Le prophète

Voici "Le Prophète", mon histoire de mages de nos jours, que vous pouvez aussi lire sur mon blog.

Prologue:

Il y a un peu plus de cinquante ans, au début des années 2000, le président australien Jack Walroy eu un accident d'avion et sombra dans le pacifique. Il réapparu pourtant trois semaines plus tard avec quelque blessures sur une plage des états-unis alors qu'il était tombé à plus de mille kilomètres de là! Il affirma qu'il respirait sous l'eau mais personne ne fut grand cas de son témoignage et les gens considérèrent que le président avait été traumatisé par le crash. Mais en Europe, à Berlin, un sans-abri affirma avoir vu une créature poilue s'attaquer à des passant une nuits tous les mois. Puis une lycéenne dit avoir tué sa famille. Elle précisa qu'elle n'était pas responsable et que son père, sa mère et sa soeur brulait dés qu'elle les touchait. La pauvre fille fut emmenée dans un asile de fous. Puis les témoignages étranges se multiplièrent et des scientifiques commencèrent à étudier ces cas particuliers. Il affirmèrent que ces gens étaient effectivement capables de choses assez inhabituelles mais ne trouvèrent pas la source de leurs pouvoirs. Puis des organisations "anti-sorciers" se créèrent et ceux qu'on appelaient les magiciens et les démons furent pourchassés, capturé et tués après avoir étés victimes d'expériences scientifiques.
Alors qu'on croyait les magiciens tous morts, ils réapparurent. Personne ne les retrouva mais les organisations anti-sorciers s'allièrent en une seule: le conseil des assassins qui formait des assassins pour pourchasser les magiciens. Ces évènements se sont produits il y six ans, en 2047. Il reste trés peu de magiciens de nos jours, mais ils se sont regroupés et plusieurs guerres entre pays ont éclatées.

Bientôt la suite...

Kikidmakak

Chapitre 1:

Galsim marchait tranquillement dans la rue. Il avait vingt-cinq ans et n'avait toujours aucun travail mais il n'angoissait pas. Il était surtout préoccupé par son récent séjour à l'hopital. On avait declaré qu'il avait une maladie inconnue qui avait atteint de plus en plus de personnes depuis 2005. On lui avait dit que c'était incurable, et que les seuls simptômes connus étaient une tumeur qui se dévellopait entre les deux poumons. Les médecins avaient déclaré que la tumeur était gorgée de liquide. C'était un liquide vert, bleu ou rouge qui variait selon les individus. Peu aprés avoir contracté la maladie, les gens disparaissait. Tous sans exception. Il trouvait cela terriblement angoissant. Il passa dans une ruelle sombre et se sentit observé. Cela ne fit que renforcer sa peur. Il courut à grandes enjambées. Il sortit de la ruelle, se retournât et vit, tout au fond. Une silhouette menacante lui jetait un terrible regard rouge et persistant. Il hurla mais personne ne l'entendit. Il était minuit et il n'y avait personne. Il recula en trébuchant un peu et arriva sur la route. Il regarda ses pieds pour oublier sa peur et quand il releva la tête, il n'y avait rien. Il entendit néanmoins un bruit étrange. Le son était aigu, strident et désagréable. Un peu comme...un crissement...oui, c'est ça! Un crissement! Un crissement de...de...de pneus...un crissement de pneus? Mais alors...trop tard. Un énorme 4x4 noir le percute. D'abord ses genoux cèdent et se brise. Puis son corps se penche vers le capot. Sa tête heurte le métal noir et froid et rebondit, brisant le pare-brise. Mais il est déjà en l'air. Il retombe lourdement sur le sol. Il sent un craquement dans son crâne et il sait que c'est la dernière chose qu'il sentira, il entend le 4x4 qui repart en hâte et il voit plusieurs silhouettes se pencher sur lui:
-"Qu'est-ce qu'on fait? On l'emporte?
-Evidemment! Il a sûrement réveillé son pouvoir.
-Mais les vampires nous poursuivent! Et puis, peut-être que son pouvoir, s'il en possède, ne s'est pas allumé!
-Mieux vaut en avoir le coeur net. Allez, prenez-le, ils arrivent!"
Et Galsim sombra dans les ténèbres...

Bientôt le chapitre deux!

