami à conduit la princesse et je t'éviterai des souffrances inutiles..."

Etharis l'observa puis dit d'un air amusé :

"Vous pensez vraiment que je vais vous répondre?"

Il ricana légèrement avant d'avoir le souffle coupé, le magicien avait utilisé un sort afin de bloquer son arrivée d'air. Il s'approcha de lui tout en montrant des yeux d'une cruauté noir et malsaine. Il dit alors en souriant :

"Penses tu pouvoir faire de l'humour Etharis?"

"Et vous, pensez vous pouvoir tirer quelque chose de moi?" répondit il en souriant, un filet de sang coulant de ses lèvres.

Il reçut alors un autre coup suivit aussitôt d'un autre plus fort. Il voyait maintenant flou tandis qu'il sentait que ses membres étaient complètement fatigués. Le magicien se tourna vers lui à nouveau tout en faisant apparaître une boule de feu dans sa main. Il la jeta au sol face à Etharis, la chaleur était insupportable, il serra les dents afin de ne pas hurler tandis que sa peau lui brulait horriblement.

Le feu fut eteint alors qu'il sentait une poigne lui agripper les cheveux, son visage fut alors relevé. L'homme capuchonné approcha son visage puis se mit à dire dans un ton calme et sinique :

"Tu vas souffrir, souffrir, souffrir... Jusqu'à en mourir Etharis... En es tu au moins conscient?"

"La seule chose dont je suis conscient est que ma mission est accomplie, je mourais avec le sourire car j'ai servit avec loyauté ma Reine."

"Cela te suffit? Tu vas tuer ton dragon en même temps que toi Etharis, et la princesse sera retrouvée... D'ailleurs quelque chose me dit que l'un de vos amis nous rejoindra bientôt..."

Etharis resta silencieux, il détourna son regard puis se mit à ricaner légèrement avant de dire d'un ton amusé :

"Et cela vous effraie, votre majestueuse pourriture?"

Il cracha un filet de sang sur le visage de l'elfe déchu. Celui ci libéra de l'énergie de sa main qu'il apposa sur le torse d'Etharis, des flammes enveloppèrent le corps de celui ci hurlant de douleur avant de sombrer à nouveau dans l'inconscience. Le mage se retira alors tout en essuyant le sang de son visage. Il ordonna à ses serviteurs de prendre soin d'Etharis, ils avaient libre droit sur lui mais il devait rester en vie impérativement...

Alors qu'Etharis était plongé dans l'inconscience la plus totale il pensait malgré cela encore et encore à son ami, qui devait lui aussi souffrir...

*Sylpher... Pardonne moi...*

Les murs tremblaient tandis qu'un filet de poussière s'échappait du toit. Etharis leva les yeux vers le ciel tout en souriant légèrement, un cavagon était à l'oeuvre, cela ne pouvait être expliqué que par cela. Il regarda les gardes de l'entrée qui s'observaient d'un air inquiet. La porte s'ouvrit alors dans un grand fracas, le mage suivit par 4 autres gardes fit son apparition. les gardes se postèrent tous à l'entrée de façon à tuer quiconque entrerait.

Le mage détacha d'un sort de dénouement les liens d'Etharis qui tomba au sol, face contre terre. Le mage saisissa alors les cheveux d'Etharis puis le traîna afin de le jeter contre un mur de pierre. L'elfe observa les alentours avec peine, les supplicieurs n'y étaient pas allé de main morte... Son corps était couvert de brûlures, coupures, morsures etc... De provenance magique ou non.

Le mage dit alors d'un ton amusé :

"Ton jeune ami est venu finalement. J'aimerai voir quelle magie il emploi, j'ai tellement hâte de récupérer la princesse..."

Etharis resta silencieux. Il se contenta de fermer les yeux, puisant dans ses dernières réserves de magie. Une déferlante de magie s'échappa de son corps sous la forme d'une brume d'un bleu nuit fort sombre... Le mage l'observa d'un air inquiet et alors qu'il allait intervenir, Etharis dit dans un murmure :

"Foudre..."

