Jerusalem pleure et ses larmes remplissent le Graal [ pv ]

Rachel était sur la route de Jérusalem, elle en était loin encore mais elle pouvait sentir par le vent lointain les effluves de bois brulés. Il y avait donc bien des combats, il y avait donc bien des morts, pour la gloire du Graal. La jeune femme réajusta son châle sur sa chevelure, pour la protèger du soleil tapant. Ce midi il faisait chaud, le soleil au zenith n'épargnait personne, quelques heures après viendrait la nuit et sa triste froideur à vous glacer la chair. Elle frissona à l'idée de tout ce qu'elle pourrait voir là bas, et elle se demanda aussi si elle pourrait aider les gens. Rachel Fella n'était pas confiante en elle même, doutant plus de ses compétences qu'autres choses.

Seigneur permettez-moi soigner les blessures de nos croisés et de l'aider dans sa quête du Saint Graal. Amen.

Elle serra doucement le chapelet qui pendait à son cou, le symbole de sa croyance, de sa foi en Dieu et en Jesus le messie par ailleur. Rachel Fella continua de marché , vers Jerusalem, le vent soufflant faisant onduler ses cheveux noirs qui dépassait de sous son châle. Soudainement un peu cri d'agoni se fit entendre, elle tourna la tête de droite à gauche, effrayé par ce qu'elle venait d'entendre. Un cri de souffrance sans aucun doute, mais pas vraiment un cri en faite, plus un soupire, quelqu'un se plaignant d'une blessure qui était encore fraiche mais non juste assimilé.

Qui...qui est-là ? où êtes-vous ?

Tournant sur elle même elle cherchait des yeux la provenance de la plainte sur ce décors désertique qu'était les plaines au alentours de Jerusalem.

Carlito était allongé sur le sol, le soleil était d'une chaleur étouffante. Difficile pour lui de respirer sous son armure. Une vive douleur lui traversait le flanc droit au niveau de ses intestins. Une flèche l'avait atteint alors qu'il revenait porteur d'un décret annonçant l'arrivée de possible renforts. Il regarda la missive qu'il tenait alors que toujours plus de sang s'échappait de sa plaie. Alors qu'il sentait la vie s'échapper il entendit une voix, probablement celle d'une femme étant donné le thym de celle-ci. Il leva alors péniblement le bras pour se faire remarquer. Il devait avant tout apporter le message, il n'avait pas peur de mourir car Pierre récompensera ceux qui ont souffert en ce monde. Il laissa chutter son bras n'ayant plus la force de le tenir élevé. Il suffoqua crachant un peu de sang de sa bouche. Ses yeux se fermèrent alors, le plongeant peu à peu dans un était paradoxal...

Rachel poussa un petit cri en voyant une main en armure couverte de sang se soulever des dunes, elle courru jusqu'à l'endroit, retenant tout ses soubressauts de peur pour arrivé au pied du croisé. Une flèche avait traversé la maille de son armure pour se fiché dans son flanc. Le sol était fortement imprègné de sang, lui disant que cette homme devait être ici depuis longtemps.

Seigneur ! je vais vous aidez ! restez éveillé tenez-bon !

La première chose qu'elle fit fut de lui ôter son casque et le haut de son armure, soulevant avec peine les lourdes plaques de fer et retirant le gilet de maille qui n'avait servit à rien.

Ne bouger pas, serrez fort ce bout de cuir avec vos dent, je vais retiré la flèche.

Elle entreprit d'agrandir la plaie pour que la pointe sorte mieu, empoignant la mince tige de bois, elle prit une grande inspiration et tira d'un coup sec. Une giclée de sang lui éclaboussa le visage et elle s'empressa de verser de l'eau bénite sur la plaie en appuyant fortement avec un linge.

Tenez-bon, je vais vous soigner...

