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Ce n'est pas la fin. Ce n'est même pas le commencement de la fin. Mais c'est peut-être la fin du commencement. A vous de continuer l'histoire...
 
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 Chroniques d'une vie

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Eien No
Dragon nouveau-né
Eien No


Nombre de messages : 26
Date d'inscription : 01/01/2010

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MessageSujet: Chroniques d'une vie   Chroniques d'une vie Icon_minitimeLun 11 Jan 2010 - 23:15

D'abord, chers (futurs?) lecteurs,
Je tiens à préciser que c'est la première fois que je me lance sérieuseument dans une histoire. Je suis plus habituée par les poèmes et lettres, donc voilà il n'est pas improbable que mon histoire vous paraisse incohérente.
Ici je vous en offre mon essai, donc le tout tout tout début.
Sinon je l'ai classée ici, même si je ne suis pas vraiment sûre qu'elle y ait sa place...Mais bon c'est tout de même ce qui se rapproche le plus.
Voilà, bonnes lectures et tous vos commentaires sont les bienvenus.


Chroniques d’une vie

Mort

Il est des blessures que le temps ne peut guérir. À l’aube de ma mort, je me rappelle encore avoir aimé… avoir aimé dans la passion et dans la folie, quand ce qu’on crée en un instant détruit une vie… En ces temps reculés, j’avais tout juste 20 ans. À 20 ans, je rêvais de vivre instantanément, de connaître un amour fidèle et éternel, je croyais que je pouvais courir plus vite que tout le monde et que la mort n’avait aucune emprise sur moi.
Pourtant, une soirée d’hiver dont seule ma mémoire a le pouvoir de faire revivre, je suis morte du monde des humains. Morte… mon corps gisait encore dans la neige, les bras écartés, la tête face à la nuit claire. Je n’avais plus froid, j’étais vide de sentiments, vide de tout. Au fond de moi, j’avais toujours voulu savoir ce qu’était que mourir. Je gardais les yeux ouverts, pour le voir encore une fois. Revoir encore une fois celui que mon cœur avait choisi, celui que ma raison haïssait. Et puis plus rien, même son ombre n’approcha pas mon cadavre. Alors une ultime larme perla au coin de l’œil, avant que mes paupières ne recouvrent mes yeux noirs pour l’éternité.
Naissance

