L'Aube de Sang (Privé)

Ezequiel avançait dans ce cortège de noble, attentif, sans pour autant en avoir l’air. Sa démarche était gracile, gracieuse. Des discussions, des ragots, des badinages, des commérages, et voilà tout. Voilà de quoi discutaient les gens de l’élite lorsqu’ils se retrouvaient à une réception. Toute noblesse était la même, même si elle appartenait à l’élite vampirique.

- Oh, Lord Ezequiel, je vous cherchais partout, très cher !

Et voilà qu’approchait l’hôtesse de sa soirée… Celle à qui appartenait le magnifique château dans lequel se trouvait cette « fête entre amis ». Une vampire appartenant à cette douce décadence qui semblait caractériser bon nombre des leurs. Elle était vêtue d’une robe à l’ancienne, large et surchargée de broderies. Ses lèvres étaient d’un rouge vif, rehaussé par le rouge à lèvre, impeccablement répartit sur sa bouche sensuelle. Son corps était parfait. Comme celui de la plupart d’entre eux. Elle se glissa à quelques pas de lui et plaça son bras sous le sien, un sourire qui semblait presque machinal tant elle avait l’habitude de le faire aux lèvres.
Ezequiel se fendit d’une révérence exemplaire.

- Catriana, quel honneur me faites-vous là.
- Voyons, cessez donc cette modestie qui vous sied fort peu, d’autant plus que vous connaissez votre propre valeur !

Ezquiel sourit, un sourire qui dévoila une rangée de dents parfaitement blanche, pourvue de deux longues canines. Oui, il connaissait sa propre valeur. Et elle n’était pas des moindre. Il comptait parmi les plus anciens vampires. Et donc parmi les plus puissants. Catriana le savait aussi bien que lui.

- Vous êtes à ravir ce soir, ma cher… à croquer.
- Voyons, Ezquiel, cessez donc vos flatteries, dit-elle avec un sourire charmeur.
- La vérité n’est point flatterie, ma cher.

Un jeu. Toujours le même. Celui qui aurait le dernier mot. C’était toujours ainsi. Et Ezequiel avait gagné.
Son hôtesse éclata de nouveau de rire, puis s’en fut vers d’autres de ses convives, laissant sur son sillage un parfum musqué.
Le vampire reprit sa lente marche, en quête de quelque chose à même de venir troubler la monotonie de cette fête.

Alicia leva la tête, observant le château de loin, elle venait de sortir de la voiture qui les emmenaient à la réception. Elle se trouvait derrière celle qu'elle devait protéger. Une des puissantes de sa ligue dont elle avait oublié le nom, de toute façon, cela n'avait aucune importance.

Elle était heureusement accompagnée d'un ami, Zeus de son nom, il était grand, le crane chauve, la moitié de sa tête était couvertes de tatouages tribaux, une machette était attachés à son dos, il avait également un pistolet automatique rangés dans son holster et une oreillette.

La femme rentra la première dans la demeure suivit de ses deux gardes du corps, Alicia replaça son MP5 derrière son dos et entra à son tour, Zeus se trouvait à sa gauche.
La dame se retourna et leur dit discrètement de ne pas trop s'éloigner d'elle, au cas où...

Puis elle partit, et dès qu'elle fut hors de portée, Alicia dit :
"Chéri tu me file une clope s'il-te-plaît, je sens que cette soirée va être longue..."

Les deux faisaient tâches parmi les invités, ils étaient habillés et armés pour partir à la guerre et non pour participer à une réunion mondaine. Elle prit la cigarette et l'alluma.

"Je vais allez me prendre un verre, tu viens avec moi ? non, bon d'accord..."

Zeus resta à quelques mètres de la porte d'entrée, à l'affût du moindre danger, c'était un vétéran et un très bon guerrier, Alicia l'avait toujours considéré comme un ami, il était plutôt belle homme et elle le trouva plutôt à son goût.

Elle s'asseyait au bar en posant son arme sur le comptoir, elle commanda deux verres, une Vodka glace et un verre de Champagne ainsi qu'un paquet de cigarettes.
Elle regarda autour d'elle, tous étaient très bien vêtues, des robes et des costumes. La salle respirait l'hypocrisie, les aristocrates étaient réputés pour cela, elle préférait les gens plus simples et non ces pédants prétentieux.
Alicia soupira, elle but ses deux verres et attendait, elle attendait que cette interminable soirée se termine, la compagnie de Zeus l'aidera, et l'alcool aussi...