Son pouvoir héréditaire se déclencha alors, un éclair fut créé à partir de l'énergie restante qui vivait en lui, un éclair d'un bleu cyan se forma et vint transpercer le mage, le faisant voler en arrière. Il s'écrasa contre la paroi du mur inerte... Etharis souria légèrement et dit avant de sombrer dans l'inconscience :

"Tout ceci n'est plus qu'une question de temps..."

Il sombra alors glissant lentement le long du mur. Ce sort était dangereux, il avait totalement usé les forces d'Etharis, sans l'intervention rapide d'un médecin magique il mourrait probablement... Mais s'il avait choisit d'utiliser ce sort c'est parce-qu'il ne voulait pas que lors de l'affrontement contre le mage la princesse soit blessée, en tuant le mage grâce à un pouvoir interdit il évitait ainsi la confrontation, il avait ainsi agit pour sa Reine comme toujours...

Selfia avait suivit le déroulement des opérations dans un état second. Elle avait enfilé machinalement son armure, mais son esprit était occupé par la vision du corps d’Etharis, ensanglanté et désartibulé comme celui d’un pantin. Mais lorsqu’on l’arma d’un arc et d’une épée courte, ce fut comme si elle avait reçu un choc électrique. Elle empoigna fermement l’épée, et jura qu’elle embrocherait ce traître de magicien. Sa douleur et sa culpabilité (Etharis et Sylpher étaient proche de la mort par sa faute) se transformèrent en une terrible envie de meurtre.
Elle guida Fingolfin sans se tromper.
Lorsqu’elle transperça le troll d’une flèche, Selfia s’étonna elle-même : elle n’avait encore jamais tué. Mais l’urgence de la situation l’empêcha d’éprouver quelque dégoût.
Fingolfin et Aegnor avait déjà commencé à détruire le mur, quand un grondement de tonnerre retentit à l’intérieur. Ils purent apercevoir l’éclair qui venait du sous-sol. Selfia vit Fingolfin blêmir puis accélérer la destruction du mur. Selfia maudit son armure qui l’empêchait d’utiliser sa magie. Elle l’enleva rapidement et sentit à nouveau la magie couler le long de ses veines. Elle la concentra le long de ses doigts : des petits éclairs commencèrent à crépiter.
Son secret serait dévoilé, mais elle s’en fichait. Personne, hormis sa mère et elle, ne savait la quantité impressionnante de magie dont elle était capable : la reine se doutait que cette magie attirerait les convoitises et que sa fille ne serait jamais en sécurité, au moins avant sa majorité. La jeune princesse avait donc toujours dû se contenir lorsqu’elle s’exerçait. Mais à ce moment là, le pouvoir l’envahit comme un torrent. Elle se sentit grisée et emportée par une telle puissance.
Un énorme éclair jaillit et fit voler le mur en éclat. Malgré la quantité de pouvoir qu’elle avait utilisé, Selfia n’était pas fatiguée. Fingolfin et Glimdel la regardèrent brièvement, étonnés, puis s’engouffrèrent sans tarder dans la brèche. Selfia, sans même remettre son armure, les suivit, épée à la main.
Ils tombèrent sur une salle étrange. Le sol et les murs étaient tâchés de sang. Fingolfin avait déjà engagé le combat avec quatre hommes. Selfia fit encore une fois couler son pouvoir au moment où elle abattit son épée dans le dos d’un garde : il mourut à la fois transpercé et électrocuté.
Elle aperçut Glimdel qui se précipitait vers un corps inerte. Selfia écarquilla les yeux. Etharis était comme dans sa vision : son corps était ensanglanté et aussi vivant que celui d’un pantin de bois. Mais elle n’eut pas le temps de constater l’horreur : un garde s’approchait d’elle. Il était nettement plus fort et plus grand qu’elle. Elle ne faisait pas le poids contre lui. Elle se retrouva acculée contre le mur. Dans un effort désespéré, elle activa son sort de lévitation. L’épée du garde lui échappa des mains, voleta au-dessus de sa tête, puis s’abattit avec force. Le garde s’effondra, le crâne fracassé.
Fingolfin avait tué les deux autres hommes. Lui et Selfia se précipitèrent vers Etharis et Glimdel. Le guérisseur avait une main posée sur le torse d’Etharis. Les yeux du vieil homme étaient fermés, son visage crispé luisait de sueur. Il marmonnait des mots incompréhensibles. Selfia n’était pas spécialement douée en soins, mais elle posa une main sur l’épaule de Glimdel et une sur le torse du Cavagon. Elle transmit sa magie au guérisseur. Les nombreuses blessures d’Etharis commencèrent à se refermer. Son corps commença à se ranimer. Ses membres étaient parcourut de petits soubresauts.
Selfia commença à sentir l’épuisement venir, mais elle tint bon. Soudain, Etharis ouvrit les yeux.

