Donc nous étions au pied de l'arbre nu, le vent faisait s'agiter ses feuilles, et le souffle des branches vint me parler. Il voulait m'offrir un cadeau, quelque chose de spécial... C'est là que l'un des fruits que portait l'arbre nu est tombé à terre, juste devant moi et lézarde-à-l'ombre-du-soleil. Je ramassais le cadeau, et interrogeais mon... comparse du regard. Il me dit d'une pensée que l'arbre nu n'était pas un arbre comme tous les autres, qu'il portait les fruits de l'univers sur lui. En somme, et très court, qu’il portait des mondes sur ses branches.
Il pense qu'il est né de ces fruits tombés à terre et que personne ne mangeais, puisque qu'il n'y avait pas de pensée pour le faire avant lézarde-à-l'ombre-du-soleil.
Il pense aussi que lui et les siens étaient là avant, et que des arbres nus il en existait une multitude, une forêt entière, mais que les pensées les avaient abattus en cueillant les fruits, car si les fruits sont des univers, ils sont des vies, celles de l'arbre nu.
Alors quand l'arbre nu ne fut plus que seul, il se tourna vers leurs pensées et leur montra les mondes, il leur inspira ce que je t'ai dit, et leur proposa d'attendre que les fruits tombent pour ramasser les manger. Ce qu'ils ne firent pas. Ils préférèrent prendre quelques fruits et rentrer en eux pour régner sur ces univers et les protéger du dépérissement.
Alors je pris le fruit et en mangeais une première bouchée. Je sentis le monde fondre sous ma bouche, un monde sans peines ni souffrances.
A la seconde je sentis un monde sans joie, sans amour ni rêves. Un monde désolé, un monde mort. Mais la mort ayant des choses à offrir, je reposais le fruit à terre. Après avoir attendu un jour et trois nuits, ce que j'avais espéré se passa sous mes yeux et ceux de lézarde-à-l'ombre-du-soleil.
Le fruit germa et du nouvel arbre apparu de nouveaux fruits, et de ces fruits sortirent de nouvelles pensées, de nouveaux rêves.
C'est comme ca que j'appris à lézarde-à-l'ombre-du-soleil que de la mort nait plus de vie, et que j'appris que sans tristesse il n'y avait pas de joie...
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Ça vaut, ce que ça vaut, c'est court, mais ça endort ma chérie, et c'était fait pour ça ^^
Dim 1 Juin 2008 - 19:12