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Ce n'est pas la fin. Ce n'est même pas le commencement de la fin. Mais c'est peut-être la fin du commencement. A vous de continuer l'histoire...
 
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 ~ Les Origines ~

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~CSN~
Oeuf de dragon
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MessageSujet: ~ Les Origines ~   ~ Les Origines ~ Icon_minitimeLun 3 Mai 2010 - 21:30

Puisque ça a l'air à la mode, moi aussi je vais poster quelques rares écrits ici ! Je dis rares car bon, voilà quoi Razz Vos critiques sont plus que les bienvenues !


* * ~ * *

Les chasseurs et la première prophétie.

Spoiler:

- « Calnéèe ?
- Oui ? Elle se retourne et ses lèvres rencontrent celles de son compagnon.
- Non rien, je voulais juste vérifier que tu n’avais pas froid. Dit-il avec un sourire incontrôlable.
- Tu es bête, elle surenchérit en l’embrassant longuement, passant l’une de ses mains dans les cheveux de l’Elféen.

Ils sont interrompus au bout d’une heure par un frétillement dans les feuillages en dessous d’eux. Sans un bruit et avec une extrême dextérité, Aldrelissur dirige du bras gauche son arc dans la direction du chevreuil au regard névrosé par la folle course qu’il mène depuis deux nuits à essayer de retrouver son enfant. Il refuse d’admettre qu’il l’a vu se faire manger par un prédateur, sa déraison n’a pas sa place dans la Forêt qui n’a plus d’autre choix. L’Elféenne sort de deux doigts une flèche de son carquois et l’ajuste contre la main masculine. Elle passe son autre bras autour de la taille familière et réconfortante. Elle tire la corde, et la lâche finalement alors que ses yeux se ferment dans un souffle. Le chevreuil est à terre, son sang commence à abreuver la terre. Aldrelissur se délivre avec regret de l’étreinte de son aimée et se laisse tomber dix mètres plus bas. Il prend son couteau et après avoir rassuré la bête agonisante en caressant son encolure, il lui tranche la gorge pour abréger sa douleur. La femelle le rejoint et l’étreint. La Forêt les remercie et leur demande de laisser ici la créature, une autre plus jeune a faim et n’a pas réussi à attraper de proie, elle approche, ils ne doivent pas l’effrayer. Ils escaladent donc à nouveau l’arbre en se tenant aux lianes, cette fois ils grimpent jusqu’à son sommet et surplombent la canopée parée ce soir d’un drap d’argent. Dans un lit de feuilles endormies et au clair de Lune, leurs corps s’unissent durant toute la nuit.

Réveillés par les premiers rayons du Soleil, ils revêtent à nouveau les tissus qui pudiquement recouvrent leur corps. Leur premier mot échangé est comme chaque matin un baiser passionné. De retour au sol, ils constatent avec soulagement qu’il ne reste plus aucune trace du chevreuil ni même de son sang. La créature est pleinement retournée dans le cycle de l’ordre sylvestre.


- Où allons-nous aujourd’hui ? Demande Calnéèe avec des yeux encore gonflés par la fatigue.
- Nous devrions retourner voir les autres, cela fait bientôt quinze saisons que nous ne sommes pas rentrés. Répond-il alors, encore ce sourire aux lèvres.
- Non, je n’ai pas envie. Je veux rester seule avec toi au moins un an encore. Et puis c’est ce que Mère souhaite. Ses dons de comédienne lui font prendre un air d’enfant gâtée en plein caprice, ce qui les amuse tous deux.

Ce que Mère, ou la Forêt souhaite, en vérité ils ne le ressentent pas. Se faisant la même remarque ils se regardent inquiets et cherchent autour d’eux. Il n’y a rien, pas même un oiseau. Les branches des arbres ne chantent plus, que se passe-t-il ? La peur les gagne de plus en plus, Aldrelissur place une flèche sur son arc et Calnéèe se tient prête à sortir ses couteaux, alors qu’elle ajuste encore la ceinture qui les porte.

La panique les envahit, la Forêt partage avec eux son état d’esprit. Ils entendent son appel là-bas vers une colline, et s’y rendent à grandes enjambées pour faire au plus vite. Arrivés en son sommet, leur cadence ralentit et ils se déplacent sans un bruit, jusqu’à ramper et regarder ce qui se trame.