Kikidmakak

Chapitre 2:

Galsim fit un rêve étrange. Il était seul dans le noir puis une ville dévastée apparut. Il observa les bâtiments qui lui semblaient familiers et c'est alors qu'il sentit une respiration. Il se retourna et vit une ombre terrifiante qui se jeta sur lui. Il se réveilla en sursaut.
Il était dans une chambre qui ressemblait à une chambre d'hôpital. Il regarda autour de lui et vit deux hommes et une femme assis à côté de son lit:
"-Bonjour, Galsim, dit l'homme le plus vieux. Nous sommes ravis de te savoir sain et sauf.
-Qui êtes vous?
-Nous sommes désormais tes meilleurs amis et ta seule famille.
-Quoi?
-Tu as été écrasé par une voiture et le choc a été trés violent, annonça la femme.
-Je ne me souviens de rien. Si vous faites partie de ces sectes débiles pour qu'on aille combattre en Australie, je n'adhère pas.
-De quoi parle-t-il? demanda le jeune homme.
-Des sectes qui encourage des civils a devenir soldats pour gagner la guerre d'Australie.
-Et il pense vraiment qu'on est une secte?
-Hé! coupa Galsim qui trouvait ça de plus en plus bizarre.
-Calme-toi, Galsim, chuchota le premier homme. Nous devons te dire ce qui s'est passé lors de ton...accident. As-tu une maladie?
-Oui, une tumeur. Qu'est-ce que ça peut vous faire?
-Galsim. Cette maladie existe en vérité depuis la création du monde.
-Vous êtes fous.
-Galsim...et il remarqua que l'homme avait les yeux blancs. Il était aveugle.
-Si votre maladie existe depuis la nuits des temps alors pourquoi on ne l'a pas vue avant?
-Parce qu'il faut des machines trés sophistiquées pour la voir, de plus, tout le monde n'a pas cette maladie. En vérité, nous seuls, possesseurs de ce mal incurable, savons qu'en vérité, ça peut-être un bien. Cette tumeur est gorgée de liquide, comme on a dû te le dire. Ton "liquide" à toi est rouge, le mien est bleu ciel et tout le monde à une couleur. Ce liquide est en fait une source d'énergie trés puissante. On appelle ce liquide le céleste.
-Le céleri?
-Non, le céleste. La tumeur est attrapée à la naissance et le céleste est pour certains enfermé à l'intérieur. Pour d'autres, il circule déjà librement dans le sang à partir de quatre ou cinq ans. Le céleste peut être dépensé en utilisant les capacités qu'il nous donne.
-A savoir?
-On verra ça plus tard. Tout ça pour dire que ton céleste était enfermé depuis ta naissance dans ton réservoir.
-Mon quoi?
-Dans ta tumeur, si tu préfères. Quoi qu'il en soit, le céleste enfermé ne peut être libéré que par un choc trés violent. Ainsi ton céleste a été libéré.
-C'est fou mais...mais je vous croit.
-Je n'en doute pas. Bien, je me présente, je suis Asaliah, elle, c'est Ursula et lui, c'est Persée.
-Euh...enchanté. Mais j'aimerais savoir ce que vous êtes exactement."
Ursula l'aida à se lever. Il sortirent de la chambre et Galsim vit avec surprise qu'il y avait beaucoup de personnes dans le bâtiment. Beaucoup le regardait et il se sentit gêné. Beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête. Il débouchèrent dans un hall vide. Au centre de la pièce était dessiné un pentacle. Ursula l'emmena au milieu du pentacle et prononça des mots incompréhensibles. Une intense lumière se dégageât du pentacle...

A suivre...

Kikidmakak

Bon voici le reste de l'histoire. Je sais que vous devez vous dire "GROS MALADE! Arrête! Ca va trop vite pour moi!" mais je dois le faire car si je met du temps à poster ça m'entravera dans l'écriture de la trilogie du nécromancien.

Chapitre 3:

La lumière qui se dégageait du pentacle était douce, chaude, agréable. Galsim se sentit revigoré, comme si il n'avait jamais était écrasé par une voiture. Ursula s'avança vers lui et la lumière disparut. Galsim remarqua alors qu'il flottait au-dessus des airs, mais ce phénomène cessa en même temps que la lumière. Galsim ne fut pas intrigué à l'idée de flotter au-dessus du sol, il eu même l'impression d'avoir toujours flotté, d'avoir toujours été ainsi. Ursula le regarda d'un air triste et murmura:
"-Tu es désormais soigné de tes blessures, mais tu es aussi un magicien maintenant."
C'est alors que Galsim remarque que toutes les personnes qu'il avait croisées dans ce bâtiment était réunies autour de lui et l'acclamait. L'aveugle était là aussi. Mais l'attention de Galsim était attirée par des gens dans l'assemblée qu'il semblait connaitre, qu'il avait surement croisé dans la rue, ou quelque chose comme ça. Puis il vit le regard maussade d'Ursula. C'était une femme d'environ trente-cinq ans, qui était trés belle et qui avait les cheveux bruns et les yeux gris. Galsim s'interrogea sur sa tristesse soudaine:
"-Qu'y a-t-il?
-C'est magnifique, Galsim, tu es magicien maintenant. Tu vas apprendre l'art qu'est le nôtre et devenir quelqu'un de grand, peut être. Mais cela signifie que tu dois disparaitre.
-Quoi?
-A partir d'aujourd'hui tu ne fais plus partie de la société, tu vas changer de nom et être considéré comme mort. Je suis désolée, mais c'est le sul moyen de te protéger d'eux.
-Qui ça?
-Nous t'expliquerons, intervint l'aveugle. Viens avec nous, nous allons choisir ton nom."
Galsim voulait refuser mais il sentit que disparaitre était une bonne chose pour lui. Après tout, il avait des soupçons quant à son accident. Il savait que le conducteur de 4X4 pouvait l'éviter, mais ne l'a pas fait, et cette discussion qu'il avait entendue...
Ils arrivèrent dans un pièce gorgée de livres de toutes tailles. L'aveugle ouvrit une sorte de registre et demanda à Persée de lire pour lui:
"-Hé l'aveugle! Qu'est-ce que vous faites?
-Ne parle pas comme ça à maitre Asaliah! Il veut déterminer qui sera ton maitre de magie et quel sera ton nouveau nom!
-Persée, inutile de t'énerver..."
Galsim trouvait toujours cette histoire aussi bizarre. Que faisait VRAIMENT ces gens? Qui était-ils en réalité? On avait répondu à ses question mais il ne voulait rien croire. Soudain, Asaliah s'exclama:
"Servis Monrod!"

Kikidmakak

Chapitre 4:

«- Qu’avez-vous dit ?
-J’ai dit Servis Monrod, ce sera ton nouveau nom, murmura Asaliah
-Mais je ne veux pas de nouveau nom !
-C’est obligé si tu veux disparaître.
-Mais je n’ai jamais voulu disparaître !
-Il le faut, dit Persée. Tu crois vraiment que je me suis toujours appelé Persée Nornùs ? Non ! Avant, j’étais Arlat…il hésita, j’étais quelqu’un d’autre… »
Il avait fait une boulette, visiblement, Ursula avait dit que si l’on gardait notre vrai nom, ils pouvaient retrouver notre trace. Mais qui donc ? Les questions se bousculaient à toute allure dans la tête de Galsim. Il ne comprenait déjà pas cette histoire de magie et de céleste, alors qu’on lui demande de disparaître de la circulation ! Il avait senti que tout ça pouvait être une bonne chose mais bon…
Quand bien même il devait disparaître et devenir Servis Monrod, il réclamait des explications tangibles. Quel était son rôle en tant que « magicien » et qui était « ils » ? La seule chose qu’il pensait comprendre, c’était qu’il n’était plus malade et que son « céleste » se baladait librement dans son sang, lui donnant soi-disant des « pouvoirs magiques extraordinaires ». Il n’y croyait pas trop et se demandait même qui, de lui ou de ces gens, était fou. Il se risqua à poser une question :
« Qui aurait la gentillesse de tout m’expliquer depuis le début ?
-Moi, je te dirai tout, Servis, dit Ursula, et je te dirais même plus car je veux t’avoir pour élève.
-Tu es malade ou quoi ? beugla Persée, tu n’es pas à la hauteur ! Tu as vu ce qui est arrivé à tes autres disciples à cause de tes entraînements trop difficiles ?
-Un : je le prends pour élève et tu n’as pas à hurler, deux : tu ne décides pas. C’est Asaliah qui avisera et je pense qu’il me doit bien ça, parce qu’il a cassé mon vélo.
-Tu n’as jamais eu de vélo, Ursula, coupa Asaliah.
-Ah ouais ? J’en avais un, il y a vingt et un ans ! Et ta « course-poursuite » débile l’a réduit en cendres !
-Oui mais comme tu dis, c’était il y a vingt et un ans, hurla Persée de plus belle mais, cette fois-ci, avec un air de triomphe dans la voix.
-Ca ne change rien ! dit Ursula avec des airs de gamine fébrile qui cherche la bagarre en récréation.
-Euh…et moi ? nota Galsim.
-J’y viens, grogna Ursula, je voulais donc dire qu’en plus, l’autre jour, tu étais trop peureux pour te rendre compte de la puissance de Servis, Persée !
-Euh… l’autre jour ? envoya Galsim pour changer de sujet et, éventuellement, de revenir sur le moment où il pose des questions.
-Ben oui, quand t’as eu ton accident, quoi ! cria Persée.
-Mais c’était quand, ça ?
-Ben y’a trois-quatre jours, genre, hurla-t-il, toujours aussi bruyant, et grossier aussi.
-Troi-trois jours ? demanda Galsim qui était devenu livide.
-Ben quoi ?
-Euh, si on revenait sur la question de l’enseignement ? » se risqua Ursula.
Mais Galsim était déjà parti.
C’était trop.
Il avait dormi trois jours, gravement blessé ! Il avait été écrasé par un 4X4 ! Et il avait un liquide qui se baladait dans son sang et que des arriérés appelait céleste en lui donnant des origines magiques !
Il s’apprêtait à courir au loin, dans la neige, mais Ursula l’en empêcha :
« Et si on commençait l’enseignement ? »