Le croisé sentit une présence auprès de lui, il essaya de tendre le parchemin vers la voix tout en essayant d'articuler mais la douleur l'empêchait de parler et de se mouvoir. Il se sentit légèrement bougé, sentant le poid de son corps s'amoindrir lorsque peu de temps après cela il sentit une vive douleur le faisant pousser un cri d'agonie assez faible. Il serra l'objet qu'on lui avait disposé dans la bouche afin de ne pas s'évanouir. Il sentit ensuite un liquide se déverser sur sa plaie, un liquide qui le brûla de milles feux, une douleur insoutenable paralysant son corps l'espace d'un moment. Des grosses goutes de sueur coulaient sur son visage, il ne devait pas mourir maintenant... Dieu avait encore besoin de lui...

Rachel recousue la plaie, avec précision et délicatesse, elle arosa une nouvelle fois la plaie suturrer d'eau bénite pour être certaine qu'il n'y aurait pas de Mal et elle fit un bandage. Avec sa manche elle essuya le front du croisée qui perlait de sueur et de crasse.

Vous êtes courageux Sire, vous allez vivre, j'ai reussi à retiré la flèche, il ne reste plus qu'à prier que le Seigneur vous garde.

De sa sacoche, elle sortit son exemple de la bible, à genous à côté du croisé, elle en feuilleta les pages pour trouvé le verset qu'elle voulait lire.

Commencement de l'évangile de Jésus Christ, Fils de Dieu.
Selon ce qui est écrit dans ésaïe, le prophète : Voici, j'envoie devant toi mon messager, Qui préparera ton chemin;
C'est la voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, Aplanissez ses sentiers.
Jean parut, baptisant dans le désert, et prêchant le baptême de repentance, pour la rémission des péchés.
Tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui; et, confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain.

Sa voix n'était pas si aigue, mais elle était très douce et rassurante, elle voulait faire savoir au chevalier que celui-ci était toujours en vie, et que celui-ci s'accroche au son de sa voix, qu'il n'aille pas vers le chemin de la lumière car si Dieu lui avait donné le dessein de combattre à Jerusalem, il ne devait point baisser les bras. Rachel Fella continua de lui et la nuit tomba ensuite, la fraicheur se fit mordante, elle ôta son châle et couvra le croisé qui gisait torse nue au sol. Elle plaça sa sacoche sous sa tête pour lui servir d'oreille et assise près de lui, elle veilla. Cependant une heure plus tard, couvrant le chevalier de son corp pour qu'il n'ait froid, elle s'endormit elle même, glacée.

Après un long moment Carlito reprit peu à peu connaissance, il ouvrit lentement les yeux, c'était apparement la nuit, il faisait froid. Ses membres ne tremblaient pas, sans doute étaient-ils encore sous l'effet de la douleur. Son hémoragie semblait avoir stoppée. La demoiselle qui se tenait endormie sur lui l'avait sauvée... Il parvint à bouger son bras et fit donc de sa main tremblante sous l'effet de la fatigue le signe de la croix pour témoigner sa gratitude à Dieu le père. Il se leva lentement et difficilement tout en basculant la demoiselle sur le sol à côté de lui essayant de ne pas trop bouger afin d'éviter de perdre d'avantage de sang. Il regarda autour d'eux, on pouvait apercevoir au loin une faible lumière, sans doute celle du camp de son ordre. Il se redressa donc complètement puis enfila son armure sans faire le moindre geste brusque. Prenant soin de ne pas aggraver son état. Il s'agenouilla alors pour prendre dans ses bras la demoiselle. Il laissa échapper un léger son de souffrance, le poid de la demoiselle bien que faible semblait l'affecter dans sa faculté de déplacement. Il s'avancea alors en titubant vers le camp. Après une longue marche il parvint à atteindre le camp. Les soldats se précipitèrent vers lui torche à la main pour l'accueillir. En voyant qu'il n'était pas dans son état habituel l'un des hommes médecins du camp se précipita à leur encontre. Mais Carlito refusa toute aide narguant qu'il voulait d'abord déposer cette jeune femme dans un endroit pour se reposer. Une fois allongée dans un lit il s'écroula abbatu par la fatigue et la douleur. Ses confrères s'empressèrent de le relever et de l'emmener à l'infirmerie afin d'éxaminer la plaie qui semblait s'être réouverte suite à l'effort encouru pour ammener la jeune femme dans une couchette.