Une silhouette, Elféenne probablement, est en train d’examiner de très près un groupe de fleurs colorées installées dans une clairière. Il s’agenouille et en arrache l’une d’elle. Les amants le haïssent alors, quoi qu’il soit. L’étrange être lève la fleur et la place dans un rayon de lumière du Soleil. Il la regarde sous tous les angles, en étudie les moindre détails, et finalement il se passe quelque chose. Un très fin filet de ce qui peut s’apparenter à de la terre sèche s’en échappe et parvient à ses narines. Il inspire cette poussière, la fleur tombe fanée au sol puis se désagrège. Calnéèe emportée par sa fureur cherche à se relever et à fondre sur lui, son compagnon la retient et la plaque au sol, il veut connaître la suite. Tout comme la Forêt, dont toute l’attention est centrée autour de cet inconnu. L’être sort son autre bras de sous la cape qui le recouvre intégralement, et le lève avec son compère dans les airs. Toutes les fleurs sont arrachées et lévitent, toutes dégagent l’étrange fumée, et toutes finissent par être absorbées avant de mourir. Il est maintenant entouré d’une zone morte, aucune vie ne lui a survécu trois mètres à la ronde. Cette fois-ci, les deux Elféens réagissent face à l’abomination. L’une lance un couteau, l’autre tire une flèche. Les deux visent juste et sans se faire remarquer, les deux touchent leur cible. Il se retourne, les regarde à travers l’ombre de sa capuche, et disparaît dans un nuage de poussière en laissant sur place la flèche et le couteau précédemment plantés dans… Sa chair ?


- Qu’est-ce que c’était que ça ? Mère, qu’est-ce que c’était ?! L’Elféenne dévale la colline et se jette à genoux là où se trouvait l’être destructeur. Les larmes ne tardent pas à l’envahir alors qu’elle plonge ses mains dans ce qui ressemble à du sable gris. L’Elféen quant à lui est resté debout en haut de la colline, cherchant encore à démêler le réel du produit de son imagination. Il regarde son amie et finit par la rejoindre, accroupi à côté de la zone morte et passant sa main au-dessus des trépassées.
- Je n’y comprends rien. Je n’ai jamais vu une telle chose. Il saisit son aimée et la serre dans ses bras pour la réconforter, elle pleure toujours abondamment.

La Forêt elle aussi pleure, et semble tout autant surprise qu’eux de ce à quoi elle vient d’assister. Après la souffrance vient la colère, furieuse une bourrasque parcoure toute son étendue de long en large à la recherche du coupable de l’odieux crime. Tous les Elféens ressentent et partagent sa colère, les chasseurs ne traquent plus de gibier mais cet individu qui se permet de mettre en péril l’ordre sylvestre.

Rien n’y fait, la Forêt ne parvient pas à le retrouver bien qu’Elle l’ait cherché durant toute une journée.

La nuit tombe, et c’est une aide inattendue qu’Elle reçoit. Le couple d’Elféens, toujours dans la même position, est dans la clairière souillée maintenant éclairée par une lumière qu’ils méconnaissent et à laquelle ils ne font généralement guère attention. Ce soir là la lumière se fait plus vive, jusqu’à faire scintiller leurs lames et les convaincre à la regarder. La Lune. Ronde d’argent glacé, portant les cicatrices de l’expérience et malgré tout désireuse d’apporter son soutien à la Forêt. Les deux Elféens posent leurs yeux sur elle, et une voix chantonne dans leurs esprits. Pure et délicate, mélodieuse et agréable.

« Cessez de pleurer,
Demain recommencez.

La mort ce jour venue
N’en est qu’à ses débuts.
Par-delà la rivière
Pourchassez la poussière.