Kikidmakak

Chapitre 5:

C’est ainsi que l’enseignement de Galsim commença sous l’œil bienveillant d’Ursula. Il apprit l’histoire de la magie à commencer par sa première utilisation au moyen-âge. Il apprit que les utilisateurs des céleste étaient divisés en deux camps constamment en guerre : les magiciens pour le bien et les sorciers pour le mal. C’était au départ aussi simple que ça, mais des conflits secondaires s’installèrent et la guerre se compliqua. Des expériences contre-nature des sorciers naquirent les démons, êtres des ténèbres, et grâce la clémence des magiciens, les Archanges, porteurs de lumière, vinrent. Mais le prophète arriva. Il avait un manteau noir avec des dessins blancs dessus. Ce prophète devait mettre fin à la guerre et décida de remettre la victoire aux sorciers mais, lors de l’ultime bataille, il mourut, tué par son simple esprit, disait les sorciers. Il y eu un second prophète, magicien, puis un troisième et ainsi de suite. Aujourd’hui encore, le prophète est attendu pour mettre fin à la guerre. Elle lui apprit ensuite le langage secret qu’utilisent les magiciens. Il put ainsi lire les livres de magies qui affluaient dans la bibliothèque du château des magiciens. Mais ces livres étaient aussi écrits avec des runes. Galsim apprit donc les différentes runes. Il sut que les runes étaient des symboles magiques que l’on dessinait sur des objets ou des personnes. Le pentacle où Galsim avait été soigné en faisait partie. Le pentacle est la rune primaire qui sert à soigner, à invoquer ou à protéger. Il y avait ensuite des runes qui ont chacune une signification et une utilité qui leur est propre. Après avoir appris à utiliser et à « tracer » les runes primaires, Ursula lui appris les éléments et les sorts de bases. Galsim progressait très vite et, en un mois, il pouvait contrôler l’eau d’un lac tout entier, soulever par la pensée un rocher aussi gros qu’un ours sans ciller et tuer un vampire de basse caste (Galsim ne l’avait jamais fait et Ursula ne le lui faisait pas faire, mais elle savait qu’il en était capable). Galsim dut ensuite créer des illusions et savoir se camoufler. Il se révéla très talentueux dans ce domaine. Ursula lui conseilla alors de choisir une orientation car, rien qu’en trois mois à peine, il devait faire des études de magie de niveau moyen. Ursula resterait son maître et rien ne changerait mis à part ses études. Il avait le choix : les études de contre-sorcellerie pour lutter contre les sorciers, la nécromancie, pour utiliser le sang et la mort, le Loin, qui consiste à devenir invisible et à utiliser toutes sortes de techniques de discrétion, l’invocation pour appeler les forces supérieures, l’élémentalisme, l’étude des éléments, la magie runique, magie des runes et l’astronomie, l’étude des étoiles. Toutes ces orientations proposaient des cours de sorts normaux. Il hésita, puis choisit sa magie préférée, le Sec. Il passa l’examen d’entrée, un examen écrit, et le réussit avec brio, il était très bon. Ursula lui donna alors sa première mission. Il avait pour but d’aller en éclaireur dans un temple de vampires abandonné. Seulement voilà : des sorciers faisait des expériences dans le temple, des sorciers supérieurs. C’était dangereux, mais Ursula avait une parfaite confiance en lui. Il partit alors pour le temple. Il se situait alors dans une jungle qui était là où se trouvait jadis la région de Serdagne. Avec le réchauffement planétaire, le climat de l’Europe avait fortement augmenté au point de devenir tropical. Les glaces avaient fondues et beaucoup d’espèces animales avaient disparues. Le ciel n’était désormais que du noir avec des reflets gris. Seuls les magiciens pouvaient observer les étoiles et encore, il fallait apposer une rune très puissante sur un télescope magique unique au monde. On se demandait comment les plantes pouvaient vivre sans lumière, on pensa que l’évolution avait fait son travail, et que les plantes