Rachel Fella se réveilla au petit matin, à l'aube même, elle s'étira longuement remarqua qu'elle n'était plus dans le desert mais sous une tente.

Mais...

Se levant d'un bon, elle courra jusqu'au rideau qu'elle tira brusquement, dehors , des chevaliers blessé ou en "bonne etat" vaquaient à leur occupation, nettoyant leur arme, leur armure, s'occupant des chevaux et du matériel. La dame sortit complètement d'en dessous la tente, les croisés se tournèrent vers elle comme un seul homme. Elle se sentit soudainement très femme et très...seule parmis ce groupe de chevalier, avalant sa salive elle s'avança vers le plus près.

Excusez-moi...ou suis-je ?
- Vous êtes au camp des croisés de Jerusalem Damoiselle.
- Il me semble être arrivé avec l'un d'entre vous...m'a-t-il porté jusqu'ici malgré ses blessures ?
- Oui-da.

Elle afficha une mine inquiète.

Carlito était allongé sur une table entouré de ses officiers, collègue et ami depuis de longue date. Certains pensaient que c'était un miracle qu'il soit encore en vie. La patrouille qu'ils avaient envoyés ne l'avait apparement pas trouvé mais bon dans une telle situation c'était difficile de rechercher des blessés. Il soupira un moment puis demanda finalement :

"Je vous ai ammenés une jeune femme, qui à eu la bonté de me soigner, savez vous si elle va bien?"

Les officiers se regardèrent et se mirent à rire de bon coeur, l'un d'eux prit la parole :

"Et bien oui en effet, mais elle n'était pas blessée, juste gelée, ne t'inquiète pas pour elle, je te signale que c'est toi qui est blessé..." il marqua une petite pause puis il dit d'un ton amusé "depuis quand tu t'occupe des infirmières? Laisse leur donc faire leur boulot, elles sont là pour sa après tout!" il se mit à rire de bon coeur

Carlito jetta un regard noir à son ami, il l'attrapa par le col et l'approcha brusquement de lui avant de dire d'un ton calme mais emprunt de colère :

"Dieu aime chacune de ses créatures Christopher, et cette femme je lui dois la vie alors donne lui le respect qu'elle mérite!"

Chris l'observa légèrement géné, il posa sa main sur celle de son ami et dit d'un ton légèrement géné et apeuré :

"Je... je rigolais voyons Carlito!"

Il s'éloigna alors puis salua respectueusement avant de s'en aller. Carlito le regarda avec dédain puis se rallongea, il se tourna alors vers ses amis leur faisant signe de le laisser un peu seul. Les hommes après un signe fraternel s'éloignèrent de la tente où il reposait. Carlito prit alors la chaînette autour de son cou et l'embrassa, remerciant Dieu d'avoir placé sur sa route cette femme. Il s'asseya alors malgrè les recommandations des médecins puis prit sa bible qui était posée sur une table à côté de lui, il ouvrit alors au verset 12 du chapitre 3 puis commenca sa lecture en silence...

Rachel marchait dans le campement, cherchant des yeux l'homme qu'elle avait sauvé. Sur son passage se retournait de nombreux homme, qui admirait sa longue chevelure noire et ondulé qui dansait sur ses épaules, ou encore sa peau sablé d'une couleur exeptionnel. Au detour d'une tente, elle entrevit celui qu'elle cherchait. Il priait, agenouillé à terre, lisant un verset de la Bible. Patiente, attentive, elle l'écouta, apprécia sa manière de lire et une fois qu'il eut fermé le livre, elle s'autorisa à brisé le silence.