Le vampire nota l’entrée d’une noble accompagnée de ses deux gardes du corps. Encore une petite froussarde incapable de se protéger seule. Comme la quasi-totalité des convives, en réalité. Ses deux gardes du corps, au contraire, étaient les parfaits exemples de combattants émérites. Il était dommage que leurs talents soient gâchés ainsi.
Enfin, ces réflexions ne lui servaient à rien, c’était leur problème, après tout.
Ses pas le menèrent à la piste de danse. Il n’avait plus dansé depuis de longues années, personne n’avait été suffisamment intéressant pour cela, aussi se détourna-t-il, continuant sa route.
Il se rendit au buffet et fut surpris d’y retrouver l’un des gardes du corps de la vampiresse. Une femme, qui plus est. De leur temps, il était rare de voir des femelles daigner porter des armes. Cela seul suffisait à gagner un peu d’estime aux yeux d’Ezequeil.
Il passa à côté d’elle pour prendre une coupe d’une liqueur particulière, extraite d’une plante sucrée et se retourna pour observer le reste de l’assemblée.
Parfois, il se disait que pendent ses soirées, ces occupations ne consistaient qu’en ça : observer. C’est sans doute pour cela que, milles années après s’être fait mordre, il était encore en vie. Il était dangereux, et cela, seul un regard suffisait pour le voir.

Une autre vampire arriva près de lui, ou plutôt couru vers lui.

- Quel plaisir de vous voir ici Lord Ezequiel ! Ah, quel ravissement !
- Le plaisir est partagé, lady.

On aurait vainement cherché toute la profondeur de son mépris pour elle dans le sourire qu’il lui adressa. Cette vampiresse était rongée par l’ambition, couchait avec qui était susceptible de l’aider à accéder aux sphères du pouvoir. Pour l’avoir déjà essayée, elle avait par ailleurs un corps assez agréable. Elle n’avait rien pu obtenir de lui, et continuait pourtant à chercher.
Il échangea quelques banalités, puis elle s’en fût, comprenant qu’elle n’obtiendrait rien de plus de lui cette fois-ci que les autres.
Ezequiel la regarda s’en aller, un léger sourire flottant sur ses lèvres.

Alicia regarda à côté d'elle, ces pédants lui faisait pitié. Une bande de lâches qui nécessitaient pas à envoyer leurs semblables à la mort pour assouvir leurs soifs de pouvoir et de prestige.
Elle observa plus particulièrement la rencontre d'une femme pathétique et d'un homme. Un exemple de plus à ses dires. Son portable posé sur le comptoir sonna, elle décrocha :
« Allo, oui…. Je suis au bar, tout de suite Madame »

Elle se leva, fit un signe à Zeus et dégaina son Glock, elle entra dans une petite salle annexe. Sa patronne était en présences de trois vampires important dans le milieu. Chacun était affublé d’un garde du corps. Elle en reconnaissait un, plutôt petit, le crâne rasé, très agressif, elle avait toujours rêvé de lui mettre un balle en pleine tête. Zeus aussi du moins.
Sa patronne, lui donna une mallette sans doute pleine de billets ou de drogue :

« Garde-là et surtout ne la perds pas »

Alicia sortit un cigarillo et l’alluma à l’aide d’une allumette , elle sortit de la pièce, la mallette dans la main gauche, l’arme dans la main droite et le cigare dans la bouche, elle observa bien la salle et se faufila jusqu’au bar, Zeus l’avait suivit et ils posèrent au bar.
Il commanda deux verres, elle prit sa boisson et commença à boire, c’est à ce moment qu’un coup de feu raisonna, elle se jeta par terre tout en armant son MP5. La balle rentra dans la nuque de Zeus, une gerbe de sang l’accompagna à sa sortie, elle se retourna et cria :
« Bande de fils de pute »

Elle visa et tira plusieurs rafales à l’endroit d’ou provenait vraisemblablement l’origine du tir, elle se releva, tout les vampires présent criaient tout en essayant de s’enfuir.
Elle avança, le tireur était partie, elle courut vers Zeus et tenta de stopper à l’aide de ses mains l’hémorragie, mais en vain.
Il était mort d’un seul coup. Elle lui ferma les paupières.
La jeune vampire se releva, elle tremblait partout dans son corps et ses yeux se mirent à pleurer…
Elle venait de perdre un ami. Le dernier…