n’avaient plus besoin de lumière pour vivre…que les mortels étaient idiots ! Ils ignoraient que les magiciens avaient faits leur travail ! Galsim arriva donc à la jungle de Serdagne après être parti du château de Paris, quinze jours plus tôt. Il avait marché, bien sûr, les magiciens et les sorciers voyageaient à la marche. Certaines sorcières du Moyen-Âge volaient sur des balais pour échapper aux villageois, mais finalement, tout le monde marchait. Il mit trois jours à explorer la jungle et trouva le temple. Il s’arrêta à cinq cents mètres de là, se cacha derrière un arbre, dormit un peu, une ou deux heures, prépara son expédition et attendit. Pendant sept heures. Il attendit qu’un signe de vie se manifeste. Et donc, sept heures plus tard, un sorcier sortit du temple et s’enfonça dans la jungle. Galsim le suivit. Le sorcier marcha pendant quelques minutes, en jetant des coups d’œil dans tous les coins. Il cherchait quelque chose. Et il trouva. On entendit un grand « Ahaaaah ! » de triomphe, puis il ramassa sa trouvaille, une fleur bleue ciel dont les pointes des pétales étaient rouges, et la serra contre soi, tel un précieux trésor. Le sorcier revint au temple et Galsim entra à son tour, invisible, cette fois, car il n’y avait plus d’arbres pour le cacher. Le temple devait dater d’assez longtemps, environ trois mille ans, mais personne ne l’avait jamais découvert. Il ressemblait à une pyramide aztèque de l’extérieur comme de l’intérieur. Les plantes avaient envahi l’endroit, les dalles du sol étaient cassées, des lianes couraient les murs et des planches et des cordes étaient disposées de ci de là de façon à désamorcer les pièges. Les sorciers n’avaient pas pris la peine de les désamorcer par sorcellerie et certains avaient dû mourir tués par les pièges trop bien cachés. Galsim eu la confirmation de son raisonnement lorsqu’il marcha sur un crâne humain qui devait dater de cinq cent jours à peine. Le sorcier et Galsim furtif entrèrent dans ce qui devait être un tombeau car il y avait une tombe au milieu de la pièce et le sorcier parla :
« -J’ai trouvé la jolie plante, cette fois c’est la bonne.
-C’est pas elle que je cherche ! répondit un second sorcier.
-Mais tu m’as dit de trouver une jolie plante et que ça irait…
-Donne-lui une description de ta fleur et ça ira mieux ! hurla un troisième qui devait être un sorcier chimiste, car il portait un blouse et manipulait des alambics de toutes formes contenant des produits de toutes couleurs.
-Mais j’ai déjà dit qu’on pouvait pas décrire cette fleur ! Elle est trop belle ! ragea le deuxième. Trouve moi une très belle fleur et essaie de la décrire dans ta tête, si tu n’arrives pas à la représenter avec des mots alors c’est elle. Allez ! »
Et le sorcier s’en alla chercher une autre fleur. Galsim pensa que ces sorciers devaient être très préoccupés par leur travail car, bien qu’étant de niveau supérieur, ils ne faisait nullement attention à lui et Galsim relâcha un peu son sort d’invisibilité. Pas loin de dix minutes après son départ, le sorcier revint avec une nouvelle fleur :
« J’ai trouvé. Celle là, je n’ai pas pu la décrire. »
Le sorcier accepta la fleur sans même un « merci » et la broya de ses mains. La salle du tombeau était très grande et partout sur les murs se trouvait des dessins et des peintures représentant les différents rois vampires du monde entier. La tombe était parsemées de petites runes déposées par les sorciers et avaient été effacées à la hâte car jugées inefficaces, du moins, c’est ce que Galsim pensait. Une grande rune était maintenant posée sur la tombe et les sorciers riaient en sachant que leurs recherches allaient marcher, pour une fois. La rune signifiait « ouvrir » mais tout autour était dessinées en cercle des runes d’affaiblissement. Ils avaient poussé leur rituel au maximum d’efficacité. Le sorcier qui avait broyé la fleur déposa les morceaux sur le tombeau et commença à prononcer des formules. Les autres l’imitèrent. Leurs formules se transformèrent en plaintes, puis ils semblaient supplier la tombe de s’ouvrir. Il y eu un grand fracas et la tombe s’ouvrit enfin, après plus d’une heure de rituel. A l’intérieur, il n’y avait rien à part un vieux vêtement rabougri qui pouvait tomber en poussière au moindre bruissement d’air. Les sorciers poussèrent des cris de victoire :