Amen.

Elle le vit se retourner, Fella en souria et s'avança sous la tente.

Je suis navrée de vous avoir surpris, je venais voir si vous etiez rétabli Sire. Comment vous sentez-vous ? on m'a conté que votre plaie s'était réouverte, pardonnez moi d'avoir été négligente.

Rachel Fella se pencha en avant, main croisé sur sa tunique pour saluer le noble croisé devant elle, quand elle se redressa, elle ouvrit sa sacoche.

Me permettriez-vous d'examiné votre blessure ?

Alors que Carlito finissait de réciter sa prière envers Dieu, il entendit une voix terminer sa phrase par un "Amen" qui était selon lui bienvenu. Il se tourna et pût alors apercevoir la jeune demoiselle qu'il avait porté jusqu'au campement. Il se leva puis la salua avec distinction avant de lui dire :

"Je suis heureux de voir que vous vous portez bien, je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de vous gratifier pour l'acte de charité que vous avez eu envers ma personne. Dieu vous le rendra, j'en suis sûr."

Il lui souria légèrement puis lorsqu'elle lui demanda si elle pouvait examiner sa blessure il accepta d'un simple hochement de tête. Il s'asseya alors sur un tabouret tout en invitant la demoiselle à entrer et à se mettre à son aise. Il lui dit alors avant qu'elle ne l'osculte :

"Ma foi je dois avouer que vous avez fait preuve d'un grand savoir faire, sans outils d'aucune sorte je pense que ma guérison tiens du miracle, je vous dois la vie Madame, j'espère pouvoir honorer ma dette d'une quelconque façon. Et ne vous faîtes point pénitence, vos talents sont à la mesure de ce que l'on attend de vous."

Je n'ais fait que vous prodiguez les soins basiques avec peu de moyen...vous ne devez votre guérison qu'à Notre Seigneur le Tout Puissant et à la Vierge Marie que j'ai invoqué maintes fois en priant pour vous. Je savais qu'elle ne laisserai pas un enfant de Dieu périr.

Elle le regarda s'assoir et commença à lui ôter soigneusement le haut de son armure, elle défit les bandages imbibés de sang et examina la plaie.

Ils l'ont bien sutturé ! mais je crois qu'il y a un debut d'infection.

Elle mouila un linge propre d'eau bénite et commença à nettoyer consciensement.

Vous ne pourrez aller sur le champ de bataille avant au moin 2 semaines Sire, il faut eviter à tout prix que le Mal se diffuse et vous tue. Si vous sentez des nausées ou de la fièvre, prevenez moi. Si demain l'infection à grandit, on devra cotterisé avec du fer chaud.

Rachel se redressa, regardant le croisé. Son corp était couvert de cicatrice, aucun doute au faite qu'il avait beaucoup combattut. Elle posa sa main sur son épaule, une main voulu rassurante.

Mais pour l'instant Sire, nous n'en sommes point à de tels extrémité.

Il la laissa travailler en silence, en l'écoutant une étrange sensation lui revint, elle lui rappellait sa mère... Toujours pleines de bonnes paroles et de tendresse. Enfin le mot tendresse était sans doute trop péjoratif ici. Il souria à cette pensée puis lui dit finalement :

"Si je dois passer par là Dieu m'aidera, j'en suis sûr. Je ne crains pas la mort, la seule chose que je ne veux pas vivre, c'est la défaite, la bonne parole doit être donnée, même si cela implique la mort de nombreux d'entre nous..."