Etharis était dans une salle noire, rien d'autre mis à part lui semblait demeurer ici. Il observa les alentours, une douleur vive parcourant son corps. Il parvint à se relever au prix d'efforts considérés. Il put alors apercevoir une amie d'enfance accroupie sanglotant légèrement, il avança vers elle tout en hurlant son nom, Aleya, mais en vain. Il courait sans cesse mais il semblait s'en éloigner de plus en plus. Un bruit horrible se fit alors entendre, il se retourna pour recevoir un violent choc. Il fut projeté au sol sous l'impact, il toussa crachant par la même occasion une gerbe de sang. Il se releva à nouveau pour voir plusieurs ombres d'une forme maléfique s'avancer vers lui. Etharis chercha d'une main son épée mais il ne trouva rien tandis que les formes avançaient de plus en plus vers sa position. L'une d'elle dit alors d'une voix tremblante :

"Mon prince..."

Les autres l'imitèrent tout en avançant d'un pas lent et flasque vers lui. Etharis ne comprenait absolument rien à la situation, des voix résonnaient dans sa tête. Il hurla de douleur, les alentours résonant sous le thym de sa voix, amplifiant ainsi la puissance de ce cri. Les monstres qui lui faisait face l'observait en silence, ils étaient agenouillés face à lui, le couvrant d'éloge dans un flot de paroles incompréhensible. Une lumière apparut soudainement derrière les formes qui laissèrent échapper un rire suivit d'une phrase qu'il eut bien du mal à comprendre :

"Nous vous attendrons..."

Ils disparurent alors tandis qu'Etharis ouvrait lentement ses yeux, il sentit la chaleur de deux mains apposées sur son torse. Il toussa deux fois tandis que ses yeux semblaient en difficulté, après un moment, qui lui sembla interminable, il parvint à les ouvrir complètement. Il reconnut alors le visage d'un homme ainsi que celui de la princesse. Il souria légèrement et dit tandis qu'un autre visage fit son apparition :

"Tu es ainsi venu... Merci mon ami..."

Il tenta de se relever mais en vain, le médecin dit alors d'un ton serain :

"Restez tranquille, vous venez de faire subir un choc terrible à votre corps, cela m'étonne que vous soyer en vie. De plus la marque de blessure sur votre flanc indique qu'une arme magique vous a touché. Je vais vous transporter."

Il s'éloigna puis se mit à parler dans un langage incompréhensible. Le corps d'Etharis se mit alors à léviter. Le médecin dit alors d'un ton ferme tandis qu'il tenait une main au dessus d'Etharis pour le maintenir à ses côtés :

"Nous devons y aller. Je ne pourrais pas le tenir ainsi longtemps."