« -Nous l’avons trouvé ! dit un premier.
-Nous aurons le pouvoir ! cria un second.
-Vous semblez oublier quelque chose, coupa une sorcière aux cheveux noirs, ça n’est pas pour nous.
-Oh, la ferme, espèce de rabat-joie ! protesta le sorcier chimiste.
-Tu refuses d’obéir aux ordres, Margath ?
-Non, c’est juste qu’on n’est pas sûrs que ça marche sur lui, dit Margath. »
De qui parlait-t-ils donc ? Galsim était perdu et déboussolé. Peut-être que ces sorciers avaient fait une importante découverte qui pourrait mettre en tort les magiciens. Galsim regarda le vêtement de plus près. Son sang se glaça.
Le manteau.
C’était le manteau.
Il n’y croyait pas. C’était le manteau du prophète ! Une relique unique au monde ! Galsim savait que ce manteau n’avait aucun pouvoir mais il se dit que, si le prophète apparaissait chez les magiciens, il serait bien d’avoir le manteau. Mais Galsim pensa à quelque chose qui le fis frissonner : et si le nouveau prophète était apparu sous la forme d’un sorcier ? Et si ces sorciers étaient là pour lui restituer son manteau. Galsim fut convaincu qu’il lui fallait ce manteau pour enrayer leur plan. Après tout, ces sorciers étaient si perfectionnistes… Si le prophète n’avait pas son manteau, il passerait plus de temps à le chercher plutôt qu’à mettre fin à la guerre. Galsim s’approcha du manteau pendant que les sorciers se disputaient, mais une chauve-souris se posa dessus. Un vampire ! Transformé en chauve-souris, il avait sûrement dû repérer Galsim grâce aux ultrasons. Le magicien marcha alors rapidement mais sans bruit vers la sortie, histoire d’attirer la chauve-souris. Et elle le suivit, intriguée par ces ultrasons inconnus. Les sorciers n’avaient engagé qu’un seul vampire pour garder les lieux. Les vampires étaient des démons, dons des alliés des sorciers, mais ce n’était pas pour autant une histoire d’amour entre eux. Les sorciers avaient donc préférés n’engager qu’un seul vampire au lieu de plusieurs, pour ne pas qu’il y ait de bagarre…
Galsim approcha de la sortie, et les faibles rayons de lumière qui perçaient des nuages de pollution commençaient à se faire voir. La chauve-souris s’arrêta, ne pouvant aller plus loin. Les vampires craignent la lumière. Celle-ci les fait griller comme des saucisses si elle est trop forte. Comme à ce moment-là. Les vampires pouvaient aussi être tués si on leur plantait un pieu dans le cœur. Galsim attendit que le vampire s’en aille, mais celui-ci continua d’essayer de l’identifier, malgré la lumière. La chauve-souris reprit forme humaine et sa sensibilité à la lumière s’accentua. Ne voyant personne (Galsim était toujours invisible), le vampire s’en alla pour échapper à la lumière. Etant humain, le vampire ne volait pas, mais il courait. Galsim le doubla sans faire le moindre bruit et le vampire ne le sentit pas passer. Galsim revint à la salle du tombeau et prit le manteau. Les sorciers se disputaient toujours. Galsim partit en courant. Il sortit du temple, redevint visible et se préparait à courir quand la sorcière du temple lui barra le passage :
« -Tu croyais que je ne te verrais pas ?
-Mais tu étais au temple avec…articula Galsim
-Ils se disputent avec une illusion, dit la sorcière. Bats-toi ou rends moi le manteau. »
Galsim savait qu’en rendant le manteau, il repartirait vivant, mais il entendit une voix dans sa tête qui lui disait « bats-toi ». Galsim sut que c’était la voix de la sorcière qui avait infiltré son esprit. Il ne chercha pas à résister. Il enfila le manteau et se mit en garde. La sorcière fondit sur lui…