Il lui accorda un bref sourire, voilà longtemps qu'il n'avait pût parler à une demoiselle, les femmes sont rares sur les champs de bataille. Et la plupart ne reste pas longtemps, lassées par la rustrerie de ceux-ci. Il la regarda faire, l'eau bénite lui brulait légèrement la peau, il avait déjà vécu des moments pires que celui-ci et cette blessure n'était qu'une des nombreuses qu'il aurait probablement encore. C'était difficile pour lui d'imaginer qu'il serait là aujourd'hui. Il n'était qu'un "pauvre", un homme du bas peuple mais priant Dieu chaque jour, après la destruction de son village, les croisés le recueillirent, le chevalier responsable de la patrouille se prit d'affection pour lui, surpri par la foi qu'il avait en Dieu. Bien vite son parcours se dessina et le mena là où il était aujourd'hui...

* La mort ...*

Rachel haussa des épaules et se redressa, essuyant ses mains sur sa tunique en soupirant.

J'aimerais pourtant que Dieu n'accueille pas trop de nos hommes au Paradis, nous avons encore tant besoin d'eux ici. Enfin comme vous le dites, le Seigneur nous aidera, c'est certain.

A son tour elle souria au croisé et l'aida à enfiler une tunique.

Ne mettez point votre armure pour les prochains jours, elle est bien trop lourde et vous deplacez avec aggraverait vos blessures.

La demoiselle déposa près de la banquette les plaqures de l'armure en fer, elle se demanda vaguement comment ces hommes reussissaient-ils à se mouvoir avec une tel protection sur eux ! une protection qui pouvait leur sauver la vie certes, mais limiter leur déplacement. Puis elle se tourna de nouveau vers le croisé, regardant sa carrure. A ce moment là elle comprit comment ces chevaliers pouvaient être aussi fort.

Reposez-vous bien. Et je suis d'une impolitesse fini, je me nomme Rachel Fella Chahida. Enchantée de vous avoir aidez.

Carlito l'écouta avec attention en prenant soin de ne pas l'interrompre, une fois qu'elle eût finie, il lui accorda un léger sourire puis dit enfin :

"Enchanté Madame, je me nomme Carlito Tetsuya, mais appellez moi Carlito."

Il se leva pour l'accompagner à la sortie, faisant preuve de beaucoup de courtoisie. Une fois celle-ci dehors il alla s'asseoir un moment sur le lit puis se décida enfin à bouger, il sortit de sa tente pour se diriger vers la tente de commandement. Il souhaitait s'entretenir avec son supérieur afin d'être tennu au courant des mouvements ennemis et de l'avancée des préparatifs du siège. Il entra dans la grande tente au centre du camp où se tenaient deux gardes en faction, il pût voir dans la tente son commandant penché sur une carte avec deux de ses sous officier, l'un d'eux était un ami de Carlito, tandis que l'autre arborait le blason de l'ordre du Tigre Blanc, un ordre Royal qui était venu afin de soutenir les croisés. Il salua les membres présents puis dit d'un ton calme et neutre :

"Bonjour mon seigneur, je viens vous faire mon rapport mais aussi prendre des nouvelles vis à vis de notre campagne."

Le commandant releva les yeux puis accorda un large sourire à Carlito. Il s'approcha de lui afin de lui serrer amicalement la main. Il lui dit alors :

"Content de vous revoir Carlito, nous étions justement en train d'en parler. Il semblerait que Jérusalem fortifie ses positions. Si nous tardons trop, il se pourrait bien qu'elle devienne imprenable. Nous partirons donc dans deux semaines au combat. Nous avons d'ailleurs reçut l'aide d'un groupe de mercenaires envoyés par le roi..."

Carlito regarda dans la direction qu'indiquait le roi, là il pût voir un des membres de la célèbre guilde d'assassin, leur tunique blanche marquée d'une croix d'un rouge sang lui rappellait vaguement quelque chose... Il parvint à se souvenir et se retourna donc vers le commandant afin de dire :

"Mais c'est la guilde responsable des meurtres envers les Templiers? Comment pouvons nous faire confiance à ces criminels?!"