Jusque là, ma mort est incohérente, puisque je vis encore. En effet, après je ne sais combien de temps, comme éveillée d’un profond sommeil, j’étais consciente. Instinctivement j’ouvris les yeux. J’étais couchée et face à moi était dressé un imposant miroir en pied, décoré de feuilles de lierre en argent. Je cherchais mon reflet, je voulais revoir mes yeux profonds, mes cheveux bouclés se poser sur mes épaules. Mais où étaient-ils ? Je ne voyais rien… Rien qu’un visage inexpressif qui me détaillait. Qu’étais-je devenue ? C’est alors que je me souvins de tout. « Je m’appelle Abigaëlle, mais tout le monde m’appelle Abby. Je m’appelle Abigaëlle mais tout le monde m’appelle Abby. Je m’appelle Abigaëlle mais tout le monde m’appelle Abby… » Je répétais inlassablement ces paroles, mais l’Abigaëlle que j’étais avait disparut. Soudain, le miroir s’ouvrit et un homme portant un masque noir qui ne recouvrait que ses yeux entra.
- Tu n’es plus Abby, tu n’existes plus. Tu es morte et rien de plus.
C’est alors qu’il se retourna, et que je vis deux grandes ailes noires à son dos. Douceur et puissance… Voilà ce qu’elle m’inspirait. Il me regarda et un rictus tordit sa bouche. Au même instant, un poignard vola dans l’espace irréel et vint se planter dans mon cœur. À nouveau…cependant, ma poitrine ne fut pas tachée de sang. Je ne souffrais pas, j’étais déconcertée.
Tu es morte, mais tu vis, reprit-il. Ne crois pas que c’est là la fin qui est destinée à chacun. Tu es chanceuse, petite mais pour rien au monde je ne voudrais être à ta place. Tu as prouvé ta loyauté à l’homme que tu aimais en lui laissant ton cœur, cela même si tu sais pertinemment qu’il n’est pas venu te dire au revoir, qu’il ne t’a pas retenue quand tu es tombée. Oui c’est vrai, il a pleuré, pleuré de t’avoir tuée. Pleuré de voir ses larmes ne pas te ressusciter, de ne pas s’approcher de toi. Pleuré de voir ta vie s’en aller avec le sang qui maculait le fond blanc sur lequel tu reposais. Interloquée, je lui demandai :
« - Mais qu’est-ce que je suis ? Que signifient les ailes sombres que vous portez ? Il m’interrompit alors que ma tête bourdonnait de questions.
- Tu es un ange, tout comme moi. Tout comme la plupart des personnes qui résident en ce monde. Les anges d’ici n’ont rien à voir avec ce que tu as pu lire sur eux. Ce n’est ni tes bonnes actions qui t’ont conduites ici, ni rien d’autres de ce que tu as pu entendre. Il marqua une pose avant de reprendre d’une voix calme :
- C’est l’amour qui fait de nous des anges. L’amour fidèle pour une personne qu’on ne reverra jamais, l’amour passionné qu’on porte à quelqu’un qui nous a peut-être déjà oublié, l’amour qui fait que l’on s’oublie complètement juste pour l’autre…Il y a encore l’amour qui nous pousse à donner sa vie pour l’autre et le dernier, le plus étrange peut-être, le crime passionnel. Attention, le crime passionnel fait de nous des anges seulement si la personne que l’on tue est heureuse ou du moins qu’elle ne vous adresse pas de représailles. Mais comme je l’ai déjà dit, c’est un cas à part.
Les paroles de l’ange me troublaient. À la fois elles me paraissaient irréelles et en même temps, elles me charmaient, me fascinaient.
- Mais alors, pourquoi je ne suis pas chanceuse ?
- Parce que, tu es un ange du Vide.
- Un ange du Vide ? repris-je en me levant du sol froid sur lequel j’étais allongée.
- Oui, ça signifie que tes sentiments sont toujours reliés au monde des vivants, ou plutôt à ton humain. Tu es incapable d’aimer à présent.
- Pourtant, c’est l’amour qui m’a conduit ici ! hurlais-je d’une voix brisée par les sanglots.
- Oui, c’est l’amour, c’est aussi lui qui a fait de toi un ange à ailes. Un court silence s’induisit entre nous. Il s’approcha, m’arracha le poignard qu’il m’avait lancé deux minutes plus tôt et le l’accrocha à sa ceinture.
- L’amour fait des anges, reprit-il. Mais il ne fait pas beaucoup d’anges à ailes. Nos ailes sont uniques, mais selon le sacrifice elles vont dans trois grands genres.
Il y a tout d’abord les ailes à plumes blanches. Les anges qui les portent sont appelés ange de Pureté. Ils peuvent voler et ont la capacité de soigner n’importe quelle blessure. Comme tous les anges ailés, ils n’ont pas besoin de sommeil ni d’air pour vivre et sont immortels.
- Est-ce que j’appartiens à cette catégorie ? demandai-je d’une voix inquisitrice après avoir séché mes larmes.
- Non…Tu es un ange du Vide. Les ange de Pureté sont en quelque sorte les gardiens de l’Au-Delà. Ils accueillent les morts ici et ont parfois à veiller sur eux.
- À veiller sur eux ?
- Oui…L’inconnu s’éclaircit la voix avant de reprendre :
Tu sais, il arrive parfois aux Morts de s’attaquer aux anges. Pas ceux comme nous, puisque nous sommes un peu l’élite du pays, mais les premiers habitant de l’Au-Delà. Les anges sans ailes, qui peuvent avoir des enfants et qui vivent dans des petites maisons au bord des rivières, de la mer, dans le ciel…Enfin ceux-là quoi.
- Ils les tuent ? Ils les blessent ? proposais-je hâtivement.
- À vrai dire…Ce qu’ils veulent c’est la vie. Dans notre monde ils ne font qu’un passage, ils sont des ombres. Les anges de Pureté sont chargés de les amener au Dortoir, où un lit les attend pour le Sommeil éternel. Seulement…
- Seulement il arrive que des attaques aient lieu.
- Oui, c’est ça. Bon où en étais-je ? Ah oui ! Tu es un ange du Vide. À ma connaissance, vous n’êtes que trois. Il reprit son souffle et en claquant des doigts fit apparaître deux chaises.
- Asseye-toi, tu seras mieux.
Ce n’est qu’à ce moment que je réalisais où je me trouvais. C’était une sorte de dôme. Le miroir d’où l’ange était sorti était suspendu dans les airs. Les murs étaient en verre et à travers je pouvais voir le ciel irisé et les nuages qui le couvrait de parts et d’autres. Le sol froid était en marbre blanc. Alors que j’inspectais toute la chambre dans les détails, l’ange m’appelait depuis le balcon. Un des murs coulissait et donnait sur la plate-forme aérienne.
- Aurais-tu l’obligeance de venir ?
Je lui répondis en faisant mon premier pas. Et puis un deuxième. Mes mouvements étaient lestes, je le rejoignis donc en quelques gracieuses foulées puis je m’assis en face de lui.
- N’as-tu pas remarqué l’absence de tes ailes ? dit-il d’une voie enjouée.
- Et bien…
- Et bien non, en effet. Les ailes des anges du Vide sont taillées dans le cristal. Outre le fait qu’elles sont immenses et infrangibles, elles sont aussi d’une légèreté impressionnante.
Je me retournai sur moi-même pour voir ces merveilles quand il me coupa net :
- Tu ne les verras pas. Pas tout de suite, du moins.
- Pourquoi ?! Hurlais-je excédée par toutes ces demi-réponses.
- Les avantages généraux des ailes sont l’immortalité et le pouvoir de voler qu’elles t’octroient. Mais les tiennes…Je ne sais pas si te conférer un tel pouvoir était une bonne idée, mais quoi qu’il en soit c’est ainsi…
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