Kikidmakak

Chapitre 6:

Galsim s’écroula sur le sol. La sorcière avait utilisé un sort de mort qu’il avait paré avec difficulté. Mais il l’avait paré. Il se releva avec difficulté et épia son visage à la recherche de la moindre trace d’un point faible. Il la scruta avec une vue différente de la nôtre et vit son céleste circuler librement dans son corps. Il remarqua que cette sorcière était vraiment puissante car elle contrôlait son céleste de sorte qu’il n’y ai aucun endroit non approvisionné en énergie, ne laissant aucun point faible. Galsim tenta toutefois une attaque et visa le cœur, histoire de la tuer instantanément. Il concentra des flammes bleues dans sa main et les malaxa pour les transformer en une boule. La sorcière, stupéfaite, ne bougea pas. Galsim fonça vers elle, sa boule à la main. La sorcière se prépara à parer. Galsim sauta au dernier moment et la sorcière, étonnée, semblait condamnée. Galsim remarqua qu’elle n’abandonna pas et leva les mains vers lui pour contrer sa boule de feu. Il la transforma en épée de feu. La sorcière ralentit encore. Galsim transformait ses flammes en une centaines d’armes différentes pour ralentir encore le geste de la sorcière. Mais elle levait les mains. Galsim comprit que pour toucher la sorcière, il devra stabiliser la forme de sa boule de feu, et que c’est là que la sorcière parerait. Il fit alors exploser sa boule et s’éclipsa dans la fumée. Il rentra au temple, enjamba les planches et les cordes « anti-pièges » et attendit dans le couloir. Il avait un plan. Il analysa les lieux, et trouva enfin ce qu’il cherchait. Comme il l’avait pensé, il y avait une dalle ronde à l’entrée du temple. Il suffisait de marcher dessus et les pièges se déclenchaient et toutes les haches, lames, fléchettes et épées qui sortaient des murs étaient dirigées vers la dalle ronde, donc vers l’intrus qui tenterait d’entrer dans le temple. Les sorciers avaient dons désamorcés les pièges avec des planches et des cordes. Il prépara un sort. La sorcière déboula dans le couloir et marcha sur la dalle piégée. Les cordes vibrèrent et les planches firent de petits bonds sur places. Galsim relâcha son énergie, ce qui fit sauter planches et cordes et déclencha les pièges. Des lames jaillirent des murs et des petites fléchettes furent tirées par des trous dans les murs. La sorcière bondit et évita les plus de pièges possibles. Mais une lame lui entailla un bras et plusieurs flèches empoisonnées se fichèrent dans sa cuisse droite. Elle lança un éclair sur Galsim. Celui-ci tenta de mettre son bras devant son visage pour le protéger, mais c’était inutile. Et pourtant l’éclair ne traversa pas son bras. La sorcière aux cheveux noirs comprit immédiatement ce qui s’était passé. Le manteau était indestructible et avait contenu l’éclair. Galsim fut projeté en arrière. Il reprit ses esprits alors que la sorcière était penchée sur lui :
« -Le poison n’a pas d’effet sur moi, mais c’est bien d’avoir essayé. »
Elle préparait déjà l’éclair qu’elle allait lui envoyer dans la tronche. Elle abattit son bras pour lui donner le coup final. Mais l’éclair rebondit sur la poitrine de Galsim. Encore ce fichu manteau ! Galsim, le souffle coupé, se releva pour constater que la sorcière n’était plus là. Il entendit une voix derrière lui :
« -La garce ! Elle s’est enfuie en nous laissant le sale boulot !
-On devrait peut-être en faire autant, dit Margath, il a le manteau, je te rappelle.
-Si on s’enfuit, le maître va nous buter !
-Je ne suis pas responsable, moi ! protesta le vampire.
-Si le maître ne la tue pas, alors je vois pas pourquoi nous…
-C’est sa chouchoute !
-Euh, les gars…
-Tu ne piges jamais rien !
-Les mecs…
-Quoi ?
-Il est parti, le mage.
-Pas vraiment ! » hurla Galsim.
Mais il était déjà sur eux. Il fit un sort de lumière, ce qui aveugla les sorciers et réduisit en cendres le vampire. Les sorciers n’eurent pas le temps de dire « ouf » que Galsim en étripait un, pris par une sauvagerie inhabituelle. Galsim ne se contrôlait plus. Son corps et ses gestes lui échappait et il entendait une voix qui hurlait « tuer, tuer, tuer ! » sans savoir qui avait infiltré son esprit. Lorsqu’il reprit ses esprits, tous les sorciers étaient morts.

Kikidmakak

Chapitre 7:

Galsim revint au camp six jours plus tard, épuisé. Il raconta à Ursula toute son histoire et donna le manteau à Asaliah, avec qui il discuta de sa mésaventure. Asaliah devait avoir environ le même âge qu’Ursula mais il était aveugle et il semblait avoir vécu des choses incroyables. Son visage même l’indiquait. Ursula comparait Galsim à Asaliah et quand Galsim ratait un exercice, elle le réprimandait en disant « Asaliah n’avait pas besoin d’un talent pour être un bon magicien » ou « Si tu travaillais plus, tu serais aussi fort qu’Asaliah ». Galsim savait que le nom Asaliah était aussi celui d’un ange. Un jour, Asaliah interrompit le cours de Galsim et l’emmena dans un bureau étroit pour parler :
« -Galsim, si je t’ai convoqué, c’est pour te parler de ton accès de folie lors du combat contre les sorciers.
-Je ne voulais tuer personne, j’étais là pour surveiller. Je ne sais pas…
-Oui, oui. Nous savons toutes ces choses. Mais tu m’as dit que tout ces sorciers était là pour trouver le manteau et le voler.
-Ils ne voulaient pas vraiment le voler car, d’après mes recherches, si ce manteau est celui que je pense qu’il est, il leur appartenait.
-Le manteau appartient à tout le monde, mais tu as raison. Que s’est-il passé ?
-Vous savez déjà tout ça, non ? Je vous l’ai raconté.
-Tu ne m’as peut être pas tout dit. »
Une lueur étrange brillait dans les yeux sans vue d’Asaliah. Galsim frissonna. Il avait un doute. Il avait tout raconté. Pourtant, Asaliah cherchait à savoir quelque chose, et l’information qu’il cherchait avait l’air précieuse. Ce manteau avait quelque chose, c’était certain. Galsim tenta de poser une question, mais Asaliah le coupa :
« Laisse-moi te raconter l’histoire de ma vie, Galsim. J’avais six ans le jour où le sorcier Andria me rendit aveugle. Il tua mon maître et je dus poursuivre mes études avec un autre magicien. Je travaillait de plus en plus afin d’atteindre le niveau suffisant pour tuer le sorcier qui m’avait rendu ainsi. Puis, à quinze ans, je fis un cauchemar. Je voyais mon nouveau maître mourir sous mes yeux. J’avais eu ma première prémonition. Je me retirai alors dans un champ pour hurler. J’hurlais que je tuerai le sorcier qui m’avait privé de la vue. Puis je prononçais un sort pour que mes cris arrivent jusqu’à lui. Je rentrai chez moi quand, sur le chemin, à vélo, arriva une jeune fille (Galsim sourit. Il savait de qui Asaliah parlait). Elle m’avoua qu’elle avait entendu des cris et qu’elle avait accouru pour en voir la source. Je lui avouai que c’était moi qui criais, et elle demanda pourquoi. Et je fis ce que je n’aurais pas dû faire. Je lui racontai toute mon histoire, sachant bien qu’elle était une mortelle, et qu’elle ne me croirait jamais. Je savais aussi qu’il était interdit de parler de magie avec les mortels. Mais elle me réconforta et j’oubliais bien vite mon erreur. Mais notre discussion fut de courte durée. J’aperçus un sorcier qui rôdait. La fille prit son vélo et je grimpai sur le porte-bagages. Arrivés en ville, trois sorciers nous poursuivaient. Je pris alors le guidon du vélo pour conduire et une course-poursuite s’engagea. Nous finirent par semer les sorciers, mais le vélo tomba en mille morceaux. Nous firent la route ensemble pour rentrer chez moi, mais quand j’arrivais, ma maison était en feu et mon maître fut tué sous mes yeux par Andria. Ma prémonition s’était réalisée. La jeune fille et moi allâmes nous cacher après avoir vu cela, et Andria ne partit pas à notre recherche. La fille m’avoua alors que si elle avait crû mon histoire, c’est parce se parents étaient des magiciens et qu’ils avaient été tués par un ennemi du même style. Nous passâmes alors un accord. Si elle m’aidait à tuer Andria, je l’aiderai à tuer le sorcier qui avait pris la vie de ses parents. La jeune fille s’appelait Ursula, et elle devint rapidement ma meilleure amie. Oh, il se fait tard, Galsim, je dois partir.
-Pourquoi m’avoir raconté tout ça ?
-Parce que je n’ai jamais raconté cette histoire à personne, et que ça fait du bien d’en parler.
-Pourquoi en parler avec moi, alors ?
-Tu as tué des gens, Galsim. Je voulais juste te dire qu’il était inutile de culpabiliser. Tu ne savais pas ce que tu faisais. J’ai laissé mes deux maîtres mourir sans pouvoir les sauver, et pourtant, si tu savais la suite de l’histoire…
-Avez-vous culpabilisé ?
-Oui, beaucoup, mais j’ai réussi à oublier cela car je n’étais pas responsable de leur mort, c’était Andria le coupable.
-Est-ce qu’Andria est mort ?
-Je te l’ai pourtant déjà dit, Galsim, je n’ai pas le temps de raconter des histoires et cette histoire est longue. Ah, avant de partir, Galsim, écoute. J’ai déposé le manteau dans ta chambre. Tu pars bien en mission, demain ?
-Oui, je dois rapporter une amulette, tombée dans les égouts de Paris.
-Bien, prends le manteau avec toi mais ne le mets pas, surtout.
-Pourquoi l’emmener, dans ce cas?
-Nous verrons ce détail plus tard. Au revoir, Galsim.
-Au revoir, conclut-il. »
Il sortit du bureau et marcha jusqu’à sa petite chambre en réfléchissant à sa mission. Comment retrouver une amulette dans un égout qui parcourt tout une ville ? Il arriva finalement dans sa chambre étroite et se coucha immédiatement après avoir fait un concours de blagues avec Ursula (elle l’y avait forcé). Les magiciens devaient partager leur chambre avec leur maître, et Galsim s’entendait à merveille avec Ursula. Son maître était une femme douce et gentille et Galsim progressait bien. Ils riaient et mangeaient ensemble malgré leurs dix ans de différence. Ils avaient même inventé un sort où deux hologrammes faisait un duel magique. Après avoir souhaité bonne nuit à son maître, il s’endormit en songeant au manteau. Lorsqu’il le regardait, une voix rauque et sombre l’appelait.

Kikidmakak