Ce Fléau n’est qu’un enfant,
Il doit cesser maintenant.
Sinon jamais plus la paix,
Ne connaitra la Forêt.
»

Ces paroles les laissent fortement surpris. Ils ne peuvent en cerner clairement la nature mais elle leur parait nue de fausses vérités. Poussés par l’espoir retrouvé et soutenus par la Forêt, les deux Elféens se redressent et essuient leurs larmes, puis leurs lames. Ils se regardent avec profondeur et se sourient à contrecœur. Ils auraient tous les deux voulu s’embrasser, mais le temps semble leur manquer pour la première fois de leur vie. Ils savent qu’elle est la rivière mentionnée par la Lune et ne perdent pas une seconde de plus. Eclairés par sa lumière, les obstacles écartés par la Forêt avant leur passage, tout cherche à accélérer leur mouvement à travers les bois.

Les voilà arrivés devant le cours d’eau, le courant diminue et dévoile un passage de pierres peu profondes qu’ils empruntent par petits sauts. Leur course reprend et dure une heure encore, ils suivent la direction indiquée conjointement par la Lune et la Forêt qui ont tout l’air de s’être alliées contre un ennemi commun. La lumière s’estompe, la Forêt chuchote. Ils ralentissent, se tiennent aux aguets, et entendent un souffle se répercuter contre l’écorce d’un arbre, lequel dénonce l’intrus aux Elféens en s’agitant. Aldrelissur décoche une flèche, l’être se volatilise avant qu’elle ne l’atteigne. Un vent froid les entoure, ils se collent dos à dos et se tiennent prêts à tout.

S’engage alors un combat où tout s’enchaîne à une vitesse folle. Un rocher auparavant dissimulé sous la mousse s’envole et se dirige sur le couple, il est dévié par la branche d’un arbre qui en modifie la course et se brise au passage. Puis c’est au tour d’une volée de flèches de fondre sur eux, celles-ci redeviennent poussière sous l’effet d’une vive tornade. Depuis la direction opposée, un nuage immatériel se dirige vers eux et vient contraindre les pieds de l’Elféenne à rester unis, la faisant trébucher. Le dos de l’Elféen n’est plus protégé, il ne voit pas plus que la Forêt venir un nouveau rocher, plus petit et plus rapide, qui vient le cogner à la tête et lui faire perdre la vue quelques secondes. Suffisantes pour que l’individu apparaisse face à lui et se prépare à l’entailler à la gorge. La Lune intervient, la nuit se fait jour tant elle flamboie de rage. L’être se dissipe à nouveau. Il bouge rapidement, semble être partout à la fois autour des deux Elféens. Calnéèe est à terre et s’inquiète, Aldrelissur est debout mais ne bouge plus et est une cible idéale. L’être se matérialise à nouveau, se saisit des flèches du carquois du mâle à pleines mains et les plante toutes dans son dos. Il hurle de douleur et termine à terre. L’Elféenne hurle aussi et parvient à l’aide d’un de ses couteaux à trancher le tendon d’Achille de leur adversaire. Tout son corps se tord dans la souffrance et son genou touche le sol. Il lance un regard haineux dont elle ne voit qu’un reflet doré de la lumière sélène, et il disparaît comme il était apparu.

Le combat a été plus important que ce que leurs yeux ne leur avaient permis de voir. Tout autour d’eux est ravagé, plusieurs arbres déracinés et de nombreuses branches agonisantes gisent sur un sol ravagé par les mouvements de rochers. Calnéèe libérée de son piège rampe jusqu’au visage de son amant de toujours et l’embrasse. Leur baiser a un goût de sel, l’une pleure de déchirement, l’autre de douleur intense. Lui convulse, elle tremble de terreur mais parvient à arracher les flèches traîtresses et à les jeter au loin. Le sang coule à flots, elle appuie ses deux mains contre la plaie pour le stopper. Couchée sur lui, elle lui dit qu’elle l’aime et qu’il ne doit pas mourir, sinon il la tuerait en même temps. La Forêt retient son souffle, seule la Lune semble confiante sur l’avenir du chasseur.