Gloindel avait suivi les traces de pas des drows et était arrivé jusqu'à une maisonette. Grâce à la magie, il put reconstituer la scène: les drow partant à l'attque des nains, leur commanditaire restant dans la maison, l'attaque de la maison, son cadavre sur le sol. Gloindel conaissait cet homme, un vieil ennemi. Il examina le pièce, puis se retourna, il constata avec horreur que le mage avait disparu, il n'était pas mort...

Il s'en alla avec Heruen, sachant que ceux qui avaient tué le mage devaient se trouver non loin de là. Il les vit marchant dans la forêt, ils ne volaient pas car l'un d'entre eux était mal en point. Il vit des drows qui les encerclèrent et jeta une boule d'ombre sur les agresseurs. Il s'éparpillèrent dans la forêt en hurlant et Gloindel sentit une onde de folie qui s'emparait de lui. S'il se posait il attaquerait les étrangers et ça n'était pas son but, il décida donc de rester en vol.

[Hrp : Bon on suit le rp tel quel donc, je sais pas trop quoi écrire à vrai dire mais bon, je décris simplement notre arrivée.]

Le vol se passa sans encombre, le vent sifflait autour d'eux, ce son semblait se répéter dans la tête d'Etharis, il repensa alors aux évènements surgis lors de son inconscience, qu'étaient donc ces choses l'appelant par divers noms tous flatteurs? Il ne parvenait pas à en saisir le sens et en parler pourrait avoir de graves conséquences sur lui.

Il observa la princesse avec un léger sourire, ses membres ne répondaient même plus à sa volonté. Il ne savait pas qu'elle était une si bonne magicienne, belle et puissante à la fois, chose assez rare chez les membres de sa lignée. Enfin peu importe, il aimait la sentir en sécurité. Il regarda alors le ciel pour ne pas qu'elle se sente indignée par le regard qu'il lui portait, un regard d'une profonde affection.

Il dit alors d'une voix faible, peu perceptible mais suffisamment pour que son ami, Fingolfin, puisse l'entendre :

"Fingolfin, dis moi, comment va Sylpher? J'espère qu'il n'a pas trop souffert par ma faute..."

Ses yeux étaient vide de sens, accusateur et honteux, certes il avait accomplit sa mission mais il avait aussi mit en danger la vie de son ami, il devrait se racheter auprès de lui mais il ne savait pas comment...

Peu de temps après le dragon de Fingolfin se posa en libérant une vague épaisse de poussière et de terre du sol, les équipes au sol se précipitèrent pour emmener Etharis en salle de soin. Il ne bougeait point, sa dernière réaction fut de regarder la princesse en souriant. Il disparut alors sous une tente, des hommes de l'ordre blanc, saint ordre des guérisseurs, étaient regroupés autour de lui, tentant par quelques tours de diagnostiquer son état.

L'un d'eux s'approcha de lui et posa une main sur son front, celle ci brillait d'une couleur pâle et étrange, il lui dit alors en souriant :

"Ne vous inquiétez pas mon Seigneur, vous allez maintenant vous endormir, nous allons faire en sorte de vous guérir pendant ce laps de temps."

Etharis ferma les yeux sombrant dans un lourd sommeil, à peine endormi il entendit les même voix qui l'appelaient la dernière fois, il distingua alors 4 formes se former face à lui, celles ci étaient beaucoup plus noble et semblaient dégager une puissance incroyable. L'un d'entre eux dit tout en souriant :

"Bonjour cinquième Archange, bientôt tu comprendras tout ceci et tu seras enfin des nôtres... Nous t'attendrons..."

Ils disparurent alors laissant place à un noir des plus sombres et tristes qui entraîna Etharis dans un sommeil long et calme, il ne rêva plus avant son réveil qui ne tarderait pas à opérer... Du moins s'il était sauvé.