Ezequiel entendit les coups de feu et réagit dans la fraction de seconde qui suivit, se précipitant vers la source du bruit alors que la plupart des autres convives partaient dans tous les sens, paniqués.
Il vit l’un des deux gardes du corps affalé sur le seul, l’autre garde, la fille, tira plusieurs rafales sur le tireur, puis, voyant qu’il s’était enfui, s’approcha de son défunt ami.
Ezequiel s’élança. La plupart des convives avaient déjà disparut dans la rue, hurlant, lui s’en fichait. Il avait vu où fuyait le tireur. Il le suivait.
Ce dernier se dirigeait vers le haut de la maison, probablement dans l’idée de sauter du toit.
Ezequiel sourit, il ne serait pas assez rapide. En effet, arrivant au dernier étage, le vampire rattrapa le fuyard alors qu’il ouvrait la porte menant au toit.
D’un geste vif, leste, Ezequiel attrapa le vampire à l’épaule, les yeux devenus rouge sang, et, d’un geste rapide de la dague qu’il avait à la ceinture, il trancha ses jarrets. Le tueur s’écroula avec un hurlement, mais Ezequiel le rattrapa, d’une main ferme et le releva. Il tenta de se dégager, mais le vieux vampire était bien plus puissant que lui, et il était aveuglé par la douleur.
Le tenant toujours plaqué contre lui, Ezequiel le ramena dans la pièce où se trouvaient la garde du corps et le corps de son ami. Tous les autres convives avaient fui.
Le vampire lâcha sa prise par terre qui s’écroula fac contre terre avec un grognement.

-Essai de t’enfuir, et tu verra la mort s’abattre sur toi et ta non-vie éternelle prendra fin à cet instant, grogna-t-il en le lorgnant d’un œil noir.

Puis il se tourna vers la fille.

- Jeune fille, je crois que vous avez du boulot pour votre dame.

*Jeune fille...* pensa-t-elle, s'il savait...

Elle donna un coup de pied dans les côtes du tueur et le remit dos contre mur, elle sortit son Glock et lui posa sur la tempe :

"Pour qui travaille tu ? Qu'elle est ton nom ? tu va répondre oui !" Elle lui donna un violent coup dans le nez, le geste fut accompagné d'une gerbe de sang et du bruit de la brisure de son cartilage. Malheureusement pour lui et heureusement pour elle, il avait été rattrapé. Œil pour œil, dent pour dent. Et allait prendre un certain plaisir à le faire souffrir.
Elle fouilla l'homme, elle trouva rien d'autre qu'un paquet de clope à moitié vide, une petite boite d'allumettes ou été noté l'adresse d'une boite de strip-tease et une fiole.

"Alors comme ça on aime les femmes nues ?" Elle visa son entre jambe et tira deux fois avec un sadisme qui l'étonna elle même, mais après tout il avait tué son ami.

Elle releva, redemanda encore une fois son nom et pour qui il travaillait, ce dernier ne répondant, elle vida son chargeur de bas en haut. Il était mort dans une marre de sang et saignait abondamment de la bouche, du nez et des yeux.

"Heureux sont mes alliés et mutilés seront les félons et les couards"

D'un mouvement de doigt elle pressa le bouton qui fit tomber le chargeur vide, puis elle replaça un nouveau chargeur et rentra son arme dans son holster.

"Merci pour avoir capturé l'homme, mais j'aurai très bien pu le faire moi même" tout en se rallumant une clope, comme pour effacer son stress.

"Il faut que j'aille parler à ma patronne, il devait la visait elle et non lui, il faut aussi que j'aille voir à cette adresse" tout en regardant sur la boite d'allumettes.

"On aura droit à une aube... Oui à une aube de sang..."

Ezequiel observa la scène, accoudé à un mur, l’air impassible bien qu’un léger amusement semblait briller au fond de ses yeux.
Lorsqu’Alicia eu finit sa besogne, le vampire décida enfin de se bouger et il s’approcha d’elle.

- J’aurais fait durer la souffrance un peu plus, jeune fille, il n’a pas assez souffert… Il n’a dû avoir le temps de voir qu’une infime partie de sa vie défiler sous ses yeux…

Jeune fille… en effet, elle n’était sans doute plus d’âge à être ainsi appelée, mais pour Ezequiel, tout ce qui avait moins de 900 ans était jeune…

- Oui, vous auriez pu le rattraper seule… Au bout d’un certain temps. (Il s’approcha du vampire et le retourna du pied et le regarda). C’était un Grangrel, et je suis prêt à parier qu’il pouvait se transformer en oiseau.

Il regarda Alicia, comme s’il la jaugeait du regard, puis esquissa un sourire.

- Je vais vous aider, jeune fille, je connais la boîte de strip-tease, j’ai déjà eu à chercher quelqu’un là-bas… Ses tripes doivent encore pourrir dans le fleuve… Enfin, on vous laissera chercher ce que vous voulez, mon nom arrive à ouvrir étrangement certaines portes.