"Calmez vous mon ami, ils ne représentent pas une menace, leurs assassins se sont déjà déployés, ils vont frapper certaines cibles afin de réduire le moral de Jérusalem, leur aide nous sera précieuse."

"Bien... Je n'aime pas trop l'idée d'avoir dans nos rangs des non croyants, vénérant Khaine, ce soit disant Dieu du meurtre." Il laissa un blanc puis reprit "Je vais allez voir les blessés, j'ai entendu dire que notre ami Ceryl avait eu des ennuis."

"En effet, passez lui donc le bonjour de ma part silvouplait. Aurevoir mon ami, prennez soin de vous."

Il salua Carlito qui fit de même, Carlito sortit alors de la tente puis se dirigea vers les tentes des blessés. Il pût y voir nombre de ses camarades blessés, il en profita pour aider une jeune demoiselle à opérer un de ses hommes en le maintenant fermemant allongé sur la table d'opération. Une fois cela fait il continua sa recherche tout en attrapant au vol une serviette pour s'essuyer les mains couvertes de sang...

Rachel fut raccompagnée par Carlito en dehors de la tente, elle le salua, appréciant sa courtoisie avant de partir vers là ou était cantonné les blessés. A peine arrivé qu'elle eut à faire, les jeunes infirmiers et prêtres la prirent vite en amitié.

Vous avez une grande bonté de venir jusqu'à Jerusalem pour nos blessés, que Dieu vous garde.
- Je vous remercie mon Père.

Maintenir les blessés étaient difficile, ils étaient souvent dans un etat de choc et la douleur les rendaient incapables d'être immobile. Bien souvent elle dût se résigné à les attachés à leur couche. Passant d'un patient à un autre, elle finissa par arrivé vers un beaucoup plus calme.

Bonjour Sire, je vais vous soigné, quel est votre nom ?
- Ceryl ...
- Ou avez-vous mal ?
- A la jambe ... gauche ...

Rachel Fella déchira le tissu du pantalon pour voir que l'homme avait quelques chose de blanc sortant de son tibia. Instinctivement elle vint tater son propre tibia à elle.

* serais-ce l'os ? *

Elle resta un moment silencieuse et se leva d'un bond pour appeler d'autre gens en renfort.

Apportez deux morceaux de bois droit et résistant ! beaucoup de linges ! de l'eau bénite et une cuve d'eau froide ! vite !

Rachel retroussa ses manches.

Sire je ne puis vous mentir, mais cela risque d'être douloureux.

Alors que Carlito cherchait son ami il pût reconnaître la voix de Rachel. Il se retourna alors pour l'apercevoir penchée face à un homme. Il écouta ce qu'elle avait à dire puis se saisissa donc du matériel demandé, par chance les outils demandés étaient tous bien rangés et classés. Il s'approcha d'elle et le déposa à ses côtés tout en regardant le patient. Il souria reconnaissant son ami et lui dit alors :

"Et bien mon ami, je vois que tu aime toujours autant te faire soigner" Il souria légèrement puis dit d'un ton amusé et emprunt de sympathie "ne t'inquiète pas tu es entre de bonnes mains"

Il lancea un regard discret à Rachel pour faire comprendre le message à son ami. Il se recula alors afin de ne pas la géner dans son travail. Il préférait attendre qu'elle eu finit pour parler à son ami.

Sire veuillez serrer ceci avec vos dents cela évitera que vous vous mordiez la langue alors que je replace votre os dans votre tibia.

Il hocha de la tête, à demi-conscient de ce qui allait se passer pour lui. Rachel plaça ses deux mains sur la jambe, prit une grande inspiration alors que Carlito maintenait fermemant le croisé sur la table d'opération. D'un coup sec elle appuya, un peu de sang ruissela sur le bois et le blessé se mit à hurler, faisant tomber le morceau de cuir censé l'empêcher de se mordre.

Tenez le bien !