Selfia resta plongée dans ses pensées pendant tout le vol. Pourquoi Délindel Palkenis l’avait-il enlevée ? Peut-être avait-il envoyé une demande de rançon à la reine Anduniël. Mais Selfia trouvait ça louche. Un homme comme lui pouvait obtenir facilement de l’argent sans employer de tels moyens. Alors que voulait-il ? L’épouser ? Il est vrai que beaucoup en rêvaient … Mais un homme comme lui semblait dénué de sentiments. De plus, sa puissance était telle qu’il n’avait pas besoin d’un mariage pour conquérir le royaume des elfes. Selfia songeait déjà à des stratégies de défenses pour son royaume. Elle sourit à cette pensée : elle pensait déjà en souveraine.
Ses pensées revinrent vers Etharis. Il devait peut-être en savoir plus qu’elle au sujet des motifs de son enlèvement. Elle le regarda discrètement. Il paraissait plongé dans ses pensées, les yeux tournés vers le ciel. Malgré sa pâleur, il allait s’en sortir. Selfia ne put s’empêcher de sourire en le regardant. Il fallait qu’elle s’excuse, il avait faillit mourir à cause d’elle…
Ils arrivèrent au camp. Des médecins prirent immédiatement la Cavagon en charge. Seflia voulut le suivre, mais les médecins lui barrèrent le passage.
Soudain, la fatigue lui tomba dessus sans qu’elle puisse rien y faire. Elle se laissa entraîner par Fingolfin, qui lui désigna un lit. Sans dire un mot, elle s’écroula et sombra dans un sommeil profond.

Etharis était rétablit, il ne gardait aucune séquelles, cependant ses rêves s'amplifiaient avec le temps. Il essayait de changer ses pensées en s'occupant de moultes façons, entraînant les nouveaux, révisant ses sorts, discutant avec son ami Sylpher ainsi que Fingolfin. Et bien que cela soit interdit, il ne pouvait s'empêcher de jeter des regards à la princesse, discret et furtif en prenant garde de ne pas être vu, si pareil histoire parvenait aux oreilles de la Reine, il serait probablement tué.

Après plusieurs jours la compagnie reprit sa route, Etharis et son ami s'envolèrent donc vers leur pays natal, la princesse était sur le dos du dragon de Fingolfin, Etharis en était malade de jalousie, cela était stupide mais c'était peut être mieux ainsi, il pouvait se concentrer sur ses actions sans se voir distrait de cette façon.

Sylpher ressentait le malaise de son maître mais ne lui en touchait mot, il ne savait de toute façon pas quoi lui dire. Etharis observait les alentours, assurant la protection de la princesse lorsqu'il aperçut une présence de ses yeux d'aigle se faufiler au sol. Il dit alors à Sylpher d'une simple pensée

*As tu vu mon ami?*

*Oui Etharis, mais cela ne ressemble à rien de connu*

Il intima alors à son dragon de descendre un peu plus bas afin de mieux distinguer la forme. Alors qu'il s'approchait un projectile sombre vola vers le dragon de Fingolfin. Sylpher ouvrit la gueule afin de libérer une salve d'éclair qui vint détruire le projectile, il fonça ensuite dans la direction de celui ci. Etharis observait les bois mais rien ne lui apparaissait. Soudain, une forme se distingua, celle d'une femme de noir vêtue, celle ci lui souriait. En s'approchant l'elfe put apercevoir le visage de l'inconnue.

Il fut frappé par la surprise lorsqu'il la reconnut, c'était une des "archanges" qu'il pouvait apercevoir dans ses rêves. Elle tendit une main vers eux laissant échapper plusieurs projectiles de celle ci ainsi que des sortes de serpents des ténèbres, tous se dirigeant vers Sylpher. Le dragon effectua une série de mouvements et de tir précis de sa gueule, le ciel était déchaîné, agitait par des explosions assourdissantes. Etharis quant à lui usait de sa magie afin de protéger Fingolfin et la princesse. La bataille serait rude...