L’aube sera rouge de sang, comme elle l’avait si bien dit…

- Et bien allons voir votre patronne, si elle n’est pas terrée dans un trou par peur d’être de nouveau attaquée…

Il laissa échapper un rire narquois avant de se diriger vers la porte d’un pas lent, mesuré.

"Les Gangrel sont des lâches de toutes façon... leurs proximités génétiques avec les lycans les perdra..."
Dit-elle en regardant avec haine le vampire qu'elle venait de tuer... Elle ramassa la mallette et suivit le vampire qui se dirigeait vers la salle ou ce trouvait sa patronne.

L'homme ouvrit la porte et rentra en premier suivit de la vampire, les trois gardes du corps étaient sur le qui-vive et il s'en fallut de peu qu'un des trois ouvre le feu.

La vampire prit la parole : "Zeus est mort, le tireur en voulait vraisemblablement à vous et non à nous, c'est sûrement à cause de votre mallette... Alors je vais la garder avec moi, j'ai des affaires à réglés maintenant, je romps le contrat sans préavis, ne vous inquiétez pas l'homme à eu une mort violente..."

Un des gardes voulait les empêcher de partir sous l'ordre de son ancienne patronne, c'était celui avec le crane rasé, il se positionna juste devant la sortie et dégaina son flingue.

La vieille vampire se leva et l'interpella : "Petite sotte, tu pensait donc partir avec cette mallette ?

Alicia sortit son cimeterre tout en ricanant : "Je m'occupe de celui là, et toi occupe toi des deux autres"
Elle se lança sur l'homme et le toucha deux fois, une fois sur le côté et l'autre dans la nuque, l'homme tomba sur ses genoux en lui logeant à moitié un court poignard dans les côtes, elle se positionna ensuite derrière lui et l'égorgea sauvagement, son sang coula abondamment dans la pièce.
L'autre vampire avait facilement tué les deux gardes du corps restant, Elle dit aux trois autres membres de quitter la salle, elle rangea son cimeterre et sortit son Glock et visa la vieille femme : "Ça, c'est pour m'avoir traité de petite sotte !"

Les deux balles qui sortirent se logèrent directement dans sa boite crânienne...

Ezequiel précéda la vampire dans la chambre où se tenait la patronne, terrée entre trois de ses gardes. Elle puait la peur.
Il s’en suivit un petit intermède que le vampire jugea amusant, puis, répondant à la demande d’Alicia, il se tourna vers les deux gardes restants. Il ne prit même pas la peine de sortir une arme, ces deux vampires étaient des jeunes, par conséquents moins rapides que lui. Alors, en l’espace d’une seconde, il se retrouva derrière l’un d’eux, griffa son cou, le lui arrachant presque, puis se retrouva derrière l’autre, lui mordant la jugulaire, laissant ainsi un long filet de sang s’écouler. Sa proie se débattit quelques instants. En vain. Ezequiel acheva son œuvre en lui brisant le cou, et se tourna vers Alicia, qui terminait son boulot avec le sien.
Une fois son agréable besogne achevée, Ezequiel, tout aussi rapidement que lorsqu’il avait tuer les deux gardes, se retrouva derrière Alicia.
Elle sortit son flingue et tira sur sa patronne, toute couinante. Deux balles, toutes deux firent exploser son crâne.
Ezequiel sourit. Cette jeune vampire remontait fortement dans son estime. Il fallait croire qu’il existait encore des vampires dignes de ce nom.

- C’est ce que j’appelle de la justice expéditive… bien joué, jeune fille…

Il se dirigea alors du pas lent qu’il affectait vers la porte.

- A présent, allons à ce club, venez, ma voiture n’est pas garée loin, ça sera plus rapide.

Sans un mot de plus, il sortit de la maison et guida Alicia dans la rue, jusqu’à l’endroit où était garée son véhicule. Le véhicule en question était une Aston Martin V12 Vanquish, chromée, impeccablement nettoyée.
Galant, il alla du côté du siège passager, ouvrit la portière afin qu’Alicia puisse s’asseoir, referma la porte et s’installa à la place du conducteur.
Sans un mot, il démarra.
C’est en un temps record qu’ils arrivèrent au club de strip-tease…[i]

Alicia regarda par la fenêtre de la voiture, ils étaient au club privé.