Rachel fella trouvait cette opération particulièrement déplaisante, voir son patient soufrir et le sang couler ainsi, était la chose la moin ragoutante du monde. Elle banda rapidement la jambe, serrant autant qu'elle pouvait. Puis posant les bout de bois droit de part et d'autre de la jambe, elle fit un nouveau bandage. Enfin elle se redressa en soufflant, s'essuyant le front couvert de sueur.

Voila qui est bon ! avec cela sire, votre jambe devrait tenir, mais vous êtes interdit pour au moin 1 bon mois. C'est la première fois que je soigne un tel mal.

La dame était des plus exténués.

Carlito parvint à maintenir la pression afin de limiter les mouvements de son ami. Après quoi il posa sa main sur son épaule comme pour le rassurer, préférant le laisser se reposer, il pensa qu'il était préférable de pas l'ennuyer pour le moment. De plus, son état serait vite stabilisé, il pourrait donc revenir le voir plus tard. Il se tourna alors vers la jeune femme pour lui accorder un léger sourire. Après quoi il lui demanda d'un ton calme et respectueux :

"Veuillez me pardonner mais j'aurais aimé savoir si cela vous intéresserai de me rejoindre dans mes appartements ce soir? J'espère que mon attitude n'est pas trop cavalière à votre goût, j'aurais aimé m'entretenir avec vous avant mon départ, bien entendu cela sans aucune malice."

Il lui accorda un doux sourire tout en regardant brièvement son ami. Il attendit alors la réponse de la jeune demoiselle avant de se retirer pour allez dans ses quartiers.

Eh bien je ne peux refuser une tel demande Chevalier, c'est accorder.

La demoiselle s'essuya les mains sur une serviette, enleva le sang qui les souillaient. Elle passa sa journée à surveiller et à aider les blessés, il y en avait tant que Rachel ne put tous les soigner en ce jour même. Les blessures variaient mais étaient parfois d'une similitude inquiétante . Flèches, épées, entailles.... une rengaine, elle aurait pu en faire une chanson. Parfois les cas comme Ceryl venait interrompre la ronde, et il était déplaisant de les entendre hurler de douleur.

Tant de gens qui souffrent ...mon père je dois m'absenter, pouvez-vous prendre le relai ?
- Bien entendu ma fille.
- Merci beaucoup.

Elle alla se laver, histoire de ne pas arriver couverte de sueur et de sang , cela aurait été mal vue et très impoli. Une fois fraîche et disponible, elle se dirigea vers la tente du chevalier Carlito comme celui-ci lui avait demandé dans la matinée.

Carlito salua humblement la demoiselle puis se retira en silence. Il passa par la tente des officiers afin de s'entretenir un instant avec une de ses connaissances. Il alla ensuite dans la tente d'un de ses contacts, celui-ci était responsable de la collecte d'informations auprès de Jérusalem. Il était donc un atout majeur. Il discuta un moment puis tira sa révérence pour se diriger vers ses quartiers. Il pratiqua alors un peu de sport sous la forme d'une série d'exercice de remise en forme en prenant soin de ne pas provoquer la réouverture de sa blessure. Une fois cela fait, il s'allongea pour se reposer un peu. Il s'endormit alors à contre-coeur, son corps réclamant un sommeil bien mérité. Après quoi il se réveilla, recontrant quelques difficultés pour se lever. Il prépara alors ses affaires, affutant sa lame et faisant nettoyer son armure par son ecuyer. Celui-ci était heureux de pouvoir servir son maître car il tenait en estime son travail. La rustesse de la noblesse laissait bien à désirer, ce sentiment de puissance issu d'un rang n'apportait rien de bon, il le savait, sur un champ de bataille, l'expérience fait la différence, et le rang n'a nul efficacité. Il le congédia par la suite puis appella un de ses amis cuisiniers afin de lui demander de préparer un repas avant son prochain départ. Il était chargé par son officier supérieur de rédiger la liste du personnel nécessaire à cette expédition, il aurait aimé compter la demoiselle qui l'avait sauvé parmis eux, sachant que les pertes ne seraient pas moindres. Il avait ainsi demander une forte équipe de sécurité chargée du personnel médical. Il déplorait le fait de compter des blessés parmis ceux qui ont pour rôle de soigner. Une fois l'heure arrivée il pût apercevoir la silhouette d'une dame. Il s'avancea alors et ouvrit d'un bras l'ouverture de sa tente. Il adressa un sourire chaleureux à son invitée et lui dit alors tout en lui indiquant la table :