Calnéèe improvise un bandage très serré avec les tissus qui les habillait. Après s’être assuré que le sang ne coulait plus et que son amant dormait, elle décide de lui apporter de la chaleur. Elle ramasse les branches sacrifiées, et leur permet de mourir en l’aidant à maintenir une vie. Elles la remercient, ne pouvant espérer meilleure fin en cette nuit macabre. Un écureuil, maladroit qu’il est, passe plusieurs fois échapper des noisettes de sa réserve qui tombent non loin d’eux. Le bec d’un oiseau de proie perd malencontreusement un petit rongeur encore chaud. Un loup, surpris de tomber sur un feu, en reste béat et abandonne le corps d’un gros oiseau qu’il traînait sans trop savoir pourquoi. Que la Forêt fait bien les choses. Durant les trois jours et nuits qui suivent, elle prend soin de lui, le câline et le nourrie, lui chante des mots d’amour et nettoie ses multiples blessures. La blessure n’est pas mortelle, il se remet à vue d’œil et retrouve des couleurs.

C’est lui qui réveille sa tendre et chère d’un baiser, à la quatrième aube. Elle ne se souvient de son état qu’une fois leur baiser fini, et l’enlace de toutes ses forces de le voir remis.

Ils ne mourront pas en cette saison.

Plusieurs jours passent avant que le mâle ne puisse à nouveau se lever, heureusement elle veille au moindre de ses besoins. Au cours d’une de leurs marches, appuyé sur son épaule, il remarque sous la terre retournée quelque chose qui brille au Soleil. En y regardant de plus près, il identifie du fer. Toute la vallée en regorge et ce pratiquement en surface. Encore une fois, la Forêt fait bien les choses. Ils en récoltent suffisamment et le font fondre, se fabriquent des outils puis des armes grâce à eux. Elle conçoit une lame plus grande et plus large, courbée et de la taille d’un bras. La première épée est ainsi forgée. Lui se fabrique des flèches avec une pointe métallique, et imagine des plaques de métal à répartir sur les parties vitales du corps pour les protéger, il invente l’armure. Une nuit, la Lune s’adresse à lui et lui montre un matériau qui lui était encore inconnu : la larme de Lune. Ce n’est au fond rien d’autre que de l’eau, mais qui exposée à la lumière sélène durant des siècles acquiert une texture et une résistance singulières. Aldrelissur en recouvre ses armures, qui se mettent à scintiller couleur argent à la lueur de leur architecte.

Leurs armes sont prêtes, ils commencent un dur entraînement pour être meilleurs encore. Ils n’attendent plus qu’un signe de la Lune. Elle, elle n’attend plus que la nuit la plus longue de toutes pour les guider à l’être abject. Ce n’est que durant cette nuit là qu’elle pourra les soutenir au mieux, et que le matériau qui enduit leurs armures sera le plus réceptif à sa lumière. Elle se manifeste à eux la veille.


* **** *

Une Lune entière était passée et les températures s’étaient abaissées. Les arbres avaient libéré leurs feuilles, le sol s’était recouvert d’une fine couche de premières neiges.

Peaufinant les derniers ajustements des armures, le chasseur entend un bruissement dans un arbre au lointain. Puis il sent une présence, derrière lui. Se retournant sans se méfier, ne ressentant aucune inquiétude chez la Forêt, il voit alors un groupe d’une vingtaine d’Elféens en tenue complète. Armures, arcs, et épées. L’elféen sourie et réveille sa compagne en lui caressant la joue.


- La Forêt nous a demandé de venir vous assister. Tous se rapprochent jusqu’à former un demi-cercle en face du couple. Ils s’observent les uns les autres, apparemment peu se connaissent.
- Savez-vous ce que nous devons trouver ? Aldrelissur pose la question en étudiant leurs équipements. Aucun ne se ressemble, ils ont tous leur personnalité propre et sont adaptés à celle de leur porteur à n’en pas douter. Aucun ne lui répond, il prend donc parti de le leur expliquer et raconte tout ce qui leur était arrivé.
- Une telle chose est-elle possible ?
- Il faut croire que oui. Pouffe un autre.
- Pourquoi ne l’avons-nous pas vu plus tôt ?
- Il a l’air doué pour se cacher à la vue de la Forêt.
- Cela veut dire qu’il la connaît … Et puis, il n’y a pas des masses d’êtres intelligents ici …
- Vous n’y pensez pas quand même ?
- Nous ne le saurons qu’en le retrouvant.
- Et comment le retrouverons-nous si la Forêt elle-même ne peut le distinguer parmi ses propres enfants ?
- Nous avons une nouvelle amie. Calnéèe intervient pour la première fois, et lève les yeux au ciel en direction de l’astre qui les observe depuis le début. Les nouveaux venus l’imitent et bien que fascinés par sa beauté, ne comprennent pas ce que l’elféenne veut dire. La Forêt a trouvé une alliée en la Lune. Sa clairvoyance nous a déjà guidés jusqu’à lui.