Elle ouvrit la mallette, elle contenait environ dix liasses de billet de banque, elle en prit deux qu'elle mit immédiatement dans une de ses poche intérieur, elle ouvrit ensuite l'enveloppe et versa le contenue dans la paume de sa main. Une quinzaine de diamants tombèrent, elle en prit un elle le regarda de plus près. Après un léger examen, la Vampire en conclut que ceci étaient bien des vrais. Elle les remit dans l'enveloppe en prenant soin de bien la refermer. Elle continua derechef sa chasse au trésor. Malheureusement pour elle, elle n'y trouva que des papiers sans importance et un petit couteau sans doute purement décoratif. Elle reprit deux autres liasses et laissa le reste dans la mallette qu'elle posa sur le sol de l'Austin sous le siège.

Elle sortit avec grâce de la voiture en allumant un cigarillo à l'aide d'une allumette, elle observa ensuite la façade du club, C'était un mélange de bar à hôtesse et de nightclub.
Il entra derrière l'homme , sans que ceci soit fouillés ou inquiétés. Personne ne lui avait demandé de retirer ses armes mais de toute façon elle ne l'aurait pas fait...

Elle rentra et remarqua au premier coup d'œil deux jeunes vampires, des Daeva, celles-ci étaient très belles.

Elle s'approcha de l'oreille de l'homme et lui chuchota avant de lui faire un bisou sur la joue : "Observons d'abord, faisons les clients lambda, je vais allez voir ses deux filles, j'ai affaire..."

Elle s'installa sur une banquette entre les deux jeunes femmes, un serveur approcha. Elle commanda une bouteille de vodka, des glaçons, et des verres. Elle sortit une des liasses et lui donna le double du prix demandé, mais cela lui était d'aucune importance, elle était riche maintenant.

Elle but plusieurs verres d'affilée et regarda les deux vampires, l'une était asiatique et l'autre était légèrement mate, elle les embrassa toutes les deux langoureusement et posa ses mains sur leurs cuisses. Elle était légèrement habillés et très sexy d'ailleurs. Elles parlèrent de rien, puis continuèrent à s'embrasser, l'une d'elles lui offrit son cou et elle là mordit avec douceur et sensualité. Elle lécha ensuite les quatre trous dans sa peau et re-but un verre. Elle s'alluma une clope et bavarda encore quelques minutes avec les deux femmes elle prit leurs numéros de téléphone, même s'il elle n'allait jamais les rappeler. Elle prit la bouteille et la but elle y laissa un fond, elle avait bu trop vite et sa tête tourna un peu. Elle se leva et les embrassa chacune.

Elle se posa ensuite au comptoir...

Ezequiel entra et observa d’un œil appréciateur les différentes strip-teaseuses présentes. Visiblement, les gérants étaient toujours aussi regardant sur leurs choix de vampiresses.
La vampiresse à ses côtés, justement, lui murmura quelques paroles avant de lui déposer un baiser sur la joue. Il esquissa un sourire.
Deux filles vinrent vers lui, l’une était rousse, sa démarche alanguie et la seconde était brune, féline. Elles se placèrent chacune de part et d’autre de lui et l’entraînèrent vers une des tables entourées d’une banquette d’un tissu de velours rouge et l’assirent. Il se laissa faire sans protester, notant au passage qu’Alicia était déjà passée à l’acte de son côté.
Les deux petites vampiresses étaient adorables et se révélèrent absolument exquises, en tous points…

Quelques temps plus tard, Ezequiel regarda la rousse et la brune, chacune la tête posée sur une de ses épaules et il se releva. Il les paya et s’en alla à son tour vers le comptoir, s’installa à côté de l’ex-garde du corps et regarda le barman, un vampire à l’œil lubrique qui louchait sur Alicia.

- Amène-nous à ton boss, lui dit Ezequiel.

Le vampire détourna son regard d’Alicia pour le regarder.

- Et tu te prends pour qui pour demander ça ? fit-il d’une voix nasillarde en nettoyant un verre.
- Celui qui va te buter si tu ne le fais pas, Daniel, à moins que tu n’ai une piètre mémoire…

Le dénommé Daniel écarquilla les yeux en regardant Ezequiel de plus près. Il crevait de trouille, ça se sentait. Pitoyable.

- Tu te bouges ou je m’énerve ? Cette jeune dame que tu n’arrête pas de reluquer et moi-même avons à faire, et les rats dans ton genre sont faits pour obéir, alors obéit !

Il s’opéra, tout tremblant, déglutissant, de sales souvenirs semblaient revenir à son esprit.

- Suivez-moi…

Il les guida à travers les strip-teaseuses et les mena vers un autre bâtiment, qui paraissait être d’un extrême richesse. Il prirent un ascenseur et montèrent jusqu’au dernier étage et se retrouvèrent face à un bureau, sur la porte se trouvait inscrit le mot « Marcus ».