voici donc le début du chapitre 1, bon ok ya pas encore d'action mais ca va pas tarder ...
Le vieil homme soupira, leva les yeux et regarda tristement le jeune capitaine qui venait d’entrer dans la tente.
- monsieur le comte, vous m’avez demander ?
- je t’en prie Edev cesse de m’appeler par ce titre, ne suis-je donc pas ton père ?
La voix du vieillard était faible, elle trahissait une grande fatigue.
- oui père, que voulez-vous de moi à une heure si tardive ?
- j’ai quelque chose d’important à te demander. Mais parle moi d’abord de ce qui se passe dehors.
- eh bien on ne peut pas dire que la situation s’améliore, nous n’avons pas perdu beaucoup d’hommes mais il ne reste pratiquement plus de vivres.
- bien, à propos il va falloir trouver une solution rapidement, les autres comtés ont refusé de nous envoyer de la nourriture pour l’instant en raison du mauvais temps.
- dans ce cas nous ne tiendrons plus très longtemps…
- allons ne soit pas aussi pessimiste, ton vieux père est encore capable de tenir une épée!
- mais votre place n’est pas sur le front père, vous avez des obligations plus importantes.
- pour toi la défense de nos terres n’est pas importante?
- ce n’est pas ce que je voulais dire, je peux retenir l’ennemi encore quelques temps mais j’ai besoin de votre appui pour ce qui est du ravitaillement en vivres et en armes. C’est pour cela que vous devriez rentrer au château. Je retiendrai les barbares au péril de ma vie père je vous en fait le serment.
- je sais Edev, je sais. Mais tout ça va changer à partir de maintenant, je compte sur toi pour une mission de la plus haute importance mon fils, tu devras donc partir loin d’ici pour quelques temps.
- mais c’est impossible! Je ne peux pas, père, qui mènera les hommes au combat ? S’exclamât-il.
Le comte se tut quelques instants , les yeux fermés il semblait réfléchir intensément. Il rouvrit les yeux et dit calmement:
- tu n’as pas entendu ce que je viens de dire mon fils, je prendrai le commandement des troupes à ta place.
Le jeune homme semblait très anxieux, il voulut s’opposer au choix de son seigneur mais il y renonça lorsqu’il croisa le regard de celui-ci, on pouvait y lire la détermination et le vieillard à l’échine courbée qui semblait mourant quelques minutes auparavant avait maintenant une allure fière et charismatique. Edev se retira sur l’ordre de ce nouveau comte gagné par la fureur de la guerre. En marchant dans la nuit sombre, il ne pouvait s’empêcher de se questionner sur cette soit disante mission. Que pouvait-il y avoir de plus important que se battre contre les barbares ? Il pensait plutôt que son père voulait l’envoyer loin des combats sûrement pour le protéger de toute cette violence et cette haine. Mais il ne pouvait se faire à cette idée, après tout il était devenu l’un des meilleurs guerriers du comté ces dernières années, il avait refusé le poste d’officier que lui offrait son père préférant gravir les échelons par lui-même. C’est ainsi qu’au bout de maints batailles et maints entraînements il avait réussi à obtenir le grade de capitaine voila deux ans. Fin stratège mais aussi philosophe à ses heures perdues, il était très prisée par la gent féminine. Hélas son avenir semblait différent de celui qu’il avait espéré, d’abord les relations commerçantes avec les comtés du sud étaient devenus impossibles à cause des voleurs de plus en plus nombreux et de la neige qui ne cessait de tomber en abondance. Ainsi Elryl était coupé du monde sans plus aucune ressource. C’est bien sur dans de telles conditions que les tribus nordiques avaient décider de s’allier pour s’imposer sur le territoire de Laeclya. Edev s’était déjà fait à l’idée que d’ici quelques semaines voir quelques mois il allait mourir l’épée à la main baigné par le sang de ses ennemis. Puis les hordes autrefois belligérantes entre elles déferleraient sur les paisibles paysans et commerçants de Laeclya. Seul le comte d’Elryl pouvait s’opposer à ces envahisseurs mais pour combien de temps encore? Les assauts avaient commencés depuis une dizaine de jours, au fur et à mesure que le nombre des soldats diminuait, celui des barbares ne cessait d’augmentait. Mais ce n’est pas pour cela que le capitaine s’inquiétait, « quelle est cette mission ? » se répétait-il. Au prix d’un effort surhumain il parvint à ce sortir ces idées de la tête et alla se couchait après un détour par le poste de garde.