Les amants éternels montrent la terre morte qui n’avait pu tout ce temps parvenir à panser ses blessures. Connaissant leur ennemi, ils racontent chaque détail et suggèrent un plan d’action.

--

La nuit suivante est la plus longue et la plus lumineuse. Les elféens se sont dispersés et guettent le moindre signe qu’il leur vienne de la Forêt ou de la Lune. Des oiseaux de jour s’envolent, fuyant quelque chose. Des nuages s’écarte et l’astre indique l’endroit aux elféens qui se glissent à travers les branchages jusqu’au lieu torturé. Une nouvelle clairière de mort avait été créée et ce n’est pas une mais trois silhouettes qui se dressent en son centre et murmurent les mots des damnés.

Calnéèe et Aldrelissur approchent en silence sans chercher à se dissimuler. Ils s’arrêtent avant que leurs pieds ne passent dans le trépas.

- Vous qui tuez la Forêt, qui êtes-vous ?

L’un d’eux cesse de lever les bras à la Lune et se retourne pour toiser les entremetteurs. La noirceur de ses yeux renvoie le brillant des armures des deux elféens. L’un porte un arc, l’autre deux grands couteaux. Lui ne porte rien, il est imberbe et seulement dissimulé sous une cape dont le contour est difficile à délimiter, comme entouré d’un halo de poussière.

- Qui… ? Les elféens entendent cette voix chuchoter dans leurs pensées, comme si la Lune s’adressait à eux.
- Nous sommes les gardiens de la Forêt, et nous ne vous laisserons pas la blesser. Aldrelissur tend la corde de son arc et se prépare à viser.
- Pourquoi… Lutter ?
- Vous tuez la Forêt, le berceau de la vie !
- Esclaves… Vous… Esclaves…
- Non, nous avons choisi de La servir ! Pour la remercier de ses bienfaits ! Calnéèe commence à perdre son sang froid, son compagnon tente de l’apaiser d’un regard. Ils doivent en apprendre un maximum sur eux avant de les affronter.
- Nous… Libérateurs… Paix…
- De quoi voulez-vous nous libérer, quelle paix ? Aldrelissur cherche à gagner du temps.
- Vos corps… Prisons… Libérez… Vous… Sans crier garde, son corps se dissocie dans un nuage de poussière qui s’approche d’eux, pour laisser apparaître à nouveau l’être. Il n’est qu’à un pas des deux amants qui sont surpris par une telle vélocité. Ils sont comme hypnotisés dans la profondeur de l’obscurité qui émane de ses yeux. Ils sentent leur corps leur échapper mais ils ne peuvent plus bouger. Vos corps… Inutiles… Vos âmes… Esclaves… Libérez-vous…

Les nuages se dissipent brusquement, l’astre sélène flamboie comme jamais et embrase la scène. Les elféens qui ont eu mille fois le temps de se placer tirent leurs projectiles et le touchent à la tête. Le corps se dissocie à nouveau dans une masse indistincte, les deux autres êtres obscurs sont happés par celle-ci qui devient plus grosse.

Les amants reprennent possession de leurs corps et d’un bond se retrouvent en terre morte d’où ils n’entendent plus la voix de la Forêt. Ils se ruent sur l’étrange nuage, tranchant sur leur passage des créatures qu’ils ne prennent le temps de distinguer. Les flèches fusent de toutes parts depuis les arbres, frôlant les armures des amants elles trouvent toujours un moyen d’atteindre leurs cibles.

Finalement noyés dans la masse, ils sont forcés de stopper et de se placer dos à dos pour repousser leurs assaillants. Leurs yeux ne savent où regarder. Ici un simple nuage, l’instant d’après une chose qui ressemble à un ours décomposé cherche à lacérer leurs chairs. Mais leurs armures sont résistantes, la lumière qu’elles dégagent semble plus forte que l’obscurité.