"Je vous en prie, veuillez prendre la peine de rentrer."

Une fois installés il la regarda un moment puis tout en disposant face à elle la liste du personnel ainsi qu'une belle plûme frappée du motif de son ordre aux reflets dorés lui dit :

"Si je vous ai demandée ce soir c'est pour une simple raison, malgrè ma blessure je me dois d'aller au front, je sais que Dieu veillera à ce que je serve sa volonté. Mais pour cela, j'aurai aimé vous voir dans nos rangs, j'ai demandé à ce qu'une équipe de plus, soit une douzaine d'hommes nous soient alloués afin de veiller à ce que le personnel médical soit sans craintes. Je voudrais que de ces deux médecins, l'un d'eux soit vous. Je comprendrais tout à fait que vous ne vouliez point, quoiqu'il en soit je pense qu'il est plus honnête de vous le demander de vive voix."

Je comprend Sire Carlito. Et j'accepte volontiers !

Elle sourit avec douceur, ses mains croisées devant elle posé sur un tablier qu'elle avait mit pour éviter les taches de sang.

Ce serait pour moi un grand honneur de vous accompagnez au front et de soignez les blessées...quand à votre blessure je vous avais bien dit de rester au lit ! votre blessure va se réouvrir pendant un combat, si ce n'est pas elle qui vous achèvera c'est votre ennemi. Ce n'est pas prudent, et bien que Dieu veille sur vous, n'oubliez pas de prendre soin de vous !

Elle soupira à fendre l'âme, désolée que son patient ne suive pas ses conseils important. Rachel resta quelques instant songeuse, alors on avait besoin d'elle au front ? elle repensa à son père, qui serait mort d'inquiétude de la savoir ici même. Cependant elle était parti en catimini , pour lui, elle devait être quelques part en France dans un couvent....la jeune fille secoua la tête pour elle même, chassant ses pensées. Non ! elle avait fait cela car Dieu lui avait dit de le faire, il lui avait dit d'aider les croisées dans le guerre sainte.

Quand est-ce que nous partons au front ?

Elle ne demandait pas cela pour préparez ses affaires, elle avait peu de chose, et tout ce dont elle avait besoin était sur elle.

Carlito écoutait Rachel avec attention, heureux de l'entendre acquiesser sa proposition. Suite à sa question il leva les yeux un instant comme pour chercher une réponse puis lui répondit :

"Et bien selon mon officier, nous partirons d'ici deux jours. Le médecin qui vous accompagne n'est autre que le frère Anthius. On m'a dit que vous le connaissiez."

Il se leva un instant afin de saisir deux verres posés sur une petite table près d'eux ainsi qu'une bouteille de vin. Il en remplit le contenu avant d'en offrir un à Rachel puis de se rasseoir. Il lui accorda un sourire avant de porter le verre à ses lèvres et d'y boire une lapée.

Il s'accorda une minute de silence afin d'observer le précieux vin contenu dans le verre. Carlito le fit tourner pour faire bouger le liquide puis dit d'un ton nostalgique :

"Dîtes moi ma soeur, pourrais je connaître les raisons de votre engagement? Il est rare de voir des femmes sur le front, je dois avouer que votre présence, bien qu'elle soit fort agréable, m'intrigue quelque peu."

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