Les elféens sautent des arbres pour rejoindre les leurs, le cercle de défense s’agrandit et la lutte est toujours aussi intense. C’est un flot continu de créatures de la Forêt qui s’abat sur eux. Des créatures sans corps, il ne reste apparemment que leurs âmes privées de toute volonté.

Un rugissement au loin, un grognement par là, et des créatures de la Forêt cette fois-ci bien faites de chairs se lancent dans la bataille. Même dans les cieux le combat est enragé. La Forêt alliée à la Lune, se dresse contre l’absence de nature. La vie s’oppose à la mort. La lumière cherche à repousser l’obscurité. Le temps court contre la fin de toute chose. Les chairs combattent les âmes.

Dans ce capharnaüm les camps en présence sont bien plus nombreux qu’il n’y paraît.

Ce n’est qu’au bout de plusieurs heures de combat acharné que les premiers rayons du soleil décident à se montrer. La Lune se retire, les armures chatoient. Les créatures immatérielles retournent à la poussière et forment un tapis d’où émane un mal-être profond ressenti par les êtres de chairs. Ceux-là, épuisés, se laissent choir pour la plupart et peuvent enfin regarder autour d’eux l’ampleur du désastre.

Calnéèe trouve son amant et son cœur se remet à battre. Une louve lèche les plaies béantes qui entachent sa fourrure. Des charognards se repaissent. Les Elféens pleurent les morts.


- Tant de vies brisées dans la violence en une nuit, pourquoi ? Calnéèe s’accroupit aux côtés d’un elféen et lui souhaite un bon retour vers les racines de la Forêt.
- Ils ne viennent pas d’ici mais d’une autre Forêt sans doute très différente de la nôtre. Nous les reverrons, et nous devrons être de taille car ils seront plus forts encore. Aldrelissur ressent ce sinistre présage lui venir des tréfonds de la Forêt.

La Forêt désigna Calnéèe et Aldrelissur pour rassembler les elféens et les mener aux combats qui les attendraient. Ils accomplirent leurs devoirs de Roi et de Reine durant des centaines de cycles. A chaque fois l’ennemi se faisait plus puissant, mais les elféens aussi. La population des gardiens de la Forêt connut sa plus grande croissance, et la plupart des nouveaux nés avaient hérité de la force calme d’Aldrelissur et de la détermination passionnée de Calnéèe.

Pour la première fois de son histoire, le Monde était déchiré par une guerre.
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MessageSujet: Re: ~ Les Origines ~   ~ Les Origines ~ Icon_minitimeMer 5 Mai 2010 - 17:40

Je trouve que le thème et l'idée sont bons.

Une chose me dérange un peu, c'est le temps utilisé. Personnellement je n'aime pas trop l'utilisation du présent.

Sinon c'est bien écrit, à quand une suite? flower
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MessageSujet: Re: ~ Les Origines ~   ~ Les Origines ~ Icon_minitimeMer 5 Mai 2010 - 17:57

Ici j'utilise le présent car je trouve que ça rend l'action plus active Razz Cela dit je te remercie déjà pour cette critique, les négatives sont toujours les plus utiles !

Il n'y aura pas réellement de suite à cette histoire là, c'est une "nouvelle" qui sert juste comme ça en bonus à présenter les origines du monde que je décris.
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MessageSujet: Re: ~ Les Origines ~   ~ Les Origines ~ Icon_minitimeMer 5 Mai 2010 - 19:09

Ce serait une sorte de prélude alors?

Si c'est le cas, peut être devrais tu accentuer la description des arbres de la forêts, sont ils massifs, grands, quels types etc....
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MessageSujet: Re: ~ Les Origines ~   ~ Les Origines ~ Icon_minitimeMer 5 Mai 2010 - 19:12

Non Razz C'est une histoire passée, il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine... Enfin dans une forêt bien lointaine !

Un genre d'extra juste là pour donner des petits détails en plus. Oui bon, vous ne voyez que ça donc ça n'est pas un détail mais toute l'histoire jusque là ^_^"
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